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d’Allemagne, dans le cercle de Franconie, sur le Rednitz, à six lieues au nord de Donnawert. Long. 28. 23. latit. 48. 37.

Merklinus (George-Abraham), médecin, naquit à Weissembourg en Franconie, l’an 1644, & mourut en 1702, âgé de 58 ans. Ses principaux ouvrages sont 1°. tractatus de ventositatis spine sævissimo morbo. 2°. Lindenius renovatus, Nuremburgæ 1686, in-4°. 3°. Tractatus physico-medicus de incantamentis. Il a encore parsemé de quantité d’observations médicinales fort mauvaises, les éphémérides des curieux de la nature. Le p. Nicéron l’a pris pour un homme illustre, & a donné son article dans ses mémoires, tom. XIII. p. 179 & suiv. (D. J.)

Weissembourg, (Géog. mod.) ou Albe-Julie, petite ville de Transilvanie, capitale d’un comté, près de la riviere d’Ompay, qui se joint au-dessous à la Marisch. Elle a été la résidence des princes de Transilvanie, & est épiscopale. Son évêché fut érigé en 1696, par le pape Innocent XII. Long. 42. latit. 46. 30.

WEISSENFELS, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, en Misnie, au cercle de Leipsick, sur la Saala. Long. 30. 25. latit. 51. 23.

WEISSENZÉE, (Géog. mod.) bourg ou petite ville d’Allemagne, dans la Thuringe, à six lieues d’Erfurt. Elle est chef lieu d’un bailliage.

WEITZEN ou VEITZEN ou VATZEN, (Géog. mod.) ville de la haute Hongrie, sur la gauche du Danube, à cinq milles au nord de Bude ; c’est une ville épiscopale dépendante de l’archevêché de Strigonie. Le prince de Lorraine enleva cette place aux Turcs l’an 1684 ; mais le séraskier bacha la reprit sur les Impériaux, & en fit sauter les fortifications. Long. 36. 50. latit. 47. 15.

WELIKA-RECA, la, (Géog. mod.) ou la Muldow, riviere de l’empire russien. Elle prend sa source aux confins de la Lithuanie, dans le duché de Pleskow, & se perd dans le lac de ce nom.

WELLIA-TAGERA, s. f. (Hist. nat. Botan. exot.) plante siliqueuse du Malabar ; sa fleur est tétrapetale ; ses siliques sont longues, plates, divisées en cellules transversales qui contiennent les semences. Cet arbrisseau s’éleve à la hauteur de cinq à six piés ; il est toujours verd. On se sert de ses fleurs & de ses feuilles dans plusieurs maladies. On emploie ses fleurs avec du cumin, du sucre & du lait, dans la gonorrhée virulente. (D. J.)

WELLS ou WELLES, (Géog. mod.) en latin Theonodunum ; ville d’Angleterre, dans Sommersetshire, à 90 milles au couchant de Londres. Elle est agréable, bien bâtie, très-peuplée, & forme avec Bath un siege épiscopal. Le palais de l’évêque n’est pas loin de la cathédrale, qui est renommée par la sculpture de sa façade & par le nombre de ses statues. Elle députe au parlement, & a droit de marché. Elle tire son nom du grand nombre de ses puits & de ses sources d’eau vive. Dans le voisinage de cette ville, on voit sur la montagne de Mendip une grotte profonde & spacieuse, qui donne plusieurs sources d’eaux, & qu’on appelle Ochie-Hole, mot dérivé du gallois og, qui veut dire une grotte. Sous le regne de Henri VIII. on trouva près de cette grotte l’inscription suivante faite pour un trophée de l’empereur Claude, l’an 50 de Jesus-Christ : Ti. Claudius Cæsar. Aug. P. M. Trib. Pot. VIII. Imp. XVI. De Brit. Long. 15. 4. latit. 51. 15.

Bull (Georges) en latin Bullus, grand théologien, naquit à Wells en 1634, & mourut en 1710, évêque de Saint-David. Il s’est rendu célebre par plusieurs ouvrages, ayant employé la plus grande partie de la nuit à étudier, dormant peu, & se levant de bonne heure. Ses écrits latins ont été recueillis & publiés à Londres par Grabe en 1703, en un volume in-folio ;

& M. Nelson fit imprimer en 1713, en trois vol. in-8°. les sermons de cet illustre évêque, précédés de sa vie, dont on trouvera l’extrait dans la bib. angl. tem. I. part. I.

