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scène II


Dorval, Clairville Constance.


Constance : Dorval, mon frère. dans quelles inquiétudes vous nous jetez ! Vous m'en voyez encore toute tremblante, et Rosalie est à moitié morte.

Dorval et Clairville : Rosalie !

Dorval contraint subitement.

Clairville :

J'y vais. J'y cours. 

Constance l'arrêtant par le bras : Elle est avec Justine, Je l'ai vue. Je la quitte. N'en soyez point inquiet.

Clairville : Je le suis d'elle. Je le suis de Dorval. Il est d'un sombre qui ne se conçoit pas. Au moment où il sauve la vie à son ami ! Mon ami , si vous avez quelques chagrins pourquoi ne pas les répandre dans le fin d'un homme qui partage tous vos sentiments ; qui, s'il était heureux , ne vivrait que pour Dorval et pour Rosalie.

Constance Sortit une lettre de son sein , la donne à son. frère et lui dit : Tenez, mon frère, voilà son secret , le mien et le sujet apparemment de sa mélancolie.


Clairville prend la lettre et la lit. Dorval y qui reconnaît cette lettre pour celle qu'il écrivait à Rosalie


Dorval : Juste Ciel ! C'est ma lettre !

Constance : Oui, Dorval. Vous ne partez plus. Je sais tout. Tout est arrangé Quelle délicatesse vous rendez ennemi de notre bonheur ?. Vous m'aimiez. Vous m'écriviez. Vous fuyez !


A chacun de ces mots , Dorval s'agite et se tourmente


Dorval :

Il le fallait. Il le faut encore. Un fort cruel me poursuit. Madame, cette lettre. ( bas. ) 

Ciel ! qu'allais-je dire ?

Cl