Vous la voulez pour votre fille ?
Ils s’aiment.
Tu la veux pour ta femme ?
Si je la veux !
Aie-la, j’y consens : aussi bien je n’y consentirais pas, qu’il n’en serait ni plus ni moins… (Au père de famille.) Mais c’est à une condition.
Ah ! Sophie ! nous ne serons plus séparés.
Mon frère, grâce entière. Point de condition.
Non. Il faut que vous me fassiez justice de votre fille et de cet homme-là.
Justice ! Et de quoi ? Qu’ont-ils fait ? Mon père, c’est à vous-même que j’en appelle[1].
Cécile pense et sent. Elle a l’âme délicate ; elle se dira ce qu’elle a dû me paraître pendant un instant. Je n’ajouterai rien à son propre reproche.
Germeuil… je vous pardonne… Mon estime et mon amitié vous seront conservées ; mes bienfaits vous suivront partout ; mais… (Germeuil s’en va tristement, et Cécile le regarde aller.)
Encore passe.
Mon tour va venir. Allons préparer nos paquets. (Elle sort.)
Mon père, écoutez-moi… Germeuil, demeurez… C’est lui qui vous a conservé votre fils… Sans lui, vous n’en auriez plus.
- ↑ On supprimait à la représentation jusqu’à : C’est lui qui vous a conservé votre fils.