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ACTE IV


Scène Première.


MADAME DE VERTILLAC, MADEMOISELLE DE VERTILLAC, MONSIEUR DE CRANCEY, MADAME DE CHEPY, entrant sur la fin de la scène.
Mademoiselle de Vertillac.

Maman, de grâce, expliquez-vous ; vos reproches, quels qu’ils soient, me seront moins cruels que cette indignation muette qui vous oppresse et qui me désole.

Madame de Vertillac.

Retirez-vous.

Monsieur de Crancey.

C’est une faute, mais mademoiselle en est tout à fait innocente.

Madame de Vertillac.

Elle dormait peut-être ! elle était léthargique ! elle veillait, et vous avez usé de violence ?

Monsieur de Crancey.

Elle ignorait…

Madame de Vertillac.

Et voilà l’effet de cette funeste réserve de nos parents ! et pourquoi ne pas nous dire de bonne heure…

Monsieur de Crancey.

Et qu’eussiez-vous dit à votre fille, qui l’eût sauvée de mon désespoir ? Vous me l’enleviez ! Je la perdais !