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Athenes en savons hommes. G. TORY, Champ fleur-y, L. I, 6 ro. — Vous souvienne de votre an cienne Marseille., secondes Athenes, et de votre Hercule Gallique. Du BELLAY. Defience, Conclu sion. — Les Athenes nous en ont baillé un grand nombre, et, principalement Chaereas, Iiiristandros, Amphilochus. COTEREAU, trad. de COLUMELLE. 1, 1. —Rome la grand’et les doctes Athenes. Di BELLAY, Sonnets divers, 25, édit. Cliarnarcl, 11, 294.— Pallas et le Roy de la mer, Deux puissan Dieux, qui vouloyent surnommer De leur beau nom les naissantes Athenes. RoNsAno, Poemes, L. I, ta Lee (V, 52). — Athenes estoyent ceIebres par l’eloquence. L. LEROY, trad. des.Poliliques d’AiusTorE, II, Commentaire. — Ny tout ce que jadis aux larmoyables Scenes Dans les Tra giques jeux des sçavantes Athenes On vit repre senter. Baïf> Poemes, L. III (II, 120). Atheologien. (Le mot est. employé pour dé signer un jésuite, et formé d’une combinaison des mots athée et théologien). — Ce grand Athéo ! o gien, pour revestir sa detestable opinion de quel que pretexte, s’aide de quelques exemples du vieux Testament. E. PASQU1ER, Recherches, III, 45. Atherome. Sorte d’excroissance, de loupe.. — Le sang peche… par con.cretion… dont se rait Atheroma, Steatoma et. lieliceris. AM. PARÉ. V, 7, — Dans l’Atherorne est trouvé un humeur semblable à bouillie qu’on fait manger aux petits enfans. Id., V, 17. Athlete. 1545, Les lutteurs nommez des Grecs athletes. Oiî ILL. Cl-u-É’RO II LI’, Hist. des Plantes, 514 (Delhoulle, Notes lexicol.). Athleticquement. A la manière des athlètes. — Jusqu’à cc que bien athleticquement il soit oingt et engraissé de la saincte chresme pont"ficalle. Pu. DE MouRritix, Di/ fer. de la Relig., 1, 1i, 4. Athon. — Ove..voç [lire sans doute 41’..-Pdo.1, c’est ie grand thon, que nous appelons vulgairement thon, en Saintonge when. L. Jo UR., trad. de l’Hist, des poiss. de RONDELET, VIII, 12 (G„ Compl.). Athracine. — Leurs hautes et horrifiques arts et sciences d’Astrologie, d’Aihracine, de Magie. Ph. de Marnix, Dejler. de in. Reiig., I, Ill, 1 Athyroglossie (2d.upoy/orticc, bavardage sans retenue, emprunt au grec par convention. — Quand quelcun survient que l’un de nous co gnoist… estre grand babillard et aimer à rappor ter ce qu’il oit, pour advertir les autres, il de mande à Fun, Mon..eieur, congnoissez vous point une herbe qu’on appelle Athyroglos5rie ? H. Es TIE NE, Dial. da Lang. franç. ital., II, 210. Atibole. Sorte de châssis de tenture. —1541. 1 ; aulnes de drap vert pour faire fourreaulx à 8 que nouilles et 6 atiboys (pour le roi), 12 1. — Une aulne demy quart, damas vert, pour couvrir 24 bostons servons aux susd. atiboys, 4 1. 