Le plus fameux des ouvrages de Bull est sa défense de la foi du concile de Nicée, defensio fidei nicænæ, Oxonii, 1686, in-4°. & à Amsterdam 1688. L’auteur s’y propose de prouver que les peres des trois premiers siecles ont cru la divinité de Jesus-Christ & sa consubstantialité avec le pere, & par conséquent que le concile de Nicée n’a fait qu’établir la doctrine constante de l’Eglise depuis la naissance du christianisme.

Non-seulement les Sociniens pensent bien différemment, mais Episcopius qui n’étoit point socinien, prétend que c’étoit parmi les disputes & le trouble, que les peres de Nicée avoient dressé le symbole qui porte leur nom. Zuicker a démontré dans son livre intitulé Irenicum irenicorum, que les peres de Nicée étoient les auteurs d’une nouvelle doctrine ; & Courcelles a trouvé ses raisons sans réplique. Enfin le pere Petau accorde aux Ariens que les docteurs chrétiens qui précéderent le concile de Nicée, n’étoient pas éloignés de leurs opinions. D’autres savans ont répondu au docteur Bull, que tout son ouvrage rouloit sur une sorte de réticence, en supposant que le concile de Nicée étoit dans le même sentiment que nous sur la Trinité ; au lieu que ce concile reconnoissoit, à proprement parler, trois dieux égaux, contre l’opinion des Ariens, qui les croyoient inégaux, ou plutôt qui croyoient que le pere seul étoit Dieu dans le sens propre. Aussi le savant Cudworth, loin de défendre le concile de Nicée, a déclaré qu’on ne pouvoit pas regarder sa doctrine comme étant plus orthodoxe que celle des Ariens.

Toutes ces réflexions ne détruisent point le dogme de la divinité du fils de Dieu ; elles tendent seulement à justifier que quelque vénération qu’on doive avoir pour les premiers peres de l’Eglise, ils ont été sujets à l’erreur, parce qu’ils étoient hommes comme nous, & conséquemment ils ont pu se tromper sur cet article, comme sur bien d’autres. (D. J.)

WELS, (Géog. mod.) ville d’Allemagne, dans la haute Autriche, au quartier de Traua, sur l’Agger. On la prend pour l’Ovilabis d’Antonin. Long. 31. 30. latit. 48. 10.

WELSH-POOLE, (Géog. mod.) bourg d’Angleterre, dans le pays de Galles, au comté de Montgommery, sur la Saverne. Le mot Welsh-Poole est anglois, & signifie étang gallois. Les Gallois l’appellent en leur langue Trellin, au lieu de Tres-Llin : ce qui veut dire une habitation sur un lac. On voit à Welsh-Poole deux vieux châteaux renfermés dans une enceinte de murailles.

WELTENBURG, (Géog. mod.) petite ville d’Allemagne, dans la Baviere, sur la droite du Danube, entre Ingolstat & Ratisbonne, à-peu-près à égale distance de ces deux villes. Il y a une riche abbaye de bénédictins.

WEMBDINGEN, (Géog. mod.) ville d’Allemagne, au cercle de Franconie. Elle est enclavée dans le duché de Neubourg, à six lieues de la ville de Neubourg. Long. 28. 43. latit. 48. 34.

Fuchsius ou plutôt Fuchs (Léonard), l’un des célebres médecins & botanistes du xvj. siecle, naquit à Wembdingen en 1501, & mourut à Tubingen en 1566, à 65 ans. Il enseigna & pratiqua la médecine avec la plus grande réputation. Il a mis au jour plusieurs ouvrages, dont l’un des principaux est de historiâ stirpium commentarii. On fit de son vivant six éditions de ses institutions de Médecine ; cependant cet auteur a perdu depuis long tems son crédit, & en botanique & dans l’art d’Esculape, parce qu’il n’a fait que compiler les ouvrages d’autrui sans choix & sans goût.