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à quelque point inconnu de la douzieme partie d’un degré intercepté entre les 50′. & 55′. Pour trouver le surplus de 50′. on observera qu’en comptant à gauche de l’index, un trait du vernerus, qui est entre les nombres 3 & 4, se trouve directement opposé à un trait de l’arc joignant, ce qui montre qu’il faut ajouter 3′. aux 50′. dont on vient de parler.

Pour donner au télescope un mouvement insensible, & faire que les fils transverses couvrent parfaitement l’objet, la vis op parallele au limbe, fig. 1. est adaptée par son extrémité p au télescope, de maniere cependant qu’elle peut tourner sur son axe, tandis que l’autre extrémité n passe dans un écrou qui fait partie de la petite plaque mn, que l’on fixe où l’on veut sur le limbe, au moyen d’une vis qu’on ne peut voir ici, mais qu’il est facile d’imaginer. Il est clair que cette petite plaque mn étant fixée au limbe en tournant la vis op à droite ou à gauche, on fera avancer ou reculer le télescope imperceptiblement.

Comme la partie du centre au-tour duquel le télescope tourne, contient plusieurs pieces qu’il est à-propos de faire connoître ; on les a représentées dans la fig. 4. abcd représente un morceau de laiton quarré avec plusieurs piés, il est vissé au centre du quart de cercle sur les barres à plat par quatre vis. Les trous de ces vis sont assez grands pour que les tiges ne les touchent pas, & qu’elles ne servent qu’à presser la piece fortement contre les barres, tandis que les piés dont nous avons parlé, l’empêchent d’avoir aucun mouvement circulaire. klmn représente une plaque circulaire de laiton fort épaisse, à laquelle est adaptée perpendiculairement au milieu, un canon sg. Lorsqu’on fit ce quart de cercle, cette plaque fut tournée sur un arbre oi, qui avoit été tourné en pointe, & un peu en creux dans le milieu de sa longueur, afin qu’il remplît mieux le canon fg, & que ce canon portât sur l’arbre, principalement à ses deux extrémités. Elle est ajustée & fixée par des vis & des piés sur la premiere plaque abcd, le canon fg entrant dans le trou de cette derniere, où il s’ajuste parfaitement. Le point o du pole de l’arbre oi, placé ainsi dans le canon fg est non seulement le centre du cylindre klmn, autour duquel le télescope devoit tourner ; mais ce fut encore celui duquel on décrivit les deux arcs sur le limbe du quart de cercle.

L’extrémité du télescope qui porte le verre objectif traverse perpendiculairement une des extrémités de la plaque oblongue st, & il y est fixé par une espece de pince qui s’ouvre & se ferme par une vis. A l’autre extrémité de la plaque st est un trou rond, doublé d’un anneau d’acier qui doit tourner au-tour du cylindre klmn, & le recouvrir. On voit en z la section de cet anneau, faite perpendiculairement à son plan, sa partie la plus large étant au-dessous de la plaque st, & étant contigue à la plaque quarrée abcd. Un ressort de laiton v, se visse par-dessus cet anneau, sur la plaque circulaire klmn, pour empêcher que la piece st ne sorte de dessus. Une calotte représentée en x, recouvre tout l’ouvrage du centre pour le garantir de la poussiere. Un anneau de laiton placé entre les plaques abcd & st, & vissé à la derniere, empêche la poussiere de passer entre les deux plaques. Pour cet effet, il entre dans une rainure 1, 2, 3, 4, faite dans la plaque abcd, & y tourne sans y toucher.

La perfection principale de toutes ces pieces que nous venons de décrire consiste, non-seulement à éviter le frottement & empêcher l’usure de la partie, autour duquel le télescope tourne ; mais encore à conserver toujours le centre du quart du cercle, ou le point oi, c’est-à-dire à faire que ce point ne soit jamais perdu : car s’il arrivoit que la plaque circulaire klmn fût assez usée pour causer un mouvement irrégulier dans le télescope

autour du centre du quart de cercle ; on pourroit refaire une autre plaque avec son canon, qui étant tournée bien ronde sur les pôles de l’arbre oi, & remplissant parfaitement le trou de la plaque st, feroit tourner le télescope autour du même point oi, ou du centre du limbe, aussi exactement qu’auparavant.

