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mens qu’on leur faiet estre honneur, P. DE ICHANGY, Instit. de la Femme chres1., Ti, 8. — Sans parler par assentation avec vous, et sans estre noté d’adulation. litrEEÉ", Instit. du Prince, ch. 8. — Il les lotie, et approve tout ce qu>ilz disent, en usant envers eulx d’assentation et ilaterie„ Ir, ib., ch, 36. — Et ny a riens qui tant difforme l’histoire que tant y rnettre de dyscrace que de monstrer aucun signe d’assentation ou particularité.. Id.., ib., édit, J. Foucher, ch. 81. — Servans de flatterie, et faisans mestier d’assentation. Id., ch. 50, — Combien que… l’adulation et assenta-tien soit fort. pernicieuse, si ne peut elle nuyre sinon à celui qui la reçoit_ L’Amant ressuscité, p. 137 (0., Compl.). Assentatoire. De la nature de la flatterie. — D se denera de croire plus en soy de. soy mesrnes que a. cculx qui le servoyent dc blandices et de confabulations sucrées et assentatoire.s. Burd, histit. du _Prince, é.dit, J. Foucher, ch. 36. Assenteraent 1. Assentiment. — [L’opinion] me semble estre un assentement ou accord de rame à l’imagination par quelque apparante raison. LE CARON, Dialoguee, L. I, Dia’.:3, 94 ro. — Ils entendent qu’un assentement, par lequel les contempteurs de Dieu accepteront pour vray ce qui est contenu en l’E'scriture, doit estre repu té pour foy. CALviN, Lw-ni>.(15.50), III, it, 8. — L’as-sentement que nous donnons à Dieu… est au cœur plustost qu’au cerveau, et d’affection plus-tost que d’inteiligence. Id., ib. Assentexnent 2. Odorat. — [Le veneur] Conduit, tant par Passenternent Du chien que par sa propre vette. JODELLE, Ode de la Chasse (II, — Le ciel est temperé, trop seehe n’est la terre, Mais fort bonne pour voir et recognoistre l’erre Par le pied, par le chien qui pourra seulement Conduire le veneur par son assentement. GAtT-CHET. Plaisir des Chdmps, Automne, Chasse du Sanglier, p. 226, Pressentiment. — Je vous veux parler un peu plus tendrement des-or-mais de me promettre \rostre venue a Saint Claude, Je ne le puis faire pour cette armee, quoy que nostre bon M. Robin m’en ayt jE.J.tté quelque assentement. St FRAN-çors DE Sim.vs, Lettres, 395 (XIII, 282). Action de s’informer. — Donner ne veulx consentement Faire si fol assenternent.. FERRY JIU-LYnT, 26, Faceie Epistre à une Dame. Assentement 3. Convenablement. — Si as-sentern.ent et considerement y eust esté. Le Pe-regrin, 98 (Va.ganay, Deux mille enos). Assentere Approuver. — Tous ceux qui rado-voient comme Dieu, et assentoient tout ce que par bay estait fait ou dit. F. BRETui, trad. de LuciEN, lu NaPigation, 11. Flatter. — Le vray je dy, sans desir d’assenter, Car vente ne se peult absenter. DESARPENS J. Bouchet, dans les Epi.5tre$ familieres u Tra-iierseur, 71. Assentiment. Action de sentir. — Aval le vent [le loupl n’en peut avoir aucun a_ssentiment. Du Fouinoux, VenRrie (Fi. D. T.). Odeur. — Quand le ri-rf a passé la nuit en quelque lieu, la matinee mesnie l’assentiment et le vent en est encor frais, le soir il est plus malaysé à prendre. St FRA.riçois as SALES. Amour de Dieu., iv, 10. Assentir i t rans.). Consentir, adhérer, donner son approba ion, — Une grande partie du monde par k. nom de la Foy n’entend autre chose sinon une credulité vulgaire, par laquelle l’homme a.ssentist à ce qui est narré en l’Eva.ngile. Calvin, hiSiii., IV, p. 181 ;. — Moyennant. qu’il n’y consente point et n’y assente point (car voila les deux mots dont ils usent) c’est à dire, moyennant qu’il ne prenne point une resolution pour dire j’exectt teray mon mauvais vouloir, et a.dhere point pour se plaire en ceste mauvaise affection tout cela n’est point peché. Id., Serna, + sur le Deze.