Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/478

Cette page n’a pas encore été corrigée
ATTITULER
388


souventes fois avoir attitré des hommes pour attenter sur ma vie’? E. PASQUJER> Recherches, V. 25_ — Aprés que Charles eut esté couronné Roy_.. il est par elle convié en un grand banquet, et, ainsi qu’il estait à tablai fut, par un homme par elle attitré, tué d’un coup de hache qu’il iuy donna sur le chignon du cQl.. Id., ib., VI, 27. — M. l’ad mirai avoit mandé et adverty mondict seigneur de Guyze, quelques jours advant, qu’il se don nast garde, car il y avoit homme attitré pour le tuer.. BRANTermE, Cap. franç., M. de Outse (IV, 253). — Le roy… fust, ou de luy-mesme ou de plusieurs de son conseil, persuadé de le faire mou rir ; et pour ce fut attitré le sieur de Moutravel. lu., ib., l’Admirai de Chastilion (IV, 300). —La mort du vice-roi… fut executée„. par un Escos sois caché à une fenestre… attitré par les Ami ! tons. AUEIGNË., Hist. Uni, VI, 19. — Saint Gelais, ayant dressé une intelligence dans Nyort et attitré gens pour saisir la porte de son nom… s’avança. Id. F ib., VIII, 5, S’auitrer. Se nommer, s’intituler. — Ceux qui de leur authorité avoient… dressé abominables Idolatries, eattiltrerent ils pas cependant les ea fans et peuple de Dieu ? PH. DE MARTI1X0 Di//r. de la Relie, I, I, — Ce gentilhomme, qui s’at titre du nom de Nécessité, pouvoit avoir intéressé l’honneur de ce brave cav allier. Opu-scutes et pièces dieerses, dans BRÂNITÔME, X, 14. Prendre le titre. — En la personne de son chef qui eattiltre de Roy, Seigneur et Dieu universel de ce monde, elle occupe catholiquement la plus grande partie du catholique univers. Ph. de Marnix, Diyer. de la Relig., L i 7. Se disposer, s’apprêter, — Tous trois… ayans conclu entre eux ce qu’ilz avoient deliberé de Taire. s’attiltrerent le lendemain matin ainsi que Calandrin sortait de sa maison. LE MAçoN„ trad. de BOCCACE. Decameron, IX, 3. — Pensez aussi, si vous avez bon tiltre, Au benefice, a ce votre ceil s)a.tiltre. J. BOUCE1ET, Epistres morales du Tra9erseur, I, 1. — Parquoy e dy que le libere arbitre Que nous avons est plus fort et s’atiltre Trop mieulx au bien qu’au mal. Id., ib II. y, 1. Attituler. Intituler, nommer.. — Lutgarde fut mariee a un qui par le martirologue de sainct Pierre est attitulé en ceste sorte. P. D’OuDE GnEnsT, Ann. de Flandre, I, 159 (G., Compl.). Siaiiiluler. — Elbode usurpa ! a ville de Courtray, de laquelle il s’attitula conte. P. DiOUDECHERSTt Ann. de Flandre, I, 203. (G.1 Coing). • Attivellei y. Atioielle. Attombisseur (terme de fauconnerie). Oiseau qui attaque le héron dans son vol. — Comme on descouvert à terre [le héron], on prepare les oy seaux propres pour J’attaquer, ce qu’on fait a ieve cul, et par un oyseau a qui on donne le nom d’attombisseur, qui va le chatouiller, ce qui Je fait hausser, DESPARilôriii Lei !., VII (G., Compl-). Attonner. Effrayer, étonner. — Fallut advi. ser aux affaires du royaume, qui de toutes partz bastoient au plus mal, mesmes pour le regard du roy„ a la majesté duquel ledit sieur de Guise monstra lettres des entreprinses qu’on faisoit contre sa personne et auctorité ; de q-uoy moult fut attonné le jeune roy, qui du tout se recom manda audit sieur de Guise. HA.TON, Méen.