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charpentiers pour poser leurs ouvrages d’aplomb.

La fig. 15. est un niveau au milieu duquel pend un petit plomb servant à poser les pieces de bois de niveau.

La fig. 16. est un cordeau ou fouet A, servant à aligner, roulé autour d’une espece de bobine de bois B, tournant sur une broche C qui la traverse.

La fig. 17. Pl. XLIX. est une équerre de bois faite pour lever des angles droits.

La fig. 18. Pl. XLVIII. est aussi une équerre de bois employée aux mêmes usages que la précédente, mais plus commode en ce que la branche A, étant plus épaisse que la branche B ; l’épaulement C posant le long d’une piece de bois donne le moyen de tracer l’autre côté B d’équerre.

La fig. 19. est un calibre fait pour vérifier des angles droits.

La fig. 20. est un instrument de bois à charniere appellé fausse-équerre, buveau ou sauterelle, fait pour prendre des ouvertures d’angles.

La fig. 21. est une fausse-équerre ou grand compas de fer d’environ 2 piés & demi de longueur, qui sert à prendre des ouvertures d’angles & des espaces donnés.

La fig. 22. est un petit compas que les charpentiers portent presque toujours sur eux pour faire leurs opérations.

La fig. 23. est un amorçoir, espece de trépent à vis & aceré par en-bas A, fait pour amorcer ou préparer les trous que l’on veut percer, & par en-haut emmanché dans un manche de bois horisontal B, faisant l’office de levier appellé tourne-à-gauche.

Les fig. 24. & 25. sont la premiere un laceret, ou petite tarriere ; & la seconde, une grosse tarriere (il en est de différente grosseur), acerées & évuidées par en-bas A, qui, lorsqu’on les tourne par leur tourne-à-gauche B, font percer des trous.

La fig. 26. est une rainette en fer faite pour tracer sur le bois par son extrémité A, applatie & recourbée avec un petit tranchant aceré de chaque côté ; l’autre extrémité B arrondie & plate est percée de plusieurs petites fentes qui servent à donner de la voie[1] aux scies.

La fig. 27. est un instrument de fer appellé traceret, aceré, fait aussi pour tracer.

La fig. 28. est une scie à refendre d’environ cinq à six piés de long, composée d’un fer A arrêté à demeure par en-haut & par en-bas dans des boëtes B & C, allant & venant à coulisse sur deux traverses D & E, qui, avec les branches F & G, assemblées par leurs extrémités à tenon & mortaise chevillées, forment le chassis de la scie, mû par deux hommes, l’un monté sur la piece de bois que l’on refend, voyez en a dans la vignette de la Pl. I. en la tenant par en-haut en H, & l’autre par-dessous la même piece, en la tenant en IK, est une clavette qui sert à bander la scie plus ou moins sur son chassis pour la rendre ferme.

La fig. 29. est une scie à débiter d’environ quatre piés de long, composée d’un fer A assemblé par chaque bout, à l’extrémité de deux traverses B bandées sur une autre C par un cordage D, tordu avec un garrot E.

La fig. 30. est une scie à main emmanchée dans un manche de bois pour s’en servir aux ouvrages où le chassis de l’autre uniroit.

La fig. 31. Pl. L. est un baudet ou hout, espece de treteau fort, dont se servent les scieurs de long pour poser leurs pieces de bois. Voyez en a dans la vignette de la Pl. I. Ce baudet, d’environ six piés de haut est composé d’une piece de bois A, soutenue de chaque côté de supports B disposés en contre-fiches, entretenus de deux en deux d’entretoises C, & dans le

milieu de deux liens D en forme de potence, entretenus aussi d’entretoises E.

La fig. 32. est un instrument appellé besaiguë, c’est une piece de fer plat acerée & tranchante par chaque bout, dont un A portant un biseau sert comme de ciseau pour dresser les ouvrages, & l’autre B sert de bec-d’âne pour dresser les mortaises, & le milieu porte une douille C, ou manche creux, par où on la tient pour la manœuvre. Voyez en c dans la vignette de la Pl. I.

La fig. 33. est fine coignée, instrument de fer fait pour fendre & hacher les bois, portant d’un côté A un tranchant applati & aceré en forme de hache & de l’autre B une douille dans laquelle on place un manche de bois C.

La fig. 34. est une hache portant aussi un tranchant aceré A & un œil B dans lequel on place un manche de bois C.

La fig. 35. est une herminette dont on se sert principalement dans les forêts, composée d’un fer applati, courbé & aceré en A, portant un manche B, retenu d’une frette C, serrée avec un coin D.

La fig. 36. est une herminette à marteau aceré de chaque c#té, dont un A est tranchant, & l’autre B est carré, emmanché d’un manche de bois C.

La fig. 37. est une hachette à marteau acerée de chaque côté, dont l’un A tranchant sert de hache, & l’autre B de marteau, portant un manche de bois C.

La fig. 38. est une herminette double acerée & tranchante de chaque côté A & B portant un manche de bois C.

La fig. 39. est un mail ou mailloche faite pour frapper le bout des pieces de bois pour les faire entrer dans leurs tenons ou pour d’autres assemblages composés d’une masse de bois A d’orme ou de frêne, bois qui se fendent moins que les autres, dans laquelle est emmanchée un manche de bois B.

La fig. 40. est un maillet fait pour frapper sur les ciseaux, ayant plus de coup que les marteaux.

La fig. 41. est un ciseau appellé ébauchoir, servant pour toutes sortes de parties droites.

La fig. 42. est un ciseau appellé ébauchoir à gouge, dont le taillant A arrondi & évuidé dans le milieu sert pour toutes les parties rondes.

La fig. 43. est un ciseau appellé ébauchoir à grain d’orge, dont le taillant A, formant un angle un peu aigu, sert pour couper dans les angles.

Les fig. 44. 45. & 46. Pl. LI. sont des ciseaux semblables aux trois précédens, mais différens en ce qu’ils sont emmanchés chacun dans un manche de bois.

La fig. 47. est une cheville de fer qui sert pour cheviller les pieces qui composent les grues, gruaux, échafaudages & autres choses semblables, qui sont sujettes à être démontées & remontées à différentes reprises, portant un talon & un trou pour pouvoir les retirer facilement lorsqu’elles ont été trop chassées.

Les fig. 48. & 49. sont l’une un rabot, & l’autre une galere, faits tous deux pour dresser & applanir les pieces de bois qui ont besoin de l’être.

La fig. 50. est une piece de fer servant de levier, d’environ deux pouces à deux pouces & demi de grosseur sur six à sept piés de long, arrondie par un bout A, & amincie par l’autre B en forme de pié de biche.

La fig. 51. est un levier de bois qui peut avoir plus ou moins de longueur & de grosseur selon les occasions que l’on a de l’employer.

La fig. 52. est un cric dont les fig. 53. 54. & 55. sont les développemens : cette machine servant à élever des fardeaux, est composée d’une forte piece de bois A, creusée en-dedans, frettée par chaque bout & au milieu, dans les endroits où elle est foible, portant une lumiere B du haut en-bas, par où passe le crochet C d’une forte barre de fer plat D, portant

  1. Donner de la voie à une scie, c’est en écarter les dents alternativement de part & d’autre.