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AVOIR
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Hélas Si a. H. ESTIENNE) Apol. pour Her., ch, 18 (I, 385). La même ellipse se rencontre dans des phrases négatives. II n’est pas lpfautrefois n’en ais ouy parler. Non ay jamais. Baïf) Devisdes Pieux., I (IV, 158). A un autre semblable qui luy disoit, apres un long procés luy a, voit fait : Je t’y bien rompu la teste, Philosophe, de mon parler non as, respondit il, point autre ment : car je n’y ay point pensé. AmTOT, Du trop parler, 2. Nous avons veus de gra.ns merveilles Depuis certains temps. N’a_vons pas ? R. DE COL Sermon pour une nopee, p. 120. Avoir de taire. Avoir à faire. Ce qu’auroit d’estre fric. Ce qu’il y aurait à faire. Sa belle face descoulouree me demonstra ce que j’avoye de faire. MAURICE SCÈVE’) M Deplourable Fin de Manicle, ch. 29. Les Grecz avoient la envoyé dix de leurs Ducs pour conclure ce qu’auroit d’estre fait. J. DE LA LANDE, trad. de DIGTYs dc Crète, L. VI, 123 vo. A, avoil. II y a, il y avait. Quinze jours a (je les ay bien contez) Et dès demain seront justement seize, Que je fuz faict confrere au diocese De Sainct Marry, en l’eglise Sainct Pris. MA RO, Epistres, 27. Or, ce que me laissa Mon larron-neau, long temps a l’a.y vendu, Et eh sirops et Pilez despendu. Id., ib., 29. Galen ]’avoit long temps a conferrné et dernonstré. Rabelais, 52. Cestuy rotissement me guerist d’une ! scia-ticque entierement à laquelle j’estoys subject plus de sept ans avoit. Id., 11, 14. E y a… qui. Ces mots forment souvent une périphrase et pourraient être supprimés saris que le sens de la phrase Mt modifié. Il y a Apulee q-tu rapporte d’un Socrate, qui, esgorgeté par la Sorciere, et sa vie remise au corps, reçoit toutefois commandement expres de ne hanter point l’eau. LE LOYER, Hia. des Spectres, III, 10. —Il y a Petrarque qui escrit qu’a Milan„, apparut.., un homme plus grand de stature que celle des hommes. 1D., ib.., III, 16. Il y a Pline qui est tesnioin que ceux de la grande Bretagne cele-broient la Magie avecques tant de ceremonies et. superstitions furieuses qu’il sembloit que les Mages de Perse l’eussent apprinse d’eux, Id., ib.. 1V, 8. Il y a Nigidius Figulus qui escrit que le fameux Phyton des Potes avoit esté changé en une chevre. Id., ib., IV, 13.. L’Arne a si bonne part és songes qu’il y a Porphyre qui maintient que les songes ne venoient que… de l’Aine. Id., ib., IV, 22. En. avoir d’unes pour une, en avoir. ntre dupé, tourné en dérision. Piquet, qui en avoit son passe-temps, se prenoit à rire par tes fois si fort qu’ils s’en apperceurent, et virent bien qu’ilz en avoyent d’une. DES PÏRIERS, Nous’. _Réer.. 26. Ce fut à l’Empereur dire qu’il en avoit d’une, et que trop enquerre n’est pas bon. Du FALL, Contes d›Eutrape1„ 33 (II, 158). Je voy bien que suis attrapé… Ti en as pour une, ! non amy. Sot ties. Ill, 23. Foy de gentilhomme, j’en ay tout du king do l’aune, dit le Roy. Et vous laisse à penser si ce fut sans rire. TABOURO’r DES Accornis, Bigarrures, I, 4. Qui fut esbahy ? ce fut le bon espoux pensez que tout bas il dit le mot : « Ha] j’en ay. » BRANTômE, des Dames, part. II (IX, 472). N’avoir que, y. Que 1. (Formes). Indicatif présent. A-pous. Avez-vous. A vous pitié de mes divers tourrnens ? M_ArtoT, vers inéde, Epi.sitre-s„ 67. Pourquoy av’VOUS espousé l’estrangere ? MABC, DE NA V.. les Marguerites. Ikliroir de Vaine pechereese 34). A’vous souffert que je russe huée ? EAD., ib, (I, 41). N’avous encor’, vous cieestes espriz De nostre court, quelque ouvraige entrepris Digne du nom dont la France voue prise ?