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Madame de Chepy.

Avez-vous jamais joué la comédie ?

Mademoiselle Beaulieu.

Plusieurs fois. C’est la folie de ma province.

Madame de Chepy.

Vous déclameriez donc un peu ?

Mademoiselle Beaulieu.

Un peu.



Scène III.


MADAME DE CHEPY, MADAME DE VERTILLAC, MADEMOISELLE BEAULIEU.
Madame de Chepy.

C’est vous ! Quand je vous aurais appelée, vous ne m’arriveriez pas plus à propos.

Madame de Vertillac.

À quoi vous serais-je bonne ?

Madame de Chepy.

Embrassons-nous d’abord… Embrassons-nous encore… Mademoiselle, approchez une chaise, laissez-nous, et revenez avec plume, encre, papier ; il faut qu’il trouve tout préparé.



Scène IV.


MADAME DE CHEPY, MADAME DE VERTILLAC, en habit de voyageuse ; MADEMOISELLE BEAULIEU, rentrant sur la fin de la scène avec papier, plume et encre, et suivie d’un domestique qui porte une table.
Madame de Vertillac.

Je descends de ma chaise, je m’informe de votre demeure et je viens. Je suis brisée. Un temps horrible, des chemins abominables, des maîtres de poste insolents, les chevaux de l’Apo-