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ARONDE
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Armoyeur. Peintre ou brodeur d'armoiries. — Quant au sau fconduyt de Parrnoyeur d'Ausbourg„ pour noaPetarder le voiage du_ dit Ta.xis, je ne le lu.y à fait boulter, ains le solliciterai de sorte qu'il sera prest avant ledit armoyeur soit prés de ceste vine, car, selon ce que m'a compté ledit Taxis, la venue dudit armoyeur est encoires incertaine. Texte de 1525 (G.). Armunial. D'hermine E. Picot). — Ung cha cun dit sans differance Que11e [Corruption] a robe de noir et rouge, Et quo. par foiz souvent se loge A la maison armunial]e [au Palais de Justice ?]. Sotties, II, 72. Armure. Arme offensive. — Ja.y bataillé long temps en sorte vaine Pour eviter 'armure tres puissante De Cupido. Mrcii D'A :FiltBotss, Fab : de Biblis, 62 ve. Sathan est l'adversaire qui ma chine nimbe ru.yn.e le peché est les armures des quelles il use pour nous opprimer et meurtrir. Calvin, Mail., IX, p. 558. — Il empoigne un es pieu (car pour lors d'avanture Le bon Heros n'es toit equippé d'autre armure). R. GARNiErl, Hip polyte, 2056. Armurerie., Lieu où l'on fabrique des armes, dépôt d'armes. — C'est tout autant comme si un autre vouloit que les guerres et les batailles fus sent., à fin que nous aions des murailles et fortifi cations de villes, des arcenaux à bas tir navires, et des armeureries. Amyot, BaneqUet des sept Sages, 16. — Aia.nt trouvé des ouvrages imparfaits, Par l'armurerie, et le Theatre de Bacchus, il les R fait para.chever. ID,, Decretz proposez au peuple à A thenes. Armure ( ?). — Quand un, qui n'a sillon ni terre, Charrue et boeufs Qui hait la guerre. Une armurerie aclietroit. Baïf, Mimes, L. I (V* 60). — Le mot pourrait. aussi, comme dans les exemples préadents, signifier fabrique ou dépPt. d'armes. Arm.0 rie. Collection d'armes. — Harnois luy commanda de choisir le meilleur de son armurie. Amadis, XI, 85 (Vaganay, Deux mille mets). Aillé, y Esrener. An :adieu. Juron (= je renie Dieu). — Les ar quebusades vous sifflant plus dru et menu aux oreilles qu'elles n'avoient encore rait, il vous dit : Arniclieu, ces coquins, a ce que je voy, n'ont point d'esgard au baston de grand maistre ny a la croix du Saint Esprit. SuLLY, (Econom, roy., ch. 152 (G., Compl.). Aroé. — Triste, pensif, boursouflé, enroé, Comme se j'eusse crié hault aroé. Arc. Pois. fra.ne., X111, .'111. Ara«. Tourner. Aroié. Qui tourne., — Licence vague, a tous yens arolee. G. Courir BucH En, Poésies, 97. A Occupé à une action. — De là ne fust pas remué le travers d'un ongle... que prealablement..1 il n'eust achevé devider son fil, huchant à sa femme et chambriere qu'elles eussent apporté le reste pendant qu'il estoit arollé et la corde au puis. Du FAIL, Contes cl'Euirapel, 19. Arotaa.t. Aromate. — D'oeillets, roses et fleurs est vostre bouche pleine, Aromats et senteurs res pire \rostre haleine. TARO ILIROT DES ACCORDS. Bi garrures, I, 1.9. Aromataire. Celui qui prépare les aromates. — Une nimphe gaillarde, nommée en son nom tourné Charité en QeriÉé, fille de Parornatére de ifu piter. P. Du VAL, dans te Thedire Mystique, p. 89. (Par extens.). — Et si se datnneroit Le medecin avec Parromataire, Que cy dessus je nomme apo ticaire. J. Bouon ET, Epistree morales du Traver seur, II, vni,4. Aromaticité. Nature aromatique.