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I

BIBLIOGRAPHIE


I. — ÉCRITS APOCRYPHES.

Thérèse philosophe.

Seul entre tous ses contemporains, l’avocat Barbier attribue à Diderot ce roman allusionnel au procès du P. Girard et de Mlle  de La Cadière.

« On a arrêté aussi M. Diderot, homme d’esprit et de belles-lettres, que l’on soupçonne d’être l’auteur d’une brochure qui a paru sous le nom de Thérèse la philosophe, qui contient l’histoire du père Girard, jésuite, et de la demoiselle La Cadière à Aix en Provence, qui a fait tant de bruit. Dans ce livre, qui est charmant, très-bien écrit, il y a des conversations sur la religion naturelle de la dernière force et très-dangereuses. On l’accuse d’autres livres de cette espèce, comme les Pensées philosophiques. » (Journal, juin 1749, éd. Charpentier, t. IV, p. 377.)

Thérèse philosophe serait, dit Ant.-Alex. Barbier, d’après une note de l’abbé Sépher, de d’Arles de Montigny, commissaire des guerres, à qui ce livre aurait valu huit mois de Bastille ; mais M. Poulet-Malassis, excellent juge en ces délicates questions de paternité littéraire, le donne au marquis d’Argens, et il appuie sa supposition d’abord sur le témoignage de de Sade, qui put connaître d’Argens à Aix vers 1769, ensuite sur un passage des Mémoires même du marquis, dont le père était procureur général au parlement d’Aix lors de cette mystérieuse affaire, et qui se vante d’en avoir vu « les procédures les plus cachées. » M. Bégin (Biographie de la Moselle) et d’après lui Quérard et Auguis attribuent sans preuves Thérèse philosophe au baron Th. H. de Tschudy, né à Metz en 1724, mort à Paris en 1769.

Histoire d’Ema. Paris, s. d. (1752), 2 parties in-12,

Formey attribue à Diderot cette allégorie sur l’âme (Ema) dont la