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AVERRONCATION
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Avelin. Qui produit l’aveline. — Coudrier alirejill. LE BLANC, trad. de CARDmi, 219 vo, édit. de 1556 (G.). Qui vit parmi tes aveliniers. — Les [rats] a.ve-lins, qui vivent entre les coudriers, dont ils prennent le nom, sont rouges. LE BLANC, trad. de CAnDmie, 230 r° AvelIane, y. Avelaine. Aveliet. Petit-fils. — Cornent. Charles, roy ca-tholicque… avellet a l’empereur Lrespassé Maxi-milian et filz a noble duc Phelippe d’Austrice… fut elleux pour ampereur de Rome et d’Aile-maigne.1519, Pu. DE VieriEuLLEs, Chron, (Œ). Avome..nt, y. Haven-tent, Aveuable. Convenabie. — Quelle raison peuvent avoir plusieurs marys d’entrer en que. relies avecques leurs femmes pour les garder de porter des senteurs et de Pecarlate„ si apres ils leur accordent de se tondre pour le deuil, de prendre nouvelle teinture de robe noire, de demeurer en un lieu assises ou mal couchees sans se bouger, choses certainement toutes indignes et mal ave nabies, LA BCIETIEI trad. de la Lettre de Consola, cle PLUTARQUE à sa femme (p. 191), Avenceur, v. Avanceur. Avene, V. Ayoine. Avenement, y. Advenernent, Avenerez. Voyageurs (cf. Advenaire). — Telles œuvres_ aux pusa.ns avenerez et aux estrangiers monstrent ui grant argument de puissance et richesse. SEYSSEL, trad, de TTIUCT-EIDE, VI e 4 (187 vo). Aveneron. Folle avoine. — En Iieu d’orge semé, maintenant le sillon Jette Paveneron et la fogere drue. Roi,. Bernot.Auo, Egl. sur te tom beau. de Macrinue CornpU. — Avoine. Le dim. Aveneron, pauvre Avome. M. DE LA pioiRTE, Epitheges, — Ingrate elle produit des ste Tilles moissons., Et, pour le bled semé, trbmpe-resse, nous paye De Chardon brule-grain, de vaporeuse Yvraye… Et de l’esprit trompeur du vuide Aveneron. D i.r ARTAS, 243 Semaine, ler Jour, les Furies, p. 90. Avenir, V. Advenir. Avénire (lire aveniere ?). — Cigak. Chante-resse, fredonnante. avénire. M. De la Porte, Epithetes, 85 ro. Aventure, Aventuré, y. Adoenture, A (ken.-tiré. Aventureux. Qui arrive par aventure, par hasard. — Afin de tourner en augure comme chose aventureuse et non premeditee ce que son, gneusement il avoit ja conclu et pourpensé. M. Du BELLAY, Méen., p. 3471 édit. de 1582 (G.), Aventurier,.A.venue, y. Adventurier, Ad venue. Averbial. Adverbial. — Combien que les [noms] a.verbiaux, verbaux et participiaux ne soient pas proprement dénominatifs. MEIGKET, Granzen. Jr, , 40 (Delbonlle, Notes lexical Avercité, y. A çiersité. Averer. Constater, reconnaître comme vrai. Pyrrhus, ayant leu ceste lettre et adveré le contenu en icelle, chastia le medccin ainsi qu’il avoit merité. Amyot, Pyrrhu.S. 21. — 11 deseou-vrit et avera que &estait un de ses serfs affran-chiz. nommé Alexander, qui en avoit soubstrait la plus grande partie, et le representa aux juges. ID., Pompée, 4. — Nous averasmes que les cailles passent deça de la Sclavonie à grand foison. MON TASCNE Journal de Voyage, p. 294. Savoir exactement, avec certitude. — Et ne se Luit pas trop csmerveUler de l’incertitude de sa mort : attendu que Scipion l’Africain ayant esté a.pres soupper trouvé mort en sa maison, on ne sceut jarna]s aiiverer ny sçavoir comment estoit mort. Amyot, Romulus, 27, — Tu cuides estre (et je le cuide aussi) Le mieux aimé. Pour averer cecy. Fay moy paroir que fait pour toy la belle Et tu verras la faveur que j’ay d’elle. Baïf, Poeene$, L. V IL 244). Aecrer (pour s’averer, comme dépendant d’un autre verbe). S’effectuer. — Rectuple-moy tes chiens, je te puis asseurer Que tu voirras bien tost ce miracle averer. Ro SARI Bocage Royal (Ill, 214). Averian. Vaurien. — Les oultra.gerent grandement, les appelIans… Galliers, Chierdictz, Aver-tans. RABELMS, I, 25. — Il y avoit en Avignon un teL liverlan. Je ne sçay s’ilz avoient esté ensemble à mesme escole maistre Pierre Fai-feu et luy ; mais tant y ha qu’ilz faisoyent d’aussi bons tours l’un comme Paultre.. Dzs NEM », Nozw. Réer., 24. Individu quelconque. — Je veiz un averlant qui, saluant son alliee., Pappella mon Inatraz, elle le appelloit mon lodier. De faict il avoit quelques traictz de Iodler lourdault. Rabelais, 1V, 9. — Un avenant causant avecq-ues une jeune g-na-toise luy disoit. Vous en souvieigne, vesse. Aussi fera> ped, respon.dit elle. Id., ib.. Compagnon, camarade, partisan. — 1evous prie par grace, vous aultres mes bons averlans. RABE-LAIS, 1, 3. — Il en eut la vengeance deux ans après, ou moins ; car, par le moyen de Sainct Barthelleray son bon averlant, il le fit mourir. BRANTamE. Discours sur les Duel$ (VI, 494). — Machiavel et ses bons averlans ou adhérans ont tort loué Caesar Borgia, Id., Cap. estr., Caesar Borgia (II, 203). Chetif averlan. Médiocre personnage. — Ceux qui disent, « J’ay Yeu ceci ou cela autre part sont de chetifs a.verlans. BEROALDE DE VER VILL É, le Moyen de paryenir„ Benediction (1, 214). A.vernal. De l’Averne. — Donne moy, goulfro avernal, L’entrée au creus infernal. P. DE BRACH. Poe mes et Me.$1„ L. IV, Mascarade des Aenes. — Elle esteint, comme on croit, les ceIestes flambeaux, Devise avec les morts : et, superbe, commande D’un clin d’œil seulement à l’Avernale bande. Du BARTAs, 2e Semaine, rte Jour, les Tro phées. — Gaule, qui soubs Cesar as conquis l’uni-eers›.. Esclave Lu languis par tant de maux soufrera Par la division des ames animees A rendre les vertus à la fin abismees Dans le gouffre aver-nal avecque les pervers. VAuQuzLirtr DE LA.. FRES NAYE. Divers Sonets, 74. Avernenx. De l’Averne. — Elle veut resister ; mais s’esleve à dos Un bruit si furieux que l’a-verneux cahos, Les monts et les rorests croulent sous ce tonnerre. Du 13.darcAs, 2e Semaine, 3e orrimr, Les Capiiaines » p. 474. Avernien. De I’Averne. — Lac Avernien. E. nu MONIN. Now. œtiev., 224 (Vaganay, Re’. du X Y/6s., VIII, 254). Averroncation. Action de détourner, d’empêcher. — L’Evesque… lcs oingt de sainete huile… priant Dieu qu’il dorme son sainct Esprit à la benoitte cloche, pour 1.a sanctifier à Pexpulsion de toute puissance, aguets et illusions du Diable…