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AUXILIATION
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Autrusserie. Autourserie. Dressage de.s oiseaux de proie pour k bas vol. — Entre faulcon-nerie et autrusserie, y a moult grant difference, car les autrussiers appellent communément leurs oyseaulx par aucune manière de sibler ou par ung cry… mais les faulconniers ont toute autre maniere de faire. Ane. » nés, franç„ XII, 276. — Je conçois qu’il y a des oiseaux de poing, des oiseaux de leurre… je les laisse à messieurs de la voilerie, autrusserie, fauconnerie. BEn0ALDE VEESILLE, te Moyen de parvenir, Section (1, 226). Autruiier, V.. Alaursier. Autruy. A autrui. — Qui pour aultruy nuyre s’expo.se, Il reçoit en fin son payement. CORROI-Fables d’EsorE, 37. D’autrui. — persiste sans plus à demander sa trescliere sœur germaine, madame llesionne nostre tante. Laquelle ha esté long temps detenue serve en autruy territoire, contre’honneur.de Royale noblesse, et dont il luy poise trop. Le.-MAIRE DE BELGES,.111r+, II, 5. — As tu aucune picque Encontre moy ? Ou si tu prens sa.veur A nie tris ter dessoubz autruy faveur ? Marot, Epistres, 10. — Dont par l’autruy faulte falloit que portasse la penitance. MAURICE SCÈVE, la. Deplottrable Fin de Flamete, ch. 6. — Car luy seul, sans autruy puissance. Forma leurs cueurs telz qu’ilz les ont. Marot. Ps. de David, 23. — Puis que ma vie on veut cruellement Pour a.utruy faiulte offrir a penitence. MAURICE SCÈVE, Delle, 34. — Bienheureux est qui de Pautruy dommage Sage se fait. Baïf. E glogue 10 (III, 57). rabane. Celui, celle d’autrui. — Si le vainquit par bataille rengee, en le despouillant de son propre Royaume, en lieu de ce quil cuidoit usurper lau hu y L EM I E D E BEL(ii s, la Couronne Margaritique 1V. 70). — Car charité ne quiert Ce qui est sien, mais piutost cl]’requiert Perdre son bien pour l’autruy augmenter. Marot, Sermon du bon Pasteur et du mauvais. — Ils font leur naturel juge do cc qui leur est reeit et comme nous disons communeemen.t) jugent de leur cueur Pautruy. H. ESTIEI4i1NE„ A poli pour Her, „ introd. (I, p. mn.). — Il juge de son cœur l’au-trui il pense bien que, comme ceste femme ne luy a pleu que pour sa beauté, aussi pourra elle plaire à un autre pour la mesme raison. Id.. Die dr lang. franç. ital., II, 55. — Vous jugiez de vostre cueur l’a_utruy, IDib, , II, 187, — Tous hommes ont cela de nature, qif ils jugent de leur cueur l’autruy… Il est raisonnable que le François juge d’un cueur François l’Italien, d’un cueur Italien, s’il est question de taire bon jugement. Id., ib„ II, 199, —Le duc de Guise… ayant assez gagné d’honneur sans prendre l’autrui., conta les choses naifvement et selon la venté. Ai NÉ„ Hist. Uni, VII, 19. Le bien d’autrui. — Vous eussiez proprement dict que (eussent petitz Rornipetes vendens le leur, empruntans l’aultruy pour achapter Mandez à tas d’un pape nouvellement creé. RAi-LAIS, IV, Prologue. — Non seulement il nettoya son ame des vices et passions que tout le inonde estime reprochables, mais en osta aussi la violence et la convoitise d’usurper à force l’autruy. Amyot 1Vziona, — (En la vie rustique] la har diesse de combatre pour defendre le sien demeure… et la convoitise de ravir violentement et occuper injustement l’autru.y en est ostee. ib., 16. — Co sont deux choses relatives necessai-rement enchainees l’une avec l’autre, que celuy qui n’a soing du sien et de ga maison vive injustement et prenne de Pa.utruy. h., Comparais. d’Aristide avec Caton k Censeur, 3.