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AVERTISSEMEINT DE L’AUTEUR

La première partie de mon Apologie contient l’histoire de ma condamnation, ma thèse latine et française, avec quelques lettres écrites à la Faculté de Théologie, à M. l’archevêque de Paris et à M. l’ancien évêque de Mirepoix, preuves non suspectes de ma docilité et de ma soumission.

La seconde est composée de la justification des propositions condamnées contre la censure de la Faculté de Théologie et le Mandement de M. l’archevêque de Paris ; de la conformité de mon sentiment sur les guérisons de Jésus-Christ, avec l’opinion de Dom La Taste, évêque de Bethléem, et de M. Le Rouge, docteur de Sorbonne, et de ma réponse au Mandement de mon évêque M. de Montauban.

Mon Apologie n’aurait eu que ces deux parties qui paraîtraient à présent, si l’Instruction pastorale de M. d’Auxerre n’eût donné lieu à cette troisième, que j’ai cru devoir publier la première, de crainte qu’elle ne vînt un peu tard après les deux autres. Ce n’est pas qu’elle ne renferme des vérités de tous les temps sur l’usage de la raison en théologie, l’étude de la philosophie, les causes finales, l’origine de nos idées, les fondements de toute société, l’état de nature, etc., car je n’ai rien négligé pour survivre à l’Instruction à laquelle je répondais ; mais il ne fallait pas laisser aux préjugés dont elle fourmille le temps de prendre racine dans les esprits qui ne sont déjà que trop prévenus.