Quae forma et solemnitas, non servatur, nec congruit in præstatione hommagii inferioribus dominis. C’est Dumoulin qui s’explique de la sorte dans son Traité des Fiefs ; il ajoute au même endroit : Minùs esset indecens et irreprehensibile nisi in fidelitate ligid quæ debetur soli principi.
Il n’est point surprenant que depuis le milieu du quatorzième siècle, il ne reste aucun vestige de ces sortes d’Hommages qui, eu égard à l’assujettissement personnel qu’ils emportaient avec eux, étaient toujours odieux, et peu conformes à nos mœurs et au christianisme, si l’on excepte le souverain dont nous naissons les sujets avant d’être enfants de l’église.
Hommage-lige ou plein, était celui où le vassal promettait de servir son seigneur envers et contre tous.
On l’appelait lige, parce qu’il était dû pour un fief-lige ainsi appelé a ligando, parce qu’il liait plus étroitement que les autres. Il y en avait autrefois de deux sortes, l'un par lequel le vassal s’obligeait de servir son seigneur envers et contre tous, même contre le souverain, comme l’a remarqué Cujas, lib. II, feud. tit. 5 ; lib. IV, tit. 31, 90 et 99, et comme il paraît par l’article 50 des établissements de France ; le second, par lequel le vassal était déjà homme-lige. Il y a plusieurs de ces Hommages rapportés dans les preuves des histoires des maisons illustres.
Hommage de foi et de service, c’était lorsque le vassal s’obligeait de rendre quelque service de son propre corps, son seigneur, comme autrefois lorsqu’il s’obligeait de lui servir de champion, ou de combattre pour lui en cas de gage de bataille.
Hommage simple, c’était celui où il n’y avait pas de prestation de foi, mais seulement l’Hommage qui se rendait au seigneur nue tête, les mains jointes avec le baiser. On l’appelait simple par opposition à la foi et à l’Hommage, que le vassal devait faire les mains jointes sur les évangiles avec les serments requis.
Hommager, subst. masc., c’était celui qui devait Hommage au seigneur. Ce terme était usité dans quelques coutumes et provinces de droit écrit, pour signifier un vassal.
Homme allodial, subst. masc. c’était celui qui avait des terres en alleu ou franc-alleu.