— A fin que par leur aromaticité ils corroborent la vertu ani male. AMER. PARÉ, XXV, 46. Aroxnartinant. Exhalant une bonne odeur. — Je vous pourrois rnonstrer plus de quatorze Fous tisseries antiques et arornatizantes. Rabelais, IV, 1L Salubre. — Il n'est exercice tel ne plus aroma tisant en ce monde Palatin, que vuider sacs, feueilleter papiers, quotter cayers, emplir paniers, et visiter procés. RARELMS, III, 40. Aronde 1. Hirondelle. Icelluy Entendemen t vo/ant plus viste qune aronde se tira aussi vers tres h.aialt et excellent prince monseigneur Philibert duc de Savoye. LukAtRE DE BELGES, le Temple d'Honneur et de Vertus (IV, 238). — Pre. rnieretnent tu voix le Fenix nololf3... Faisants bien peints, Pellicans solitaires, Simples Colons, Aron des salutaires.. 1D,, 2e Epistre de l'Arn.ant Verd (III, 31). — En ces beaux lieux plustost que vol d'aronde Vient cale Amour des eelestines pars. Marot. Ballades, 8. — Mon cueur comme l'aronde Vers toy, en prieres et dietZ. Id.. Ron deaux, 44. — Voy d'autre part le pyvert jargon ner... Voy restourneau, le heron et ]'rode Es trangernent voiler tout à la ronde. In, Egioeue ait Roy. — Sur l'arbre sec s'en comptainct flnlo mene ; L'aronde en Laict cris piteux et tranchons. ID., Complainctes, 5. — Le gozier Gay et plaintif de l'aronde esplciree Presche Pineest de ce felon Teree. FORCADEL. Œw. poet., p. 243. En paix loge le Passeron Et d'un nid treuve le giron l'our ses petis l'Aronde. DEs.lblAsuRts, Ps. de Da(4d, 84.— L'aronde vient annoncer le printems. O. fi E MAGNY, Odes, II, VI, Hymne de Bacchus, — Je n'entens plus Philornelle jasarde, Ny 1 linot, ni l'aronde criarde. BEREAu, Eglogue 8. — Lors sous les soliveaux l'aronde, rnessagere Du printemps gracieux, vient maçoner son ere. Baïf, te Premier de ! ? Meteoees (II, 8), — Voicy l'Aronde passagere, Qui, de son aile printa.niere Chassant les glaces de l'hyver, Rend serain et l'air et la mer. BEL LEA(1, la Sergerie, 2e fourn., Description du Prin temps (IL 40). — Plusieurs petits gars, qui avec une longue gaule vouloient abbattre quelques nids d'arondes, qui estoient dans une cheminée. ALCRIPE, Noue. Fabrique, p. 78. — L-es arondes que nous voyons au retour du printemps fureter tous les coins de nos maisons. MONTA Ir ;N E, II„ 12, texte. de 1580. A partir de 1582, arondelles (11, 150), — Les grues, les arondes, et autres nyseaux passagers. ID,, ib., texte de 1580. A _partir de .1582, aramides (II, 19.2). — Je ne desadvone pas l'usage que nous tirons du monde, ny ne doubte de la puissance et liberté de. Nature, et de son ap plication à 1.10Stre be.esoing. JO vois bien que es brochets et les arondes se trouvent bAnn d'elle. ID., II, 37 (III, 208). (Proverbe.) Printems ne fait pour une aronde. 1320F, Mimes, L. Il V190)+ Autres formes heronde, ironde, hironde.. — Commci. la corneille et l'heronde Estoient en semble, eurent querelle. FIA.UDENT, Apologues d'EsoPE, I, 59_ L'Heronde aux champs semer voyant Tant lin que chanvre, Id.1 ib., I. 127. — Voyant une herondeAu premier moys de l'an ja prendre vol. Id., ib., II, aa. — Mais Pheronde em porta la rethz Avecques l'yraigne. ID,i ih., 11, 65. — Ou es ma.reiz la babillarde Ironde Par cy par