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ATTRIPLER
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milles, et pechons, qui attrimoyent nostre coes meloterie pour de l’aubert huré. Var hist. et VIII, 154. — Là espionnions les amies, sont les poules… et. là aitrimions l’ornie sans zierver, et la gou.ssions ou fouquions pour de l’aubert. Ib., VIII,. 152. — Et me presentent un baston à deux bouts et une balle, voir… si je savois jouer du baston à deux bouts selon l’antique coustume, en disant fatrime a passeiigourd du toue, c’est-à-dire je des-roberay bien. Ib.. VIII, 156. — Selon la province que dictes estre, l’on baille le cagou qui meine pour attrimer., et apprend les tours, lb.. VIII, 161. — Le grand coesre me remonstre comme en suit : Vozis arment au tripeligourt ? Je respons Gis ; c’est parce que, quand on passe mereler, le mot c’est : dratrime le passeligourt. lb. — Nous sçavons attrimer ornies sans zerver l’artois en l’abbaye ruilante. lb., VIII, 162. — ratrirne au tripaigourd, je desrobera.y trois fois tré…s bien,.1b. Attrlpler. Tripler. — Voulant me contenter elle attriple mes peines. 1599. LA_SPHRISE. 226 (Vaganay, Deux mille mots). Attrit. Frotté. — Que le toreau lors sous le joug souspire A la charrue, et que le soc reluise, Attrit en rayes ou semence est commise. R. &Arec, trad. des Georgiquea. 36 ro (G., Compl.). Broyé, brisé. — Lors qu’il se fait fracture pres les jointures, le mouvement est_ du tout perdu, si la jointure est attrite et froissée. Aipm. —PARÉ. XIII, 3. — Si la jointure mesme a esté attrite, froissée et fracturée, comme on voit ordinairement a_ux coups d’harqu.ebuses. ID, XIV, 62. Écrasé par la douleur, profondément affligé, • Le bon Seigneur me voyant fourvoyer De telz propos, et prest me desvoyer. Posa ces motz. sur ma pensée attrite. GuILL. CRETENj l’ApparitiQn de Jaques de Chabalines (p. 141.). Attrition. Choc. — Ledit exercice laisse l’habitude du corps et la respiration et autres actions plus fortes, dures et robustes, au moyen de l’attrition mutuelle des parties qui se heurtent l’une contre l’autre. AmBR. PARÉ, Introduction, 15. — Par l’attrition d’icelle [ba]lej, frappant contre la pierre de ladite tour, Id., IX, Discours 2. — En maniant la partie fracturée, on trouve les parties des os separees, et sent-on une crepitation et attrition, ou croquement. Id., XIII, 2. — Comme dehors du caillou est tiré le feu par attrition. ID" XXV, 42. Frottement. — La pierre tirée par les moyens ey dessus, il la faut diligemment regarder pour voir si elle est en quelque endroit usée et polie ce qui se fait par la collision, confrietion et attrition d’une ou de plusieurs autres pierres.. AMI111, PARÉ, Xllore 45. Attrousser. Adjuger. — La somme a quoy ladicte ferme a esté baillee et attroussee audict Lespinasse. Texte écrit vers 1600 (G.). Attruander. Réduire à l’état de truand, de truande, jeter dans la débauche. — Femmes se-duyre et les attruander, Baptre, tuer. J. Bou CHETe Noble Darne, 27 vo, édit. de 1536 (G.). Attyrer, y. Aiiirer. A.u. Avec. V. O. Aubader. Donner une aubade, — Puis un Guilhauhne Qui aubadant a fleur de ses ans VASQUIN PuLitL. trad. de PETRARQUEe L. IV, Triomphe d’Amour, ch. 4. — Ne faisans guere autre chose que danser, sauter, courir) gambader, chanter, aubader, jouer d’instrumens. Alectork 125 ro (G., Compl.). — Cf. Badé. Aubadeur. f : elui qui donne une aubade. — Des aubadeurs et joueurs d’instrumens. JACQ. LocHER, Nef des jÉkl.s, 40 ro (01-., Aubain (subst.) : Étranger, —Voici en fin a voz yeux l’aubain Horace, qui, tout resala maintenant d’estre Regnicole de Rostre ciel, pour y fluer ses années, vient cloner le bonjour à la France. LUG DE LA_ PORTEi trad. d’HoRAcE, Epistre dedi-catoire. —Je ne voudrois donc pas que le changement de surnom fust permis, sinon és susdits ces : et quand il seroit permis, que ce fust… à la charge que ceux qui les obtiendront fussent tenus de faire finance modérée comme les a.ulbains qui se font naturaliser. TABOUROT’nne ACCORDS, Bi garrures, IV, 2. — Le mesrne Roy avoit… prohibé a tous estrangers et a.ulbains de tenir bene-lices en France. E. PASQ1.1ER1 Recherches, III> 33. — Quant à restranger de nation, que nous appelions Aulbain„ toutes et qua.ntesfois qu’il se vient habituer en France., et n’est naturalizé par lettres patentes du Roy… il peut,. disposer par donations entre vifs de ses biens… mais non par testament. Id. 1 ib., IV, 6. (Adj.). — Quoy ? Nous porterons donc le nom de François, c’est à dire de frans et _libres, et neantmoins nous asservirons nos esprits sous une parole aubaine 11e latin] ? E. PASQUIER,. Lettres, I. 2. — Combien que ce mot [Chambre de Parlement] ne soit aujourd’hui frequent pour le parlement, mais qu’au lieu d’icelui nous ayons natura-lizé une parole aubaine, l’appellant cour de parle-Enk-mt. Texte de 1586 (G., Ccimp1. — Nous avons naturalizé en nostre France le Droict Civil des Romains, qui du commencement nous estoit au bain. E. PASQUIERJ. Recherches, IX, à3. — Je voy nos bons vieux Peres avoir du commencement doublé d’ouvrir la porte au Drain de Rome.4.. craignans que cette ouverture ne nous assubjec-list sous une puissance aubaine. ID„ ib., IX, 41, , Aubainage u. Aubenage. Aubarée. Plantation d’aubiers ou peupliers blancs. — Me pourmenaut le long de la prairie de ceste ville de Xaintes,.. j’ouy la voix de certaines vierges, qui estoyent assises sous certaines auba rees et cha, ntoyent le Pseaumo cent quatriesme. PALISSY, Recepte veritable, p. ia. A dextre et à senestre dudit ruisseau seront plantez plusieurs belles aubarées. Id., ib„ p. 80. — Il me sernbloit aussi que, pour me recreer, je me pourmenois le long des aubarees„ et en me pourmenant sous la couverture d’icelles, j’entendois un peu murmurer les eaux du ruisseau qui passait au pied desdites aubarées, et d’autre part entendois la voix des oiselets qui estoyent sur lesdits aubiers. hl., ib, p. 86. — Il fit couler dés le soir quatre cents arquebusiers„. dans le chasteau, et dans les auba-rées plaça de nuict cinq mille hommes de pied et près de deux mille chevaux. AUBIGSL hri5t, (Tniv., XI, 20. — La pluspart se sauvèrent.., pour la commodité des auharées. Id., ib.> XIII, B. Aube, L’aube des inou..sches. Le soir d’après Oudh), Curi-os.). — Au tiers jour, à l’aube des mousches, nous apparut une isle triangulaire. Rabelais, IV, 9. Aube. Vêtement blanc. — Elle accoucha d’un lequel… mourut estant en Aubes, c’est à dire dans le temps que les nouveaux baptisez estoient lors encores vestu.s de blanc. Fauchet, Antiqui-tez, II, 17. Aubeau. Peuplier blanc. —Non és [lieux] aquatiques ni marescageux, qui sont donnés aux Saules, Peuples, Trembles, AubeRux, Aunes,