Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 16.djvu/864

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

couvert d’un duvet brun, & le cou a des plumes étroites d’un brun foncé ou noirâtre. Les plumes du dos, du croupion, de la poitrine, du ventre, des côtés du corps, des jambes, & celles du dessus & du dessous de la queue sont brunes ; les petites plumes des aîles ont une couleur brune plus foncée, avec quelques taches blanches ; les grandes plumes des aîles sont d’un brun noirâtre, à l’exception de l’extrémité des deux ou trois premieres qui est blanche & qui a quelques taches brunes : les plumes de la queue ont une couleur grise brune. Le bec est noir ; les piés sont jaunâtres, & les ongles noirâtres. On trouve cet oiseau à Malte. Ornit. de M. Brisson, t. I. Voyez Oiseau.

Vautour doré, vultur bœticus, Wil. oiseau de proie, plus grand & plus gros que l’aigle ; il a environ quatre piés huit pouces de longueur, depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue, & seulement trois piés sept pouces jusqu’au bout des ongles ; la longueur du bec est à-peu-près de sept pouces, depuis sa pointe jusqu’aux coins de la bouche : les plus longues plumes des aîles ont près de trois piés de longueur. La tête, la gorge, & le haut du cou sont couverts de duvet d’un blanc roussâtre ; le bas de la face supérieure du cou & la partie antérieure du dos ont des plumes entierement noires, à l’exception du tuyau qui est blanc ; les plumes de la partie postérieure du dos, celles du croupion & du dessus de la queue sont noirâtres. Les plumes du bas de la face inférieure du cou, de la poitrine, du ventre, des côtés du corps, des jambes, du dessous de la queue & celles de la face inférieure des aîles sont d’un doux plus foncé vers la tête, & plus clair vers la queue ; les petites & les moyennes plumes des aîles ont une couleur noire, & il y a quelques taches sur l’extrémité des plumes moyennes, & des taches blanchâtres sur les petites ; la couleur des grandes plumes des aîles & de celles de la queue est brune. Les piés sont couverts jusqu’à l’origine des doigts de plumes d’un roux clair, & les ongles ont une couleur brune. On trouve cet oiseau sur les Alpes. Ornit. de M. Brisson, tome I. Voyez Oiseau.

Vautour d’Egypte, vultur ægyptius, oiseau de proie, de la grosseur du milan royal, il est en entier d’un roux qui tire sur le cendré, avec des taches brunes. Il y a beaucoup de ces oiseaux en Egypte, & on en trouve aussi en Syrie & en Caramanie. Ornit. de M. Brisson, tome I. Voyez Oiseau.

Vautour fauve, vultur fulvus, oiseau de proie, plus grand qu’un aigle ; il a trois piés huit pouces de longueur, depuis la pointe du bec jusqu’à l’extrémité de la queue, & trois piés sept pouces & demi jusqu’au bout des ongles ; la longueur du bec est de quatre pouces trois lignes, depuis la pointe jusqu’aux coins de la bouche, & l’envergure est de huit piés : les aîles étant pliées, s’étendent presque jusqu’au bout de la queue. La tête, la gorge & le cou sont couverts d’un duvet blanc qui est très-court, & rare sur le cou, de sorte que le cou paroît être d’un gris brun & bleuâtre qui est la couleur de la peau. Il y a au bas du cou une espece de collier composé de plumes longues de trois pouces fort étroites, & d’un très-beau blanc ; les plumes du dos, du croupion, du dessus de la queue, & les petites de la face supérieure & de la face inférieure des aîles sont d’un gris roussâtre : il y a quelques plumes blanches parmi celles des aîles. Les plumes de la poitrine, du ventre, des côtés du corps, & celles du dessous de la queue sont d’un blanc mêlé de gris-roussâtre ; la face extérieure des jambes est de même couleur que le dos ; la face intérieure & la partie supérieure des piés sont couverts d’un duvet blanc. Les grandes plumes des aîles & celles de la queue ont une couleur noire. Il y a au milieu de la poitrine une cavité assez grande, & garnie de lon-

gues plumes épaisses, & couchées sur la peau & dirigées

vers le milieu de la cavité ; ces plumes sont un peu plus brunes que celles du dos. Le bec est noir à sa racine & à son extrémité, le milieu a une couleur grise-bleuâtre ; les piés sont cendrés & les ongles noirs. Ornit. de M. Brisson, tome I. Voyez Oiseau.

