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ment, de la part d’un grand, un mot qui le mettrait en fureur de la part de son égal, ou d’un ami dont il connaît toute la bonté, ou même d’un indifférent dont il n’a rien à espérer ou à craindre, je ne vois en lui qu’un arrogant. Si l’on n’est jamais tenté de lui adresser ce mot, dites qu’il a de la dignité.

J’ajouterais à ce qui précède beaucoup d’autres choses, si je ne craignais de tomber dans la satire personnelle. Je proteste, dans la sincérité de mon cœur, que je n’ai personne en vue, et que j’ai le bonheur de ne connaître que des hommes de lettres estimables et honnêtes, que j’aime et que je révère.