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ATTAQUEMENT
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de le lever aux attaquades et ne leur laisser espoir qu’a la victoire. AtrinGbd, Hist. Unie., XI, 11, Attaquenient, Attaque. — Les arquehuziers a cheval sont necessaires pour couvrir et advertir Parmee et soulager les gardes, estant la perte d’iceux de peu de consideration, au respect de l’utilité de l’advertissernent que l’on reçoit par leur attaquement, Gii.sP. DE TAYANNES, p. 7ft (G., Compl.). — Ils thangerent tout a coup d’opinion et de forme d’attaquement. SULLY, Œcan. Roy., ch. 1. ((1 Compl.). Attaquer, emprunté à l’italien. — Nous voyons le mesme en Attaquer : quand on dit, Il ne l’osa pas attaquer. Car ce mot Attaquer participe du François Attacher (qui est le vra.y mot et nayf) et de l’Italien Attacar. H. ESTIENNE, Dial. du lang. franç. ital.. I. 130. — Nous avons quitté plusieurs mots François qui nous estaient très naturels, pour enter dessus des bastards. Car de Che.vaIerie nous avons fait Capallerie, Chevalier, Cavalier, Ernbusche, Embuscade, Attacher l’es tarmouche, Attaquer, Et. PA.sQUIERI Recherches, VIII, 3. Commencer, engager [une escarmouche]. — Alors fut l’escarmouche attaquce des uns parmy les autres, RAB ELATS, la SCiOlnaChie (III, 404 — Deux mille enfans perdus Attaquent l’escar mouche. Du BARTAS, Judith, L. V„ p. 4.01. — Voy comme un Regiment horriblement farouche Attaque, le premier une chaude escarmouche Contre e chef d’Adam. ID 2eI SeMaine, 1°r Jour, les Furies, p. 102. — Clermond d’Amboise, Hardi et autres estants venus se retrancher dans Archac, la Riviere Puitaillé, qui estoit à Pons avec cinq cornettes itaiienes et quatre françaises, vint plusieurs fois attaquer l’escarmouche à ceste noblesse, où il s’en passa de fort belles. AUBI.GNÉJ Sa Vie à ses enfants (I, 16)1— Beaudisné… atta qua une grande escarmouche où il fut. pris et re couru. Id., Hia. Univi, 111, 8. Attaqueur.. Celui qui attaque. — Il y a de si pauvres attaqueurs osie places qu’ils travaille royent deux mois à fo-rcer seulement un ravelin. LA NOUE, Disc pol. et mil., XVII’, 4, p. 406. Attediant, y. Atiedier..A.ttediation. Ennui, fatigue. — La longue atédiation et multiplication des regrectz, ennuis sur ennuys, pleurs sur pleurs et cris sur cris, furent cause de luy faire effiler la teste et de sommelier ung petit. Anc. Poé-si franç., XII, 297. — A pour suivre le tout, ce traicté pourroit croitre en un grand volume, et causeroit a ttediation aux lisans. LEMAIRE DE BELGES, Legende des T--enitiens, ch. 3. — Aussi furent presens oud service plusieurs abbez et prdatz dont la recitation des noms cau serait plustost attediation que volupté. Id., Chro. nique annale (1V, 511). — Ouyant le bruyt de ton sçavoir tant inestimable, ay delaissé pays, parens et maison, et nie suis icy transporté, rien ne esti mant la longueur du chemin, Pattediation de Ia mer, la nouveaulté des contrees, Rabelais, II, 18. — Estant l’accusation receue, ils auroient ce dernanderoient, qui seroit la vexation en procez et Fattiedation de prison de leur hayneux. LE LOYER, HiSt. AS Spectres, II, 9, Attedienlent. Ennui, fatigue. — Ceux-cy… par un attediement que leur apportoit Paccous tuma.nce de manier les grandes affaires, se reti roient par fois aux champs, E. PAsiumEe, Lettres, II, — C’est autant de division et (Vatel : liement et atiedissement à nos ennemis. Sa& Men., Ha. rangte..e de M. k Lieutenant, p. 65. Attedier. Ennuyer, lasser. fatiguer. — Or, par la