Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 12.djvu/300

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cette roue 432, qui équivaudront à autant d’heures ; & ce nombre étant divisé par 24 donnera le nombre de jours que la pendule marchera avant que d’être au bas. Quant aux nombres des roues de la sonnerie, ils sont les mêmes que ceux dont il est parlé à l’article Sonnerie : ainsi nous y renvoyons.

La sonnerie des heures n’en differe pas essentiellement non plus, si ce n’est 1°. que cette pendule sonnant la demie par les quarts, un tour du chaperon au lieu d’equivaloir à 90 coups de marteau, n’équivaut qu’à 78, nombre des heures qu’une pendule doit sonner en 12 heures ; & 2°. que le détentillon QRS (fig. 29.) au lieu d’être levé par la roue de minutes toutes les heures, l’est par un chaperon T qui appartient aux quarts : de sorte que l’heure ne peut sonner qu’après les quarts, & qu’il n’est point nécessaire que ce détentillon ait une partie H fig. 13. telle que celui d’une pendule à sonnerie ordinaire, pour faire le délai, parce qu’ici la sonnerie des heures est dirigée par celle des quarts ; & que dès que ceux-ci sont sonnés, il faut que l’heure parte. Quant à la sonnerie des quarts, voici comme elle s’exécute. La roue de minutes N fig. 19. porte quatre chevilles qui levent alternativement le détentillon des quarts NOP, pour faire détendre la sonnerie des quarts comme à l’ordinaire ; celle-ci étant libre, sonne de la maniere suivante. La roue I Q, fig. 18. porte un nombre de chevilles égal aux coups de marteau que les quarts doivent frapper pendant une heure, c’est-à-dire dix ; & comme ces dix coups doivent être frappes alternativement par deux marteaux, dont l’un doit toûjours partir le premier : six de ces chevilles sont d’un côté de la roue & quatre de l’autre, & non toutes d’un même côté, comme il est marqué dans la fig. ces chevilles levent alternativement une double bascule M pour les deux marteaux qui sont ici placés sur le côté, mais qu’on n’a point représentés. La sonnerie des quarts ayant été mise en liberté, la pendule sonne un certain nombre des quarts qui sont déterminés, de même que dans la sonnerie des heures, par une roue de compte (fig. 19. 2.) qui entre à quarré sur l’axe de la roue de chevilles, & qui est divisée en quatre parties 1, 2, 3, 4, pour un quart, deux quarts, &c. lorsque l’aiguille des minutes est sur le midi, dans l’instant que les quatre quarts sont sonnés, la cheville S du chaperon T leve le détentillon QRS de la sonnerie des heures, au moyen de quoi l’heure sonne. On conçoit bien que le nombre des tours de la roue de chevilles de la sonnerie des quarts par rapport à ceux de son barillet, sont déterminés de façon que si la pendule va 18 jours, par exemple, cette roue sera autant de tours qu’il y a d’heures dans cet intervalle de tems ; c’est ce qu’on verra facilement par les nombres de cette sonnerie. On concevra de même que comme la sonnerie des heures ne frappe que 78 coups en 12 heures, la roue de chevilles de cette sonnerie fera par tour du chaperon un nombre de tours qui multiplié par celui de ses chevilles, sera encore égal à 78. Voyez là-dessus l’article Sonnerie.

Nombres des roues de cette pendule. Mouvement.
Barillet, 84 14


2e roue, 77 7


3e roue, 72 6


roue de champ, 60 6


roue de rencontre, 31 2


verge des palettes.
pendule,
Sonnerie des heures.
Barillet, 84 14


2e roue, 78 8


— 8 chevilles.
roue de chevilles, 56 7


roue d’étoquiau, 56 6


roue du volant, 48 6 pignon du volant.
Sonnerie des quarts.
Barillet, 84 14


2e roue, 72 8


10 chevilles.
roue de chevilles, 60 6


roue d’étoquiau, 56 6


roue du volant, 48 6 pignon du volant.

Pendule, (Physiq. génér.) entre les découvertes sur le pendule, les Anglois attribuent à M. Christophe Wren, un des plus illustres Architectes de son siecle, les suivantes. Ils prétendent qu’il a trouvé le premier que le pendule dans un tour & retour, se meut inégalement en des tems égaux, selon une ligne de sinus ; qu’il pourroit se mouvoir d’une maniere circulaire ou elliptique, & que ces vibrations auroient les mêmes périodes que celles qui sont alternatives ; que par la jonction de plusieurs pendules, qui dépendroient les uns des autres, on pourroit représenter les mouvemens des planetes ou d’autres plus embarrassés encore ; ce qui n’empêcheroit pas ces pendules de faire sans confusion, de même que les planetes, trois ou quatre mouvemens différens, en agissant sur le même corps en divers périodes ; enfin, qu’on pourroit trouver une mesure universelle pour l’usage ordinaire, par le moyen du pendule. (D. J.)

PENDULIER, s. m. (Horlogerie.) nom que les horlogers donnent à celui qui fait des pendules.

PÈNE ou PENNE, (Géog. mod.) petite ville de France, dans le Languedoc, près de l’Aveyron, avec un château ruiné.

PENE, (Géog. mod.) riviere d’Allemagne ; elle a sa source dans le duché de Meckelbourg, & se décharge dans la mer Baltique, vis a-vis de l’île de Ruden. (D. J.)

PÉNES, (Marine.) ce sont des bouchons de laine que le calfateur attache à un manche, appellé le bâton à Vadel, & dont il se sert à braier le vaisseau. (Q)

Pêne, (Rubanier.) est le reste de la piece que l’on emploie jusqu’au plus près des lisses qu’il est possible, au moyen de la corde à encorder dont on a parlé à l’article Corde à encorder, ce pêne devenant inutile, parce qu’il est trop court, n’est plus propre à ce métier, il sert aux religieuses qui en font mille petits ouvrages de dévotion.

Pene, s. m. (Serrurerie.) c’est dans une serrure le morceau de fer que la clé fait aller & venir, en tour-