Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, I.djvu/343

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

extravagances et leurs crimes, la religion naturelle se couronnera d’un nouvel éclat, et peut-être fixera-t-elle enfin les regards de tous les hommes et les ramènera-t-elle à ses pieds ; c’est alors qu’ils ne formeront qu’une société ; qu’ils banniront d’entre eux ces lois bizarres qui semblent n’avoir été imaginées que pour les rendre méchants et coupables ; qu’ils n’écouteront plus que la voix de la nature, et qu’ils recommenceront enfin d’être vertueux. Ô mortels ! comment avez-vous fait pour vous rendre aussi malheureux que vous l’êtes ? Que je vous plains et que je vous aime ! la commisération et la tendresse m’ont entraîné, je le sens bien ; et je vous ai promis un bonheur auquel vous avez renoncé et qui vous a fuis pour jamais.