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ATERIR
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J. Bouchet, Nùble Darne, 6 vo (G.). — Les doit induire a sçavoir art, mestier ou astuce honneste a ce que par paresse et faute d’exercice ilz ne pe rissent. t. ib., 9 r° (G.). Astue, v Astut. Astudicquer. Venté one ne sorti de ma bouche ; En mensonges je prins nourrissernent ; Nourry je fuz de serpentine touche, Astudicqué de vinimeulx pyment. Anc. Poés. franç., X, 1112. Astur cier. Auto ursier.. (Cf. Austrwchier). — Gens soubzrnis… à la Lune, comme Eisouars, Veneurs, Chasseurs, Asturciers, Faulconniers,.. n’au ront ceste année gueres d’arrest. RARELms, Fan tagr. Prognost., 5. — L’escurye au delà des offices. La faulconnerie au daii, Tarrt d’icelles, gouvernee par astureic….rs bien expers en l’art. Id., Gargantua, ch. 55. Asture, v. Heure. Astut. Habile, avisé. — Laquelle gracieuse, a.stute, satyrique et hrieve response fut receue en grand risee el lc ; Fuenge de la promptitude de son sens. LEMAIRE DE BELGES,. la Couronne illargari-ti9ue 1V 106). — Car ce permect Providence dl-vine Affin que les fidelles par doctrine Et vrays erestiens soient plus astus sçavoir Les sainetz es-peritz rescrita/ et faire leur devoir De expulser hors heresie erronieque. GRiNGORE, le Blazon des Heretiques — Hannibal, qui avoit esté le plus In.ardy et te plus ast-ut Capitaine quilz eussent jamais eu. SEvssz.i., trad. d’APPui : Dir, Guerres Civiles, I, 14. — Les grans perilz, les pertes et darnrna.ges De si grans gens vous doy-vent rendre sages, Car l’homme astut prend eru-clition A lors qu’il veoit d’autruy punition. J. BOUCFIET, Epistres morales du. Traver5eur, I. 1. — Messire Gi-asparin.., faisant inquisition de ceste besongne par tous moyens comme homme qui estoit tresastut… eut honte du vil traieternent qu’il avoit faict au garçon. LE, MAÇON, trad. de BOCCACE, Décainéron, IL 6. —M. l’admirai fut fin et astue (var. astut d’user de très-sobres parolles à Pendroict de ce maraut, BRANTÔME, Cap.. franç., M. de Guise 11\i, 254). Ru.sé. — La bonne nature de luy trutinant la tienne non autre que non astu.te sans prevoir le mal qui advenu luy estoit pour te faire ouverture de sa pensee ta donné entree en son cueur. D’AM.BOISE, Epistres et Lettres amoureuses., 58 vo. Où il y a de a ruse. — Cautelle. Fine, su.btile., rusee… astute. M. DE LA. PORTE, EpitheieS, 69 ro. — Mcdiee. Caute ou cauteleuse++ astute, blandis-sarde. Id., ib., 251 vo, Astuterneut. Avec ruse. — Lesquels auroient astutement persuadé à son beglierbei que… Negoc. de la Fr. dans le Lep., 10 nov. 1558 (0-., Compl.), Asubjetter, y. Assubjecter, Asuiner. Employer. — Monseigneur, apres vous avoir remercié tres humblement du bien et de l’honneur qu’il vous a pieu nous faire en nous faisans participons des bonnes nouvelles de par delà., lesquelles nous ne fauldrons asurner et disperser bien a propos la ou il apartiendra, nous prirons nostre Createur vous donner sa grace et en santé bonne vie et longue. Texte de 1552 (0, , Asyntheton. Asyntheton, cest quand la Conjonction est ostee, comme Tu veulx courrir, louer, sauner, danser, follatrer. RA.MUS, Gram maire, II, 13. • Atabale. Sorte de tambourin de cuivre, de cymbale. — 1595. Les atabales des reitres, des Turcs et des Mores sont petits chaudrons foncez par un bout. Dirier, les Hierogiyphiques, L. IV, 505 (Gay, Glossaire arehéol.). — Les Parthes se servoient de leurs Atabales en lieu de trompettes, comme encore les Mores. LE LOYER., Hist. des Spectres. II, 5. — Une partie du bagage du baron d’Othnaw fut pillé, il perdit les detix. chameaux qu’il devon presenter au roy de Navarre, deux attabales, qui sont petits tabourins de cuivre que les bachas des Turcs estans chefs d’armee font sonner et marcher devant eux. CAYET, reop„ Illtrod„ p. 41 Compl.). — Les chrestiens, voyans leurs nacaires et atabales [des Turcs] entamer le combat, firent leur prière, et furent bien tost aux mains. AUMCNÉ, Rist. XI11, 27. — Les autres nations receurent une charge des Turcs, en firent une autre… Les —uns et les autres firent sonner leurs trompettes d’un costé, les ata baies de l’autre. In., ib., XV, 16. Ataoher, v. AUacher. Ataindre,.4, tainte, y. Atteindre, Atteinte. Atalbanizer. (A. de Ruble traduit par fortifier). —Je ne su.ys bougé de ce lieu d’Aire, encores qu’il soit ouvert, et faiz atalbanizer, estant à cheval jour et nuyt„ MoNLuc, Lettres, 233 (V, 217). Atant, A tard, —v. Tant, Tard. Atante, v. Attente. Atarge. Retard. — Jay regardé damitrepart si nostre seigneur vous a desia donné le couraige de nous visiter à bon escient, pour vous reposer en nostre seigneur avec nous, que ce berolt polie perdue, et aultant d’attarge et recullement de vous conseiller dy venir seulement voir quel il y faict, pour vous adviser sur cela. CALviei, Leitres-, 508 XI, 628). — Cela comme jespere nemportera pas grand atarge. Id., ib., 88S (XII, 495). Atave. Trisaïeul, quadrisolieul, ancêtre. — Neantmoins nous est i neeessRire la continuer, pour descendre à la gene, alogie da grand Hercules de Libye, atave de Dardanus. LEFILIORE DE BEIGES Illusr, I, 6. — L’origine primeve de mes aves et ata.ves fut indigene des regions Lemovic ques. Rabelais, II, 6. (Dans cet exemple, il y a un latinisme par plaisanterie). — Vives pour-traictures et patrons de ymaiges et gentilz ta-bleaulx… roputans les personnes de Sa Majesté Imperialle, de ses feuz pere, aves, proaves et anaves, ses filz et filles. 1549, Entrée de Phil. II Compl.). — Desquels ! es grands peres et ataves ont ruyné et defeit nos arnriees. PARADINi Hie de Lyon, p. a96 Coxnpl.), Atediation, Atediernent, Aterller, y. Atte diallon, Altediement, Attedier. Atedyer. Attiédir. — Le medecin vous commanda atedyer vostre bruvage avant que le prendre. PALsGRAvE, Eseiraree, p. 625. Atelste, y. Atheisge. Atellane. — 1557, Fables atellanes. Recueil cies pai, q., 488 (Delhoulle, Notes — 1570, Les joueurs des atellanes. GENTIAN ITERVET, Cité de Dieu., 46 (Delboulle, Notes lexicol.). Atenner, u. Attenuer. Sktenvir. Amincir. — L’anse est faite d’un hous qu’à force j’y courbé En voulant Patenvir le doigt je me coupé Avecque ma serpette. RON SARD, Eclogue et Masear., Eclogue 3 (III, 410). Aterir. Garnir de terre. — En aterissant la


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