Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/47

Cette page n’a pas encore été corrigée

Si c'est un bonheur, il doit le connaître.

Dorval : Si vous aimez, on vous aime, sans doute?

Rosalie : Dorval, vous le savez.

Dorval : vivement

Oui, je le sais, et mon cœur le sent. Qu'ai-je entendu ? Qu'ai-je dit ? Qui me sauvera de moi-même ?


Dorval et Rosalie se regardent un moment en silence. Rosalie pleure amèrement. On annonce Clairville.


'Sylvestre' à Dorval:

Monsieur, Clairville demande à vous parler.

Dorval à Rosalie. :

Rosalie. Mais on vient. Y pensez vous ? C'est Clairville. C'est mon ami. C'est votre amant.

Rosalie. Adieu Dorval. (elle lui tend une main. Dorval la prend et laisse tomber tristement sa bouche sur cette main, Rosalie ajoute : ) Adieu.



Scène III

Dorval, seul : Dans sa douleur, qu'elle m'a paru belle ! Que Ces charmes étaient touchants ! J'aurais donné ma vie pour recueillir une des larmes qui coulaient de ses yeux. « Dorval vous le savez » Ces mots retentissent encore dans le fond de mon cœur. Ils ne sortiront pas sitôt de ma mémoire !



==== scène