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ARGOUSIL
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cavalerie legere qu’il pousse devant et aux costez n’ont esté trouvez qu’Arquebusiers à cheval pour tout potage. propres à courir la poule, et. faire ce que tes Argolets de ce siècle ont nommé la petite guerre. Id., Leures de pieté et d-e theol., — Ces Chevaux lems ne feront peur qu’aux goujats et manants, ne leveront aucun logis, et se trouvera que te sont Argolets pour tout potage, qui courent la poule et vont à ra petite guerre. Id.. ib.. 16. Argousil. Bas officier de galères. — Bien sou.-vant il reprenoit les meilleurs pilottes, comittes, argousilz et mattellotz… et les rassuroit et ensei-gnoit. BRANTômE, Cap, ! rafle, 1e Grand Prieur de France (IV, 156). Agent de police. — Il en arriva de mesmes au marquis de Villanne… lequel, ayant esté poussé un peu du cheval par un argouzil, mit soudain Pespée à la main. BRANTÔME, Disc. sur les Duels — L’un des grands seigneurs d’Es. pagne, pour avoir menacé un argusil qui l’avoit pressé de marcher et de s’a.vancer, il cuyd.a e.stre grand’peine. ID, , des Dames, part. H (IX, 525). Argousin. Bas officier de galiees. — cheva lier d’Aux, pour n’estre empeselté en son aiguade, alla à terre pour asseoir son guet, ne s’asseurant du tout on son argonsim M. DE BELLAY, 601 — (rand merc-y… mon petit architriclin, mon I•omite, mon algousan. RAnErArs, III I, Dl mite, mon mignon. 0 le gentil Algousan, Id., IV, I9. — Les Ergousins, Fadrins, et autres gens de marine. Sekti_vr, trad. d’I-LéRonoTE. VIII, 119. — Mais. Amour, tu me fais esgarer du sentier enir trepris pour me precipiter au malheur qui plus me plaist. C’est toy qui es l’argousin de la galere où je trahie la cadene comme un forçat. BELLEAtr, la Bergerie, in Journ. (1, 259). Argenzil, y. Argozwil. Argu, Querelle, débat, discussion, — Villes florissent en justice. Chascun a le sien sans argu. Po. franç., Vil, 255. — OÙ deust estre toute unanimité, Argus survient, debat, noises, tensons. GPANGORE., tes Folles Enlrepriges (I, 55), Tousjours ont argu et débas L’un contre l’autre.. In „ S Lo. L. II (II, 43). — Les autres… s’en vont droict aux disputes, aux (pestions et argats de la DjaleCibilln. Amyot, St l’on profite en l’exercice de la venu, 7 Prendre argu. Chercher querelle, entrer en dé bat.. — Pa.pelardise, qui eut l’engin agu, Oyant • cf : s rnotz, voulut prendre l’argu A rencontre de Devocion, GRINGORE, les Folles Entreprises, L 107. — Les dessusditz tenoient glaives agus Pour navrer Foy tant d’estoc que de taille, Et sans sça-voir pourquoy, prenoient argus En luy livrant trescruelle bataille. ID" ib., 1, 131. — Foy endu 1 mit ces peines et molestes Pacierrirnent, comme doulce et henigne ; Mais contre elle gens mal gai’-dans les restes Prenaient argu, blasmant sa disci. pline. Id., ib., I, 133. — Las ! nous voyons enfans courcer le père. Frère à frère avoir procès et guerre ; Filles prendre are contre leur mère. Id., ib. I. 135). Tenir argIL Atre en querelle. — Clotho suyvoit Lathesis, au dessus De Atropos. que tenofent gros arguts Contre mondains par langue venefieque. Anr. Pe4s. franç., IV, 126. ? I..-frec, Chicane, — J’ey iu l’esperit si agu… • Homme ne craignais plain d’are. Sotties, Ill, 85. Reproche, colère. — Darne Sapho, de Pan belle amoureuse, Contre Atropos austerevet rigoreuse.