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de toute abréviation, de toute citation qui pourrait arrêter les lecteurs peu familiers avec les œuvres d’érudition ; tout l’appareil scientifique a été rejeté dans les notes, au bas des pages, où chacun pourra trouver indiqués les textes des écrivains anciens, les observations des modernes, les monuments découverts jusqu’aux temps les plus récents, qui peuvent jeter quelque lumière sur le sujet traité ; enfin, pour ceux qui ne se contentent pas des notions résumées que doit fournir un dictionnaire, les notes et la bibliographie placée à la suite contiennent l’indication des ouvrages spéciaux, des mémoires des académies et des sociétés savantes, des dissertations publiées tant en France qu’à l’étranger, qui leur permettront de pousser aussi loin qu’ils le voudront leurs études. Cependant il y avait un choix à faire dans les citations : il est aussi facile de les multiplier pour certains sujets, qu’il est malaisé pour certains autres d’en trouver sur lesquelles on puisse fonder un commencement de science. Nous avons dû nous restreindre aux témoignages les plus significatifs pour les premiers et admettre largement toutes les indications utiles pour les seconds.

Les gravures, qui sont nombreuses, sont toutes puisées aux sources antiques, soit que les dessins aient été faits directement d’après les monuments, soit qu’ils aient été pris dans des ouvrages qui les reproduisent fidèlement. Il eût été facile aussi de les multiplier à l’infini ; mais il suffira d’un regard jeté sur ce livre pour s’apercevoir que les gravures n’y sont pas de pures illustrations, mais des preuves à l’appui de ce qui est allégué dans le texte : « Selon moi, a dit l’illustre Winckelmann, ce sont les images mêmes qui doivent décider du sens des passages des livres des anciens qui, exposant des choses connues dans ces temps-là, ne sont jamais aussi clairs qu’il le faudrait pour les bien entendre dans des siècles où les usages et les mœurs ont totalement changé. »

Les noms qui servent de titres aux articles, sont ceux qui répondent naturellement au titre du dictionnaire, c’est-à-dire qui désignent toutes les choses de la vie publique et privée des anciens. On n’y trouvera pas de noms d’hommes ni de lieux, parce que nous ne voulions pas y mettre ce qui se trouve déjà dans les dictionnaires d’histoire et de géographie ; nous ne nous sommes pas davantage proposé de faire un dictionnaire de mythologie ; on n’y cherchera donc que les noms des dieux et des héros dont les types et les légendes ne devaient pas rester sans explication à côté d’articles qui parlent de leur culte, de leurs fêtes et d’objets de toutes sortes où ils se trouvent représentés.

Nous avons adopté la nomenclature latine comme plus familière à la plupart des lecteurs ; c’est donc sous le nom latin qu’on devra chercher tout ce qui se rapporte aux usages des Grecs aussi bien que des Romains, et les noms même purement grecs qui ont été latinisés. Toutes les fois que, pour les antiquités grecques manque ce nom latin, nous avons fait la transcription littérale du nom grec, en l’écrivant en caractères grecs à côté.

Les mots en lettres capitales renvoient à des articles spéciaux où l’on trouvera des explications plus précises ou plus développées. Les autres noms ou termes techniques expliqués dans le cours des articles, inscrits soit en grec, soit, pour le latin, en lettres italiques, seront réunis à la fin de l’ouvrage dans des index alphabétiques et dans un répertoire méthodique groupant pour la facilité des recherches tous ceux qui se rapportent à une matière déterminée.