— C’est te vray moyen de faire nostre langage elitre et coquin car quand il aura perdu le sien, ne sera-il pas force qu’il coquine’autruy ? H. EST1EriUNE„ Conformité, L, I, p. 57. — Garde le tien Pautruy ne touche. Baïf, Mima, L. I (V, 159h — J’ay vela plusieurs de mon temps, convaincus par leur conscience retenir de Pautruy, se disposer à y satisfaire par leur testament et apres leur decés. Mori-rmuNE, I, 7 (I, 37). — Nous sommes chacun plus riche que nous ne pensons : mais on nous dresse à l’emprunt et à la queste : on nous duict nous servir plus de Pautruy que du nostre. Id., 12 (IV, 170). — Or les moins vicieux mentent des louanges, Qui, sans prendre l’autruy, vivent en bon Chrestien. REGNIER, Sol, 12. — Qu’il (le roi] ait le cœur dompté, que sa main blanche et pure Soit nette de Pautruy, sa langue de l’injure. Au-BIGNÉ, Tragiques, II (IV, 86). Autant fait aritruy comme autruy. — Tu pensois bien faire secrettement ceste trahison mais par Dieu autant fait autruy comme autruy, et t’ay mis de meilleurs bracquez à la queue que tu ne cuydois. LE MAÇON, trad. de BOCCACE. Décanté-,’on, III, 6 (texte Tailla sa abri quanto altri). On trouve aussi la forme autry. — Dans le sens de d’auiruy : — Car qui avant respont qu’il entende aultri dis Fol se monstre, et souvent est mocqué et. laidis. Anc. Poés. franç., X, 358. — Dans le sens actuel — Souvent te mal que l’on cuide rendre à aultry retombe sur soy. MARC, DE NAY., Ileptam., 1.5. — Le pere y rendit l’ame, ayant le chef percé : Le fils y est au cœur mortellement blessé Et par le corps cl’autry navré dans la pensée… PASSERAI`. ŒUV. poet„ Sonnets (II, 92). — Cette douce passion qui nous chatouille, du plaisir que nous sentons de nous voir aggreables à autry. MoriermcNE, 11, 3 (I11", 161). Autursier. Celui qui dresse 1.es oiseaux de proie pour le bas vol. — Les autrussiers appellent communément leurs oyseaulx par aucune ma-niére de sibler ou par ung cry. fine. Pods. franç, XII, 276, — Les autres Pappelloient le faux per-drieur (les austruchiers, fauconniers et chasseurs cognoissent ce mot. BRANT(104E, Cap. franç., le mareschal de Biron (V, 131), — La Royne envoya querir l’oiseleur qui fut bien appointé, car le Roy l’ennoblit et tous les siens, le faisant premier autursier. BEROA : L1111 DE VERVILLE„ Voyage des Princes fortunez, p. 430. Par plaisanterie, Beroalde de Verville rapproche la forme cauirucher du mot auÉruche Je croycis qu’il y eut des autruchers qui portassent les autruches sur le doigt. Le Mayen de parvenir, Section (1, 266). &avait’. — Un roux aspic nessant dans ses poumons tournoye, Dans sa rate un auvain : sa puante cervelle Produit cent coulevreaux, Passetems, L. III (IV, 346). Auvergne. Le mot rime avec gouverne ; — Sus, Boufons et plaisans que la Lune gouverne, Allés chercher un Asie aux rnontaignes d’Auvergne. RoNsidkrtD„ Response à quelque ministre, var. (V, 484), Auxiliaire. — Avec eux. furent deffaits six autres legions de sonldoyers estra.ngers, quilz nommoyen.t pour lors auxiliaires. LE : IIIMBE DE BELGE.S, illustr., III, (II, 305). Aueliation, Secours. — Finalement les nouvelles de la mort du duc de Cleves, laquelle il jugea devoir produire de telles procedures du costé d’amis et d’ennemis qu’elle feroit naistre L’un des cas convenus entre luy et ses associez pour