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ISIDORE, — martyr de Chio au troisième siècle. Il a laissé quatre corps : le premier dans l’île de Chio, où il était encore en 1250 ; le second à Constantinople ; le troisième à Venise ; le quatrième à Martorel en Catalogne.

Le saint corps de Venise est le plus remarquable ; c’était une relique libérale ; car le doge Falieri, ayant conspiré en 1354 contre lia liberté des Vénitiens, la châsse de saint Isidore dévoila le complot par des signes de mauvais augure qui donnèrent l’éveil au peuple. La conspiration échoua, parce qu’elle fut découverte ; et depuis ce temps ou portait tous les ans la châsse du saint en procession par la ville, avec la plus grande pompe.

Cette procession, qui rappelait de nobles souvenirs, ne se fait plus, tandis qu’on promène encore tant d’ossemens inconnus qui ne rappellent rien.

ISIDORE, — évêque de Séville, mort en 636. Il a laissé trois corps ; un à Séville dans l’église dont il est le patron ; un à Léon, dans l’église de Saint-Jean-Baptiste ; un à Bologne dans l’église de Saint-Étienne, sans compter sept ou huit têtes qu’on trouve sous son nom, dans diverses églises d’Espagne et d’Italie.


FIN DU PREMIER VOLUME.