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AUBESPIN
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Oziers, Bouleaux., Veges. O. DE SERRES1 Théâtre d’Agric., VII, 7. En trois especes est divisé le Peuplier, distinctes par ces mots Latins, Poputze Alba, IVia. et. Libyca ; et en François appellés Aubeau. Peuplier, et Tremble. Id., ib., VII, 10. Aubefoin, Aubiroin. 131euet. Amour en un esprit est pire que la gresle, Que PAubefoin aux bleds, qu’Ivraye et que Nielle. PASSE RAT, Vers d’amour ((, 27). 11 ne produit que ronce et mauvaises racines, Qu’hyeble, qu’aubifoin, que chardons, et qu’epin.es, Am. JAMYN, Œuv. poet., L. V, 236 rp. J’ayme le blé-suit, Aubifain. Wileg DEs RocuEs, Secundes CEuvres, les Flee.ire (56 v0), L’yvroye, l’aubifoin, les inutils pon ceaux, Qui ne croissent que trop parmy nos bleds nouveaux. D u MAS, Lydie, p. 51. Cf. _Abe/oing. Aubeine. Sorte de vigne. En terre grasse et fertiie, mettra un complant de vigne petite et de petit rapport, comme le morillon, le meslier et Pauheine. LIEBAur, Mais. rua., p. 687, édit. de 15U (0.. Aubeliere. Il demanda. Voulez vous une aubeliere ? Qu’est ce ? disent ilz. Ce sont (respon-dit il)cinq es trônez pour vous faire une muse-Here. Rabelais, Ie 12. Aubelon, v, Ilaubelon. Aubenage. Aubaine, droit d’aubaine. Sans aucune chose yji retendre par droict d’aubenage ne aultrement. Texte de 1.511 (G.). Terraiges, rouaiges et espaves, aubenaiges et forfaictures. Texte de 1540 (G.). Le droict d’aubenage, qui naguere a esté mis sus au duché de Bourgongne… n’aura lieu contre les subjects de l’archiduc ayant biens au duché. L’HosFeiTAL, Memoires d’Esta ! (II, 44a). Mais il se defendit qu’il estoit allié à la maison de France, et parent du rey, et ne pou-voit estre estimé estranger„ ne exclus de droit successif, ores qu’il luy fallut lettre de naturalité, pour eviter au.benage apres sa mort. Du T[LLÊT, Rec. des Rays de Fr., p, 220 (G.). Nous n’avions autres estrangers vivans et habituez parmy nous que les Escossois, lesquels acqueroient des biens, et mourons sans hoirs procreez„ de leur chair, le fisc vendiquoit leurs biens, et cela estoit appelé aubaina.ge. LE LOYER> Hist. des Spectres, III, 5. Aubeplu„ y. Aubespin. Auber, y. Ho ber,. Auberoot. Abricot. (Entre 1525 et 1530). Jardins plains de tous fruictiers ; comme citrons, lymons, cytrulles, oranges, aubercotz, cassiers et pommes de musez ou d’Ada.m. THENAUD, Voyage de (mitre mer, édit. Ch. Scheffer, p. 36 (Sainéan, Rev. des E. Rab, , VIII, 356). Aubere (adj. et subst.), se dit d’un cheval dont le poil est de couleur pâle. Les chevaux qui ont par trop de poils blancs, naturellement sont foibles comme sont les auberes et autres leurs semblables marquez de blanc. L’Ecuirie du Se FED. GRISONJ p. 4 (G., Compl.).. Aubereau, Y. Hobereau. Auberge. Alberge. Je ne vy jamais telle abondance de bons fruicts, grosses Pavies, Auberges, Muscats, Pommes, Poires, Pesches, Melons. E. PAS Q UIER, Lettres., XIV, 7. Par ainsi de tous ceux-là se fera un Arbre qui rapportera fruit participant de l’abricot, de l’auberge. de la peche, du mire-couton et semblables. O. DE SEXP.Es, Théâtre d’Agric., VI, 24. Tout Abricot despouille nettement son noiau, au contraire l’Auberge le tient fermement. Il y a diverses qualités d’Auberges, toutes symbolisans avec 1(s