•. Feit et chanta un dictié plein d’argus. CR.ETIrii Deplor. sur le trespas d’Okergan, p. 45, — Elle jetta un haut cry et agu, Duquel Venus tressautes et par argu Tense et demande à quoy faire on l’eSVeillO, LE MAIRE DE BELGES, 2e Corde de Cu. pido ei d’Airopos (III, 44). — [Le duc de Guise] repliqun hautement,. que le Roy luy avait seulement baillé du parchemin, et qu’il estoit triés-content de le Iuy rendre •, adjoustant quelques autres paroles d’argu. E. PARQUMR, Lettres, XIII, Entretien. — Mercure a.donc s’assit auprès d’Argus, Tint et, passa en propos et argus Le jour coulant, parlant de plusieurs poinctz. MAitoT, Liv. I de la Metarnorph. Argu. Subtilité, ingéniosité. — L’arguce de rosponce. 1549. MACALTLT, i2 (Vagarlay, Deux mille mots). — Voyla des argu.ces et suStilitez d’Aristote, pour prouver le pour et le contre, Atexandre„ 1P1 — Toutefois Pa.rguce de ceste response si à poinet retournee n’effacea point la vergongne du raki. Id., Artaxerxès, 22. — Les autres courtisans faisoyent semblant de trouver singulierement bonne Parguce de ce mot de risee. l r „ Dion, 5. — 1, e jeune homme donecines ne doit point prendre coustume… de rire à telles subtilitez et telles arguces de devis. Id., Comment il faut lire les peetes„ B. — Il sera donc meilleur laisser ces petites arguces la aux grammairiens. Id., ib., 11. — [Les assistais] pour le plaisir qu’ils prennent à Parguce ingenieus de la moc-querie, semblent a.dijouster foy à celuy qui l’a (bite. ru., Proprsde Table, II, L Isa.eus.,.. estu dia és œuvres de Lysias, lequel il imita, en la subtilité et argu.ce de ses inventions. Id., Vies des dix Orateurs, Isée. — Ce ne sont que vaines ar-guces et, laqs sophistiques. Tu., de la Fatale Des-tinee. — Ceulx-Gy venants à donner dedans le propos de la souveraine felicité avec leurs ar-guces de Dialectique… ils n’ont solu pas une des doubtes et questions qui y sont, ains en ont Sus-e/té inIMInera, bleS qui &y estoient point. Id., Comm. Coneepi. contre les Gioîquea, 24. nous opposent ceste belle arguce et finesse de dire que l’homme est bien mortel. et le Dieu non mortel, ains corruptible, voyez l’inconvenient qui en depend. Id.. ib„ 32, — Sans alleguer aucune raison alencontre, ny souldre l’arme de ses objections, il excite une Tragoedie alenréontre de Stil-pon, Id., irwetre. Cabus., 22. Argue. Chicane, querelle, reproche. — L’argue que ceste royne vous avoit faicte par Bourgly est suivie en mon cadmia de nouvelles rudesses et menasses. 7 nov. 1571. Gon.. de M. Stuart.. IIL 392 (G., Compl,). Arguer. Argumenter, discuter. — Y a il homme tant sçavant que sont les diables ? — Non vrayemiqnt (dit Pan tagrue Et. fou tesfoys (dist Panurge) j’ay argué maintesfoys contre eulx, et les ay (aictz quin.aulx. RABELAis, II, 1, 8. — Comment Panurge feist quinaud PAngloys qui arguoit par signe. Id., 19 (titre). — ! Pay yen le temps que je faisois diables de arguer. ILL> lj 19 Que veux soient pervers expositeurs qui disent que 9. Paul ne combat que pour la liberte des cere-inonies il est. racine à prouver de la maniere d’ale-gu.er de Saint Paul, Calvin, Lnstit, XIU, p. 708. — Un certain personnage qu’introduit Plutarche argue tresbien en remonstrant que si on oste la religion de la vie des hommes, non seulement ils n’auront de qu.oy pour estre preferez aux bestes brutes, mais seront. beaucoup plus miserables. in., ib. (t560), I, tri, I3. Prouver. — Car l’ignorance argue neglience, Voire mespris de divine science. ] Marc de Nav.,