peur de te fastidier Ou ennuyer, ou trop t’attedier, Je feray fin à ma lettre inutile. R. DE COLLERYE, Epistres, 15. — Or, pour la peur de te fastidier Ou t’ennuyer, ou trop Vatedier, En brief propos mon epistre Penvoye. ID, , — En contemplant fa tienne ma.gnitude… J’ay crainte et peur de te attedier. In.. RrekdÉÙUX, 106, — Par crainte d’atidier les lecteurs Du auditeurs ince). luy. An. Poég. franç.,. V, 163. — Je vous laisse une infinité d’autres particularitez concernant, la reforma.tion de Peste, au reeit desquelles si je nie voulois amuser., j’attedierais Te lecteur, E. PAS Qu’En, Recherches, IL 7. — Je vous diray encore un petit mot, moyennant que je ne vous attedie de parolles. Var. hist. ei liÉt.0 I, 79. — J’alleguerois à ce propos une infinité de passes de l’Esicriture saincte„ si je ne craignais d’attedier le lecteur. AMER. PARÉ, Dise. de k Licorne, i. — Vo z plai doyers ne seront ni trop briefs ni trop longs : la briefveté cause souvent l’obscurité, et la iong-ueur attedie ordinairement les Juges. R PASQUIER, Lettres, IX, 6. — [Les avocats romains 3 se don noient carriere telle qu’il leur plaisoit, consom mons quelquefois le temps en plusieurs frivoles superfluitez, qui nous attedient, niesme en les lisant. Id., ib., XI, 6. — Un sot outrprilidé, qui du tout s’estudie D’un langage pipeur amis déce voir, Et qui, n’ayant en luy ny grâce ny sçavoir ! Avec un sot parler un chacun attédie. TABoup.oT DES ACCMIDS, RigarelittS, I, 1 9— Et encor’:’erain-je qu’en les recitant je dattedie le Lecteur par la longueur de ce chapitre. E. PAsQuiEn, Re cherches, VII., 10. — S’il [Cretinj se rust joué de ses equivoques sobrement par forme de jeu, non de vœu, i eust contenté le Lecteur, au lieu de Patieder. Id., ib., VII, 12, — Si je ne eraignois de vous attedier, je le verifierois par parcelles. Id., LUS, XIX, 15. — Pour moins vous attedier, proteste de ne vous enfiler ab opo ma solitude… ains seulement d’une année, Id., ii.. XXII, g. Dans la plupart des exemples qui précèdent, attedier peut signifier fatigtier aussi bien qu’en nuyer. Dans ceux qui suivent, il a nettement le sens de fatiguer : Et n’eust esté la griefve ma ladie Qui m’a tenu, quelque chose qu’on die, Phis maulgré moy beaucoup que n’ay voulu,. Et que mon corps, se je n’y rernedie, Trop rudement nuict et jour m’attedie… D’aller vers vous j’eusse faict mon debvoir. R. DE COLLERYE, Epistres, 9. — Contre tout mal, infortune et rigueur De fain, de soli, de chault, froid, maladie, Et aultre mà1 qui l’esprit attedie. J. BOUCHET, Epistres /ami lieres duTraverseur, 116. — Et laclicte auge ap pelée de tous Sage vieillesse, est pressée de toux Aucunesfois, et d’a.ultre maladie, Qui plus le corps que l’esprit attedie. Id., Epistres morales du Trayerseur, I, 14. — Celle maladie Qui non l’esprit mais le corps attedie. In., ib. — Fort mo lestez d’une grant maladie, Ou d’une peur qui l’esprit actedie. Id., ib., II., 1, 8. eattedier. S’ennuyer, s’affliger. — A quoy je n’ay moyen remedier, Fors vous prier ne VOUS attedier. FERRY Jr.f LYOT, 1re part.„ 11 (4e Eiegie)." rahregeons poinct nostre vie Par trop nous attedier. JEAN LE Houx, Chansons du Vau de Vire., I, 59. Se lasser, se fatiguer. — Mais tant je tiens de vostre franc couraige, Qui congnoissez d’honnes teté l’usage, Qu’on ne se doibt soubdain attedier D’ung serviteur venu d’huy ne d’hier, Lequel entend vous servir et complaire. Re DE COLLERY Epistres, — La plus grande partie de ses gens estoient logez en des loges de bois ou de cuir, afin