10 s. t. — Ung tiers damas vert pour parachever à couvrir ce qui restoit aux 211 bastons servant aux 6 ati bois desdits 2 litz de camp, 36 s. 8 d. t. Texte dans Gay, Gtoss. archéol. — Il [Vulcain] marche droit à sa chambre, ou estoient Les licts sus qui tels faits se commettoient Et ià. autour des attibois, contourne De tous costez son engin:et l’atourne Subtilement, de faons si naïves Qu’il le joingnit au.s poutres et solives. CH. FONTAINE, Mars et Venus (p. 428). —1562. Une aulne et trois quartz de satin noir pour couvrir les atibois du lia de satin noir raid de broderie. hm. de Marie Stuart. p. 134 (Gay, GI9ss, arehéo(.), —1603. Ung autre bois de l’et aussy fermant à viz, les 4 quenouilles garnyes de damaz blanc et violet, passementéez de passementz blanc et viollet, avec 3 atibois de mesme, 1k L In d-e Louise de Lorraine, p.34 Pay, arehéol.). Aticifer, Atieder, y. Attedier. y. Hastilie. Atillon. — La fumière accuse le feu, Lequel au fin rouet prend amorce Plus promptement a plus grand force Que ne faict au vieux atillon. Les Fanfares des Roule Bontemps, p.107. Atiltrer, Atinter, y. Attitrer, Attinter. A tir. Équipage, attirail ( ?, — Amendement premier atir Estat le moyen et partir Finit et de cline tout l’a.age. Anc. Poés, franç., III, 88. Mirer, v. Attirer. Atisme. Atticisme. — Que s’ils font quelque solecisme, si vueillent ils qu’on tienne leur parler pour plein (comme loti dit) d’un Atisme et d’un Hymetisme. F. BRETIN, trad. de Luc]. E NI DC ceux qui vivent à gages, 35. Ativelle. Babiole, parure, menu objet quel conque. — Voecyne quelque un qui s’arguë; Vertu bieu, qu’il a d’astivelle I Sotties, 111, 111. — Chaussesi pourpoints, cottes et robes. Bonnets, jupes et chapperons… Et toutes sortes d’ativelles. Anc. Pués. franç., 1, 91. — Que prouffitent, dames et damoiselles, Tant d’ativelles, que sus front et mamelles Portez nouvelles… ? Ib., IX, 73. — faut qu’el ait mal aux mamèles, 11 usera bien deux semene, s. De courir fera ses efforts Pour lui cer cher des attivelles, Medecins et herbes nouvelles, Pour garder l’enfant d’aller hors. Ib., 1, 25. Atizereu, V. Attise/ne. AtiageilL Attelage, Atlantique. D’Atlas. — Grandeur. Illustre, superbe, haute… atlantique. M. DE LA PonTE, Epithetes, 195 vil. Atome (adjectif). — Les corps atomes (direz VOUS) sont en quantité infinie, selon l’opinion d’Epicurus. Amyot’, Contre l’Epicurien Colo tes, 13.. (Subst,). C’est un des mots que Rabelais croit nécessaire d’expliquer. — Atomes. Corps petit et indivisibles, par la concurrence desquelz Epi =rus disoit toutes choses estre faictes et formees. Briefçe DeclaraÉion (III, 198). Ce mot s’a.pplique aussi au temps. — Des atomos se font les mornentz, des momentz se font les minutes, des minutes se font les degrés, des degrés les quartz dheures, des quartz dheures les den-iye heures, des demy heures les heures, GILLES D ti Gu EZe à la suite de PALSGRAVE, Es t-lare., p. 107g. (Féminin.) — Il penseroit estre en l’un de ces mondes Dernocriticques, composés de belles pe Lites atomes et bisardes fanfreluches. PH. DE MARrux, Differ. de la Relig., I, iv, 5. Atour, Préparatif. — Ne pouvez vous de Ba vieres l’oultrance Et fins attours voir de ce per sormage, Qui hault le doigt prend voz morts pour plaisance ? VASQUIN PHIL1EUL, trad. de PÉ TR.A_RQUE, L, III, chant 1. Spécialement., apprêts de chasse. — Attours de montagnes. C’est quand la beste est en croppe de montagne, le veneur dresse des la.qs alentour où il met garde de peur qu’elle ne s’escha.ppe. GÀUCILET, Plaisir des Champs, Mots, dictions et manières de parler en Part de Venerie, p. 362.