Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/506

Cette page n’a pas encore été corrigée
AUXILIATRICE
416


entrer en une commune auxiliation, sans appa rence d’aggression pour aucuns siens interets. SuLLy, Œcein. roy., ch. 198 (G., Compl,). — Qu’il fust roy d’un grand et puissant royaume, fertile, populeux et abondant en brave noblesse et vail lantz soldats ; et qu’iceluy fut situé comme au milieu des quatre plus grandes dominations de la chrestienté, afin de pouvoir estendre ses bras d’auxiliation de toutes parts. In.p ib., ch. 215 Compl.). Auxiliatrice. Celle qui porte secours. — La Régente du bon pays d’Austriche, Très fort pro pice au petit et au grant, Et de Haynault la réale nutrice. Vraye adjutrice et auxiliatrice. Anc. Poés. franç., XI, 95. Auxquenlx, v. Lequel. Anzard (mot d’argot). A uzard. Asne. Var. hist. cl litt., VIII, 189. Availlon. Sorte de coquillage. — Je prins garde qu’il y avait un nombre infini de poissons qui estoyent si foibles de leur nature, qu’il n’y avoit aucune apparence de vie, fors qu’une sorte de liqueur baveuse, comme sont les huitres, les moules, les sourdons, les petoncles„ les availlons, les palourdes, les daines. PALLES, de la Ville de forteresse (p. 116). — Il y a quelque genre de poissons portant quilles, comme les moulles, sourdons, petoncles, a.vaillons, huitres. Id., Dis cours admir., d-es Eaux et fontaines (p, 159). — Les huistres, les moules, availlons, petoncles et sourdons.. se tiennent és rochers limitrophes de la mer. Id., ib., des Pierres (p. 279). — Vois tu bien ces formes de poissons nommez availions ils ont esté trouvez en un champ joignant les fo rets des Ardennes. Id., Coppie des. estrits, etc. (p. 365). Avaiile, v. Avoine. Avaindre, v. Aveindre. _Avenir. (9.1. S’évanouir, disparaître. — Lon gue silence, ou je rn’avainissoys Hors la memoyre et des Dieux et des hommes. MAtrnicE SCÈVE, Delie, 112. Aval (préposition). En suivant la pente de, en descendant le long de. — Il les menoit haigne.r au fleuve Xanthus, autrement a.ppellé Scarnan der, lequel court aval la prairie tout du long de la valee. LEMAIRE.13E BELGES, iihe-Sir., I, 21. — Sur ce voicy (avec sa chaste bande) Venir Diane aval la foret grande De Menalon. Marot, Liv, II de la Metamorph. — Lucullus faisant marcher son armee en bataille à val le cours de la riviere pour trouver le guay.., sembla. à Tigranes se retirer. AmyoT, Lucullus, 27. — Déliez les tresses belles De vos cheveux deliez : Qu’à val vostre col d’i voire Ils tombent esparpillez. R. GA R N’ER) la Troade, 161. A val eau. A vau. l’eau. — Voyez un cheval quand il est alteré et qu’il trouve de quoy assou vir ou estancher sa soif, il se jette à corps perdu dans l’eau, et, quoy qu’on luy tire la bride, il n>y a moyen de l’en empescher, de sorte qu’il traisne son chevalier à val eau. St FRANçois DE SALES, Serm-ons recueillis, 41 (IX, 457), A Val l’eau.. A vau l’eau. — (Fig.). La dignité et bonne renommée s’en alloit aussy à val reaue. E. DÉ LA PLANCHE, trad.. des Cinq premiers liv, des Annales de TACITE, L. V, p. 186. — Il y a.voit danger que leurs inventions, par lesquelles ils vouloyent acquerir bruit et renommée, ne s’en allassent incontinent à val l’eau. Calvin, Instit. (1560), IV, x„ 18. — Tous ses beaux presches dont il remplit le papier… vont icy à. val l’eau. Pn. DE MAntux, Correspond. et