Page:Dictionnaire des reliques et des images miraculeuses-1821-T1.djvu/20

Cette page n’a pas encore été corrigée
xij
INTRODUCTION

çut aucun châtiment, du moins pendant sa •vie : ce qui est, de l’avis des théologiens, un dangereux exemple.

A la prise de Milet, lès soldats d’Alexandre entrèrent insolemment dans le temple de Cérès pour le piller ;. la déesse irritée les aveugla aussitôt. Plusieursde nos saints ont ainsi privé de la vue les sacrilèges qui venaient les insulter ou voler leur garde-robe.

Il y eut aussi des images des faux dieux qui parlèrent, comme ont fait nos crucifix. Lorsqu’on emporta de Veïes la statue de Junon, un soldat lui demanda si elle voulait •venir à Rome, et l’image répondit qu’elle le TOulait bien.

On rappelait à Rome, le jour de la fêle de Cybèle, ces paroles quë la statue avait dites, lorsqu’on la transporta de Pei’gamc : « Je, » suis bien aise qu’on m’enlève d’ici ; em » porte/.-moi promptement, car Rome est un >) lieu digne du séjour de tous les dieux. > »

La statue de la Fortune des femmes félicita à haute voix les dames romaines, lorsqu elles eurent fléchi la colère de Coriolan.

On contait encore que les dieux qu’Enée avait apportés à Lavinium, ayant été transportés dans la ville d’Albe, retournèrent d’eux-mêmes à leur premier séjour