„ 1562 (0.). — Les pauvres gens de la ville n’en purent plus trouver a acheter pour leur argent au prix cornmung, et se trouverent fort attonnez, quand au lieu de donner 14 et 13 s. du boisseau, ceux qui leur voulaient vendre leur en faisoient payer 25 et 30. Id., ib., 1573 (G.). Attou.che. Action de toucher. — Me reste seu lement prendre l’occasion De tuer ces rivaux„ qui, d’une vile attouche, S’efforcent ditainer la splen deur de ma couche. J. DE GUAMP-REPUS, Ulysse, IV, p. 52. Attouchement. Sens du toucher, — Toutes les choses externes, qui se presentent ou à la veue, ou à l’oyë, ou au goust. ou au flair, ou à rattou chement. Calvin, hastit., II, p, U. — te pardonne tout ce que tu as offensé, par Ume, la veue, le flerer, l’attouchement et le goust. ID" XIII, p. 681.. — La veue, l’ouye, Podorement, le goust, —l’attouchement. Amy OTI OpiniOn$ des Phi. losophes, IV, 4. — Que les sens eyent maintesfoin maistres du discours… il se void à tous coups. Je laisse à part celuy de l’attouchement. MON TAIGNE, lI, 12 (II, $166-367. —Aucuns [animaux ont l’ouye plus algue que l’homme, d’autres la veue d’autres le sentiment, d’autres Pattouche ment. Id., i (II, 372). — Auquel des deux sens donnoient-ils gaigné, ou à la veue,.4 ou à l’attou chement ? Id., ib. (Il, 376). Attoneher (trans.). Toucher. — Dieu par sa:prote Forma chascun pole Et ciel precieux; Du vent de sa bouche Feit ce qui attouche Et orne les cieulx. Marot,.Ps. de David, 23. — Livius es-. crit que Camillus feit ceste priere en attoucban l’image, AinyoT, Camille, 6. — Si un homme po au pan de sa robbe de la chair sanctifiée, ou. M.’touche du pain sanctifié, sera-il pourtant sancti. fié ? Calvin, (1560), III, xiv, 7 — Quoy est-ce tant peu. de merveilles, Qu’outrant des Muse les abeilles Leurs saintes ruches attaucher ? BAU Poemes, L. IV (II, 219). — On dirait à le voir re’commencer la guerre, Qu’il prend vigueur nQuveli en attouchant la terre. MONTCHRESTJEN, la Carta..— giewise, III, p. 137, tire voisin de. — Ces Patrices n’avoient autre prerogative sur le commun, sinon qu’ils attou choient de bien prés la personne d’un Empereur. E. PASQUIEilq Recherches, II, 9. Vivre à Lune époque]. Adon, Eves que de Vienne, qui attou.cha presque ce temps-là… faict mention sous Charlemagne d’un Witiginch Prince Saxon. E. PASQUIER, Recherches, I, 12. — Aussi ont remarqué Procope et Agathie qui attouchoient presque son temps, et la Justice et la Religion en nos Rais par dessus tous autres Princes qui avoient occupé les Provinces des appartenances de l’Em pire. Id., ib., II, 1. — 0 Dieu, que le destin m’eust esté favorable… S’il m’eust fait enroller au nombre des vivans Ou plus tost ou pIus tard de six vingtaines d’ans, Pour ne point attoueheri un siecle s] barbare,.. Et triste ne voir point o, qu’avec tant de duel’Sainct Cloud, depuis trois mois, a Veil devant son œil. BERTAUT, Complainle sur la mort du feu Roy., p. 166. Atre uni [par la parenté] à.— Le Capitaine Ro land, qui attouchoit Charlemagne de proximité de lignage, est appellé Grand Admirai de la mer. E. PAseinb, Recherches, II, 15. — Ce bouclier estoit destiné pour le Roy d’Espagne qui attou choit Brunebaud de proximité de lignage. In., V, 12, Importer à, concerner. — Ce qui en privé et en public attouche tous les Del_phiens. F. BRETUYI trad, de LucIEN.„ Phalaris, Il, 10. — Je passe sur toutes vos mesclisances, comme si cela n’at toucholt les femmes. CHOLIÈRES$ 2e Ap. Disnee, p. 102. Mentionner, parler de. — Il ma semblé bon