… Du BELLA, Y, Recueil d-e Poesie, Chant iriuniphal, R.azant nos champs, dites, a’vous point, veti Cette beauté qui tant me fait la guerre ? Roll— SARD) Amours de Cassandre (I, 17). Avous aussi ffleuré, voua Ninfes forestieres… ? \TAIT Q E-LIN DE LA FRESNAYE, FareaCrieS, 1, 2. Quelle raison aviaus, quant à cre point, De commander qu’on ne vous ayme point ? Du BELLAY) Jeux Rustiques, Elegie amoureuse. Les gram dieux vous sont favorables… N’avous de quoy voue contenter ? O. DE MACNY, aies, I, 159. Ah ie vous tiens, avous poinc.t peur ? ib.„ II, 221, Pourquoy de moy avous donc soullaitté D’estre sa.cree à l’iminoTtalité… ? Du BELLAY, les A_mours, Sonn. 10. Je me suis acquis une fort riche possession ? En av’vous si grand douaire ? JEAN DE LA TArMégi, le Ne.grontani, I, 2. Qu’avons, brebis ? Avous duel ! du bolier Que les larrons deroberent l’autre-hier… ? BEREAU) Eglogue Avous cherché la paix avec les ennemis Pour vous entretuer, pour tuer vos amis.. ? Complainle de. France. M’avous vue à vos loix, ô Dieux, contrevenir ? BATF, Antigone, IV, 3. N’avons connissance de nous Nullement ? Non, de nul de \TOUS. Id., k Brave, II. 4. Mais qu’avoua au monde acquest. Qu tém.oigne qu’ayez esté ? Id., Poemes, L. III (II, 162). Vous, Dieux qu’il aimait tant, que n’avoua di-verty De si hative mort la verde violence ? Id.) Passeteifis, L. II (IV, 266). N’avous point honte de venir Ces facheux propos me —tenir ? Id., Diverses ilmoure, L. J I (I, 362). Venus, et toy son cher enfant, Qui allez des cœurs trionfant, N’avons vengé le fait coupable De Phebus, qui vous decela, Sur Pa_siphe, qui affola D’une amour si abominable ? E. GARNIE.R, Hippolyte, 967. N’avous point veu, pasteurs ou pastorelles. Le povre Aminte, ou de luy sceu nouvelles ? P. Lit %Ami, Amin/e, IH, 1. A-vous bien veu, dit Eutrapel, jouer des orgues… ? Du FAIT), Contes d’Eutrapet, 10. Ne rnia’vous pas trompé, sous la tau ce assurance Qu’Aymee gueriroit, cp_m son mal n’estait rien ? P. DE BRACH. Regrets lunebres, Sonn. 1. N’a vous point honte, estant grison… D’avoir conduit telles menées ? JEAN GODARD, les Desge.lisez, V, 3, N’avous pas honte de me dire ceste parolle… ? BitAsTi5mE. Cap. estr„ Dom Juan d’Autriche (H, 128). Qu’avions tant fait là haut ? BEROALDE DE VERVI.L.LE. Moyen de parvenir, Mctephrase (1, 81). Dans la phrase suivante, aven, pour ont, pourrait s’expliquer par l’analogie. On pourrait aussi lire agent, l’e.mpioi du subjonctif étant facile à. justifier. Tes troys femmes se sont pendues à troys branches de l’arbre ; je te prie, donne moy une greffe de cba.scune branche, afin que j’en départe entre mes voysins, qui avent ma.uIvaises femmes. NICOLIS DE TROYES, Grand Paran.gon, 41. Imparfait. Anvient. Avaient. [Les maris] Leurs profits faisoient trespasser A yvrongner, à_ tripotter„ Sans ung seul denier remporter., Dont femmes tant. blanches que brunes Anvient la mesre de la jeusne Et leurs enfants tenoient les chants Aux villes, faulxbours et aux champs. An.e. Poe. franv, , VI, 180. Futur ei conditionnel. Quant aré mortz leur corps tant furibonde. Sotties, IL 22. Il failli., que j’endorme le Monde, Et puis je n’aray plus de guerre. lb., LI. 23. Tais-toy, ou tu aras