Abricots. Id., ib., VI, 26. Auberges, Peches, Prunes confira-on de mesm.e avec le moust, dans lequel ces fruits-el se conserveront tres-bien durant l’annee. Itb., ib., VIII, 2. Les Auberges et Peche se presentent ici, pour à leur tour estre confites entieres avec leur bele robbe vermeille, ja.une, verte et noia.0 dedans. Id., ib. Aubergeon, V Haubergeon. Auberger 1. Albergier.Les peschers, auber-gers, abrietdiers, pruniers, amandiers sont les arbres qui pour leur peu de branchage… nuisent le moins à la Vigne. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., III, 3. Ceux-la sont Poiriers, Pommiers, Cormiers, Abricotiers, Aubergers, toutes sortes de Pechers, Id., ib., VI, 17. De l’enter à l’escus-son ou canon se pourra-on servir presque en toutes sortes d’arbres, mais plus expressément és Abricotiers, Aubergers et Pechers. Id.> VI, 18, Auberger 2. Héberger. Voy le cy mort, le saige Vauberger„ Qui sceut tant bien les vertuz auberger, CoLIN BucitErt., Poesies, 267, Aubert (mot d’argot.). Argent. Car ma mère m’en baillera. Vieille ou non, elle foussera Aubert à ma proue ; il le fault… Car d’or et d’argent je if a.y point. GRINGORE, Sain ct Lys, L. VI OC 200). (On aurait un sens satisfaisant en lisant jonssera et pou-e.) Leurs bourses estoient vui-des… plus d’aubert nsestoit en fouillouse. RA.B E-LAIS, In, 41. Je sçay ma jacquette engager. Quand je suis d’haubert un peu minse. Anc. Poés. franç., I, 80. Il me respond que sa balle valeit quatre livres tournois, et que j’avois part à la concurrence de mes deniers, et qu’eussions afjuré les ripaux, rippes et milles, et pechons, qui ateri-moyent noire coesmeloterie pour de l’aubert kuré. Var. hist. et VIII, 151. Crireix d’aubert. Croix dont étaient marquées certaines pièces de monnaies. Aux mendians qui vont par le chemin Sans porter croix d’aul-bert, ne pied, ne herme, Je veulx escripre dedans mon parchemin Que je leur donne ma blesse et salverne. Ai. Pots. franç., V. 152. Aubespin. Aubépine. Par sus toutes choses, D’autant que plus plaisent les blanches roses Que l’aubespin„ plus j>aymois à sonner De la musette. MA ROT Eglogue aU Roy. La Deesse… Soubs cabinets de fleuris Aubepins Pour reposer son corps las s’estoit mise. MARC. DE NAV., les Marguerites. Hist. des Satyres et Nymphes de Diane (III, 172). Bel Aubepin fleurissant, Verdissant Le long de ce beau rivage. Ronsard, Odes, IV, 22. Mais sois, sois nous propice, Venus, mere d’Enee ainsi pour sacrifice Du feu des aubespins soit ton autel orné D’un-myrtt2. et d’un rosier vermeil encourtiné. JO D ELLE, Didon, III (I, 193). Puis sur le bord d’une fontaine, A l’ombre de quelque aubespin, Aporte la bouteille pleine. O. DE MAO-1’11Y Gayetez, p. 89. Et comme on veoid un petit. aulbespin Tapir ses bras soubz ceux d’un grand sapin. IL, Odes, I. 150, Je planteray… tout le long du terrier un grand nombre d’aubepi.ns et autres arbrisseaux. PALISSY, Recepte peritable, p. 74. Il compare les cimes Des cypres orgueilleux aux. foibles aubespins. Et les bas groizeliers à la hauteur des pins. RIVA D EAU, Epistre à Remi Belleau. Une Dryade errante eschevelée„ Seule, pensive, en pleurant est allée Sous l’ombre aimé du desert Aubespin. Rori-SARI), Epitaphe de Claude de I’.Aubespine (V, 297). Au flair des roses sauvages Et des a.ubepins floris. AuBicNÉ, Primera, III, Ode 7. L’Au-