-tee.., 41 (XXVI, 374) — Nyer ne peux que tu n’aye assentu A tes plaisirs. FERRY JILTLYOT, Ire p; : ltrit., t (7e Elegie). — Si au mien conseil voulez assentir, quand sentirez vos esprits estre aggravez d’ennuy… aurez recours au present opuscule. ALCRIPE, Nouvelle Fabrique, p. 8. (Transi). Consentir à. — Faire valoir, pour’valoir mayns, Les autres. ne serait pas sens ; Je te jure de mes deux mains, Tu es folle, se tu l’a_ssens. Anc. Poés. franç., III. 212. — Tout mon vivant je vous seray Aynter aillieurs mon cueur n’assentira. Rb IE COLLERYE, Rondeaux, 16. S’assentir. Donner son approbation. — [Priam] dit : que’ouverture faite par son filz Paris Alexandre Iuy semblait tresbonne, et que son opinion estoit de la mettre à exeeution. Plusieurs se y assentirent… Mais aussi en y eut aucuns qui repu.gnoient au contraire. LEMAIRE DE BELGES, II, 1. S’assentir cle, Consentir à, approuver. — [Fait bon] Vivre du sien, qu’on puisse dernourer En paix de cueur aultrement ne rn’assens D’avoir à court ung pie hors et l’autre ens. Âne. Poe. franç, IV, 33. Assentir 2. Sentir, flairer. — Si le dayn vous assent une fois, vous ne’aurez pa% pour ce coup PALSGRAVE, Esclarc., p. 782.— Quelques Cerfs se font. par les eaux Porter, de peur que les chiens)(Tiennent Les assentir. JODELLEi Ode de la Chasse CIL 305). Fig.). Chercher à savoir. — Vous pourrez entendre et assentir de luy comment il prent, pour en faire selon ce. Pap. d’Estat de Granpelle, II 184 (Œ). — Ayez a assentir le plus que pourrez l’inclination dudict sieur roy et de ses principaux ministres. Ib.. III, 180 ((L). — Sur quoy aussi regarderez assentir l’intention dudiet sieur roy. III, 185 Clr,). — Afin d’avoir Poey1 au guet, et prendre peine pour mentir et descouvrer ce que se y pourra traicter. Texte de 1566 ((L). — Il me faut assentir que faict Mon fils avecque son Finet. Voiey j’a l’année troisiesme Qu’icy je l’envoya.y moymesme Pour acquerirquelque sçavoir… mais j’ay deja senty le vent Qu’en lieu de se faire sça.vant. Il danse, il joue, il s’arnoura_sche. F. PER-I : 1LN, 1(75 Escoliers, III. 4. S’assentir. Chercher à savoir, s’informer. — Et vous assenterez si avant que pourrez de la satisfaction ou malcontentement dudit da_ulphin, et dont il provient. Pop. el’Esiat de Granvelle, III, 51 (G. — Composant hla.sons de tel sens, Où de voz vertus rien ne sens, Ny ne pourroys oultre sentir, Si je m’en vouloys assentir. FERRY thILYOT, 1re part., 26 (Facete Epistre à une dame). — Marin, il vous faut assentir De Grassette et de sa servante. Avant que la chose s’evente„ Si vous en pourriez rien sçavoir. Fa. PERRIN.„ les Escoliers, I, 5. Asseoir 1. Poser, placer. —La Nymphe Pega-sis (Emme se print à tistre un chapeau de ! burettes… Et quand il fut achevé, elle la.ssist sur le chef de son seigneur et am.y Paris. LEMAIRE DE BELGES, Illstr., L 39. — puis leva la main dextre… et la main gauche assist toute pleine sur la poictrine. Rabelais, II, 19, — Trouverent neuf Ila.ccons en tel ordre qu’an assiet les quilles en Guascoigne. In., 1, 1. — Estant à table, un mais