Vautour hupé, vultur leporarius germanis, Wil. il est plus petit que le vautour doré, & il a plus de six piés d’envergure ; il est d’un roux noirâtre, à l’exception de la poitrine qui n’a presque pas de noirâtre. Ce vautour a une hupe qui ressemble assez bien à des cornes lorsqu’il la dresse ; elle n’est pas apparente quand il vole ; il a le bec & les ongles noirs, & les piés jaunes. Il marche très-vîte, chacun de ses pas a deux palmes de longueur ; il attaque & mange toutes sortes d’oiseaux, & même des lievres, des lapins, des renards & des faons ; il se nourrit aussi de poisson & de cadavres. Il poursuit sa proie non-seulement au vol, mais aussi à la course. Il fait son nid sur les arbres les plus élevés des forêts. Ornit. de M. Brisson, tome I. Voyez Oiseau.

Vautour des Indes, voyez Roi des vautours.

Vautour noir, vultur niger, Wil. oiseau de proie, plus grand & plus gros que le vautour doré ; il est entierement noir, à l’exception des plumes des aîles & de la queue qui sont brunes ; les piés ont des plumes jusqu’à l’origine des doigts. On trouve cet oiseau en Egypte. Ornit. de M. Brisson, tome I. Voyez Oiseau.

Vautour, (Mat. méd.) beaucoup de matieres retirées de cet oiseau ont été mises au rang des remedes comme bien d’autres, & principalement sa fiente. Mais nous ne rappellons tant de fois ce vain fatras des anciens pharmacologistes, que pour donner une étendue convenable au tableau des fausses richesses, que les modernes ont sagement abandonnées. (b)

VAUTRAIT, s. m. (Vénerie.) c’est la chasse qui se fait aux bêtes noires ; les grands seigneurs entretiennent pour courre les bêtes noires un équipage complet, qui se nomme vautrait ; il est composé de lévriers d’attache & de meutes de chiens courans. La chasse du vautrait doit commencer au mois de Septembre, lorsque les bêtes noires sont en bon corps.

VAUVERT, (Géog. mod.) bourg que nos géographes nomment petite ville de France, dans le bas Languedoc, diocèse de Nîmes. Ce bourg n’a pas mille habitans. (D. J.)

VAUX, la, (Géog. mod.) pays de Suisse, dans le canton de Berne. C’est le quartier de pays qui se trouve entre Lausanne & vevay. Il a trois lieues de longueur, & une lieue de largeur. Ce pays est fort raboteux. C’est proprement une chaîne de collines, dont la pente est rude, & qui s’éleve dès le bord du lac de Geneve l’espace d’une lieue de largeur. Audessus de ces collines, on se trouve dans un pays solitaire, entrecoupé de bois, de champs & de prés. C’est l’extrémité du Jurat, qui est une forêt de 3 à 4 lieues de longueur, & de deux lieues de largeur, sur une montagne, entre Lausanne & Moudon ; on la traverse dans sa largeur, quand on va de l’une de ces deux villes à l’autre. C’est-là la grande route de France en Allemagne.

Le pays de la Vaux n’est, pour ainsi dire, qu’un seul vignoble, qui porte le meilleur vin que produise le canton de Berne. Il est partagé en quatre paroisses, nommées Lutry, Cully, S. Saphorin & Corsier. On voit dans le temple de S. Saphorin une colonne antique, avec l’inscription suivante, faite à l’honneur de l’empereur Claude l’an 46 de Jesus-Christ. Tit. Claudius Drusi F. Coes. Aug. Germ. Pont. Max. Trib. Pot. VII. Imp. XII. P. P. Cos. IIII. F. A. XXXVII. (D. J.)