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Mme de Pompadour ; Sélim, le maréchal de Richelieu ; le Congo, la France ; Banza, Paris ; Circino, Newton ; Olibri, Descartes ; la Manimonbanda, la reine Marie Leczinska, les rapprochements qu’on peut tenter ont si peu de consistance, se trouvent tellement contredits par d’autres passages, qu’il est difficile de croire que Diderot ait eu l’intention de faire autre chose qu’une peinture volontairement vague et indécise. Louis XIV, qui est d’abord Erguebzed, devient plus loin Kanoglou ; la majeure partie des noms qu’on reconnaît sont de la fin du règne de ce roi. On aurait donc tort de chercher un libelle où il n’y a qu’une improvisation qui n’a pas dû même être relue par l’auteur.

Selon nous, ce qu’a voulu faire Diderot, c’est surtout la critique de cette habitude qu’avait Louis XV de se faire lire à son petit lever la chronique scandaleuse relevée pour lui par les agents de M. Berryer, alors, et plus tard de M. de Sartine[1]. Quant au génie Cucufa, c’est la personnification du repentir, de la retraite du monde, et l’anneau qui a de si singulières propriétés, c’est certainement le besoin de parler qui se présente alors qu’arrive la contrition, et qui pousse les femmes au confessionnal, où elles disent… tout ou à peu près tout.

Mais arrêtons-nous vite dans ces essais d’interprétation, en songeant qu’il ne s’agit point ici d’expliquer le Second Faust, mais une simple bagatelle, et que Diderot se plaint quelque part des commentateurs qui font dire à leur auteur des choses auxquelles il n’a jamais pensé.

Les Bijoux indiscrets ont été traduits en anglais (1749) : Les diverses éditions en français sont de 1748, 1756, 1772 (éd. d’Amsterdam, rare) in-12 ; 1786 (Cazin) in-18 ; 1833 petit in-8o, fig.

  1. Voyez : Journal des inspecteurs de M. de Sartine, Paris et Bruxelles, 1863, 1 vol. grand in-18, et la Police dévoilée, par Manuel ; Paris, l’an second de la liberté, 2 vol. in-8o.