Melan.ges, p. 417. — La moitié des procez et des mangeries s’en roit à. val l’eau. LA NOUE, Disc. pol. et mil., IV, p. 122. A vau L’au. Dans l’air, porté par l’air. — Ne sçez-tu que à vau. l’aer L’oyseau est nay par na. ture à voler… ? GuiLL. CILETIN, à Frere J’eh « Martin (p. 256). A ( « au le vent. Au gré du vent, poussé par le vent. — Te voyant par les flotz conduire à va.0 le vent Ta gTosse flotte armee. DES MA_SURES, CEuv. poet., Epistre. — Les nuages espois s’en vont à vau le vent. CL. GAucilETe le Plaisir des Champs, le Printemps, Orage (p. 57). — Au galop et à on suit avau le vent Où se faict le combat. ID., ib., l’Automne, Vol pour Milan (p. 253)_ — (Fig.) — Si la constance ne s’y maintient de son seul fondement… si la varieté des occurrences luy faict changer de pas… laissez le courre : celuy la s’en va avau. le vent. eliONTAIGNE, 8). Aval. En se jetant sur, en courant vers. — [Mezence] Ainsi armé donne carriere, aval Ses ennemis. DES MASURES, Eneider X, p. 549. (En pariant du temps.) Le long de, pendant la durée de, en suivant le cours de : A vazt l’an, aval l’année, à c., bau le temps. — Et vous mignons. [vous] qui gardez houticques. Tant d’englodes rvo-usjfaictes à vau l’an ? N’allez-vous point par ces voyes oblicques Pour voir quelque Dame ? An. Po. franç., XI, 113. — Ceste gomme leur apporte de grands deniers à vau l’an. THEVET) Cosebogr.., JJJJ t, — Aval l’année il fait mains bons repas kalis, NicoLAs DE TROYES> Grand Parangon, 51 (p. 260), — Ces Sibylles icy et ces Bacchantes ont jeté et semé à vau le temps, ne plus ne moins qu’en une vaste et vague mer, sans jugement ne conjecture quelconque, à l’ad venture, des mots et paroles de toutes sortes d’accidents, de passions et d’evenemens. Amyot) des Oracles de la prophetisse Pythie, 10. Aval (adverbe). En bas. — Et ja les pleurs en courent tout a vau. G, COLIN BUCHER, —PŒSieSo 278. — Et Tymetes, lequel de son cheval Trop bondissant estoit tombé aval. DES MASURES, Eneide, XII, p. 636. — Comme Ses yeux esteints vont decoulant à val Le sang au lieu de pleurs, par leur double canal I EL GARNIER, les J’Oves » 2089, A pau de prés. Le long des prés. — Ha, ce n’est plus le temps de nos rustiques jeux, De course a van de prés, de tirades en butte. L, PApoN, Pastorelle, II, I. A pal de route. Le long des chemins, en déroute. — Il ne lais.soyent point, pour Sou hault crier, de fouir tousjours aval de roupte. AtirmT, Ro mulus, 18. — Martius… les pourauyvit et les chassa fuyants à val de roupte jusques dedans leurs portes. ID„ Coriolan, 8. — Ceulx de derriere reculerent un petit., non qu’ilz fouissent les cloz tournez à val de roupte, ains se retirerent en re culant vers le mont qui se nomme Olocrus. Id., Paul Émile, 20. — La poincte de la bataille des Lacedaemoniens, en laquelle ilz estoyent, recula, et y en eut plusieurs qui fouirent à val de roupte, In., Pélopidas, 4. — Ilz apperceurent de pres Alexandre… chassant à val de roupte les fuyans à travers ceulx qui tenoyent encore leurs rengs. 11).o Alexandre, 33. — Si Jedict sieur mareschal eut voulu fere marcher son camp jusques aux ennemys de Lectore. ledict Montgommery se t’eut retourné à vau de routte en Béarn. MowLuc, Lettres, 258 (V, 271). — Il fut rompu en une bat taille avec ses Perses, lesquels fuyants à. val de route vers leur ville., les femmes sortirent dehors