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AVANT-JEU
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autres courson ou avantin, c’est un sarment a deux yeulx ou trois, duquel quand est sor ty du bois portant fruict, tout ce qui est sur le vieil sar ment est couppé, ainsi la vigne se multiplie de ses no.uveaui-x. drageons. COTEREAU. trad. de COL TJ MELLE, IV, 21. — Les jectons et branches ou avantins qui sont du costé de la bise ne tioib vent estre piens taillées. Id., ib., IV, 24. — Quand la vigne est puissante et Ragée, on peult laisser courir des plus longs drageons et a, vantins jusques au prochain arbre. 11L, ib., V. 6. Avant-jeu. Prélude (au propre et au figuré), ce qui précède et prépare. — Je veulx chanter de Dieu. Mais, pour bien le chanter, 11 fault d’un avant-jeu ses louanges tentEn.. Du BEUFAT, Re grets, 186. — Jaque avoit desià trouvé place assez prés, SousllesbaulesZbranchus, rendant un ombre frais’roui au long de la berge, essayant sa n-ruseite, Avec un avant jeu, sur l’herbe non v el e tte. GREVIN, IPOCSies, Pastnrale, p. 202. — Aussi n’est-ce pas tout, a, ins c’est un Avant-jeu De plus haulte chanson. Epistre de GBEGontE Go u RDRY. dans les Poésies de Nicolas Ellain, p. 12, — Ayant-jeu. Guide-dance, fredonneu.x, court, mignard. M. De la Porte, Epithetes, 38 ro. — Les Gaules à Cesar estoyent un avant-jeu Du discord Citoyen qu’il a depuis esmeu. rt GA liNtElit Corniche,. 1193. — IUne sçaileas la rhetorique, ny pour avant-jeu capter la hcnevolence du can dide lecteur. MONTA IGNE, Ie 25 (I, 209). — Je ne veux pas qu’on s’employe à me rendre attentif… Au lieu de m’esguiser l’appetit par ces prepara toires et avant-jeux, on me le lasse et affadit. ID., ne 10 (II, in).— Or. Sire, en attendant que d’un plus docte vers.J’espande avec le leur ton Nom par l’Univers, Je chante le berceau de la terre nouvelle, Comme un doux avant jeu d’une chanson si belle. D u BA.IITAS, 2e Semaine, ler Jour, les Artifices, p. 134. — Tout cecy estoit un avant jeu de la tra.gedie qui depuis fut jouée dans la viEe. E. PAsQuiErc, Recherches, VI, 3. — Nous avons plusieurs mots de mesme parure, A Pan e garde, avanl-jetli, (ment bro,.e. Id., ib., VIII, 3. Avant-Joueur (adj. et subst.). Qui prélude, celui qui prélude [au propre et au figuré]. — Frelon. Mignard, bas, argentin… avant-joueur. M. DE LA POBTE, Epithetes, 183 vD. — Protogue. Coinedial, succint, devancier, preracieux, avant joueur de COMedie. ID„ ib., 341. ro. — [Le Faux rapporteur] est le principal personnage de l’actv, et quasi l’avant-joueur ou le Prologue de tout. VAUQUELIN DE LA FitESNÀYE, De ne croire à la ca1on2nie (p. 2(u1). Avant-jour. Moment qui précède l’aurore. — Ne vois tu pas comme l’Aurore. Geste envieuse, recolore Desjà d’un éclat jaunissant L’avant-jour partout. blondissant ? Frit EIUREAUI Sonnets, Odes et Mignardises, Sonnet 2. Avant jugé. Jugement trop hâtif. — L’avant jugé sans jugement Condamne souvent l’inno cence. Baïf, Mimes, L. I (V, 2.4). Avant logis. Ce qui précède le logis, vesti bule. — E y avoit un pavillon avec son avant logis, de grandeur incroyable, fait de soye de di verses couleur.s. Fauchet, Antiqui/eZ, VII, 13, Avant main. Erava.nce. — Telle chevance avant main