La durée de l’exactitude du quart de cercle dépendant principalement du mouvement libre du télescope autour de son centre ; il y a un contre-poids au télescope pour décharger le centre autant qu’on a pû, du poids qu’il porte. Pour cet effet, dans la fig. 1. ab représente un essieu de fer, posé sur le haut du mur transversalement. Ce mur a deux plaques de cuivre, fixées perpendiculairement à ses extrémités avec des entailles pour recevoir cet essieu, & qu’il y puisse tourner librement. L’axe de cet essieu prolongé passe par le centre du quart de cercle, & il est perpendiculaire à son plan. Aux deux extrémités de l’essieu, il y a deux bras de fer, l’un hi, l’autre cd ; le premier est situé paralellement au télescope, mais en sens contraire, c’est-à-dire que l’axe de celui-ci prolongé de l’autre côté du centre, se trouveroit dans le même plan que le bras hi. Ce bras porte un poids i pour faire équilibre avec le télescope & le faire tenir dans toutes sortes de positions. L’autre bras cd posé à l’autre extrémité, c’est-à-dire du côté du quart de cercle, porte presque perpendiculairement deux plaques de cuivre ce, df. A ces plaques sont rivées deux legeres tringles de sapin, dont les extrémités se rencontrent en g près de l’oculaire, y étant reçûes dans une virole de cuivre ; une petite plaque attachée à une frette de cette extrémité du télescope, reçoit une vis, qui passant par un trou de cette virole, attache les tringles au corps du télescope ; les tringles sont fortifiées par cinq ou six petites traverses du même bois, comme on le voit dans la même figure. Pour faciliter le mouvement du télescope, il y a deux rouleaux fixés à chaque côté en k & en l, qui sont pressés sur le plan du limbe par une plaque qui fait ressort & qui est située par derriere ; cette plaque a aussi un rouleau à chacune de ses extrémités.

Nous venons de décrire le quart de cercle dans toutes ses parties ; nous allons faire voir à présent comment on le posa & on le fixa au mur. On le voit dans la fig. 1. fixé à la partie orientale d’un mur de pierre de taille, bâti pour cet effet dans le plan du méridien. Tout le poids du quart de cercle est porté par deux forts tenons de fer attachés au mur, comme nous le décrirons plus bas, & passant au-travers de deux trous faits dans deux plaques de fer, rivées au quart de cercle en a & en b. Dans la même figure, le tenon a qui supporte la plus grande partie du poids, est scellé à demeure dans le mur ; mais le tenon b est mobile de haut en bas au moyen d’une forte vis, afin de pouvoir mettre un des côtés du quart de cercle parfaitement vertical, & l’autre parfaitement horisontal. La fig. 6. représente la machine qui sert à faire mouvoir le tenon b ; lmno est une plaque de fer oblongue, incrustée dans le mur & qui y est attachée par de forts verroux de fer qui le traversent, & une autre semblable plaque incrustée dans le côté opposé ; le bras de la premiere plaque est formé en équerre, & est aussi enterré dans le mur : efgh sont les têtes de quatre vis de fer, dont les tiges passant au travers de quatre longues fentes faites dans une autre plaque de fer, représentée par le plus petit parallelogramme, se vissent dans la plaque fixe ; lmno une longue vis qui passe dans un fort écrou, attaché en pq à la partie inférieure de la grande plaque, sert à élever ou baisser le tenon mobile bc, en le poussant par son extrémité inférieure d. La clé qui sert à tourner la longue vis ki est une portion de roue représentée en rst, percée au centre d’un trou