je te livre. FORCADEL, Œw. p. 273. — Nos rnaistres praeoccupent et gaignent avant main autant de lieu C n nostre creance qiiI leur en faut pour conclure apres ce qu’ils veulent. MoNTAIGNE, 11, 12 (II, 291L Avant marchant. Préliminaire. — Athenes estait une université par tout le monde celebre… corne pouvez vu& par repistre avant marchante au traicté que Ciceron avoit escritte de office ou devoir a son fils qui la estudioit. BONIVARD, Advins et Devis des lengues„ p. 14 (G., Cornpl.). Avant-marcheur. Qui marche devant. — Bedeau de l’Université. Porte sceptre ou porte masse, officieux, avant marcheur. M. DE LA, PoRTE, Epithetes, t ro. Avant-mariage. Pièce composée avant un mariage, épithalame. — Avant-Mariage de Ma dame Marie, Reine d’Ecosse. Sonnet. TAN t/REALle Premières Poésies (1, 35). Avant-messager. Celui qui annonce d’avance, qui fait prévoir, — Les monstres contrefaits et de testes et d’yeux, Comme avant-messagers de mauvaise a)..tanture, Apparoissent au monde en despit de nature. RONSAIUJ, Poemes, L. II, ia Paix (V, 202). Avant-mur, cité comme ancien terme mili taire. — Quant aux fortifications… ils voudront que ces façons de parler qui estoyent en credit eux estans jeunes obtiennent reintegrande sçavoir, Fossé en talla… L faussebraye, Les moi neaux, L’avani-mur… Quant à Parapet, il est, indubitable qu’il ne signifie ce qu’on avoit ac cousturné d’appeler Avant-nbur et qu’aucuns ap pellent aussi Mantelet. H. EsTiENNE., Preeellence, 350451. Avant-muré. Dérendu par un avant-rnur. — Geste ville est fortement avant-murée. 13ALS GR.AliE, Esciere., p. 440. Avant-nom., Prénom. — Il a depuis esté de fcadu à ceulx de la famille de-s Manliens de jamais prendre le avant-nom de Marcus. Am-YoT, De mandes des choses Romaines, 91. Avant-notice. — Ce que ion appelle idees clestadire avant-notices, ou precongnoissances divines des choses produites Po N’US DE TYARD, trad. de l’Amour de LEON IIEBEturi, Dial. III, p. 313. Avant-parler (verbe). Parler avant.. — Mar dochée, Juif, Aii, 7ant-parlant. RIVAUDEAU, Aman, acte I, p. 55 — Si faut-il autre chose ? il faut avant-paikr. Id., Complaincte III, p. 175. (Subs L). Avant-propos. — A van t-par1er dA N DLU DE RIVAI/ D Efil r à MonSieur de la Noue. Avant-parleur. Celui qui parle avant le temps. — Avant parleurs plusieurs fois se mes comptent, Quant l’exploicter des batailles ra comptent. Guild… CRETIN, Apparigion de Jacques de Chabannes (p. 136. Avant-pas. Avance, supériorité. — Celuy qui estoit pour le pays François soustenoit que nostre langue n’estoit pas moins suffisante que l’autre… l’autre au contraire… que la Toscane passoit d’un grand avant-pas la Françoise. E. PAsQuIER, Recherches, VII. 8, Avant-peau. Prépuce. — Au lieu de prépuce usant de ce mot Avant-peau. H. EsTLENNEt Apot. pour lier., ch. 14 (I, 200). — A fin de ca cher et couvrir le defaut du prepuce et de l’avant peau, et n’en avoir plus la marque. Guin.. Bo U. CHET, 3e Seree (I, A-vallt-penser. Préméditer, projeter, prépa rer, — Mais, mais, Muse, hola ne souille plus ton chant Au mal-heureux forfait de ce meurtrier méchant, Qui me fait égarer du Ioz crue sus ma lire J’avois de mon Pascal avant-pensé de dire. TAHUREAU, Preenieres Poes., à Pierre de Pascal