Page:Dictionnaire de la langue française du seizième siècle-Huguet-Tome1.djvu/359

Cette page n’a pas encore été corrigée
APPROBATION
269


ferons nos a prestes Pour in con ti ne n I. le surprendre. I GRjNGOREe St Lys, L. II (II, 40). — Le plus se ii cret que nous pourrons Conviendra faire nos. apreste.s, Id., ib., L. V (II, 156). — Faisons noz. apprestes Pour les occire comme bestes. L. i ib. Sari, v !) L. VlII (II, 26g). — So voirre aura… Sa tenaille dure et bien asserée, Sa clef à vin, sa vrille toute e reste, Soy tourmentant pour faire son appreste. Anc. Poés. franç., V, 103. — Je mo suis effipesché. A l’aide de traquet, de faire les aprettes. Pour surprendre au miroir les folles &tolites. GA UCHET, Plaisir des Champs, l’Automne., te Foliot (p. 2 : 12). — A quoy aussi nous fismes toutes noz apprestes. r PR, DE TirlAR.NIX, Eerits pol. et hist., p. 283. Traitement. — Et liasn-e luy vint attacher Un si grand coup dessus la teste Qu’el rua jus la povre ju. beste, Parquoy il fut plus estonné. Quand il eut ru receu telle appreste, Que s’il eust sus son corps’t1)1111é, HAUDENT, Apologues d’EsoPE, I, 12.—Le quel par apres vint a faire En telle sorte sa re-q-Lieste… Qu’on luy arracha de la teste Un ceuil, affin que l’autre en eust Deux hors, et que par telle appreste Peine et. mal au double receust. Id., ib., I, 195. Apprester. Apprester à rire. Prêter à. rire. — 11z tombent tous platz comme porcz devant tout le monde, et apresten I. à rire pour plus de cent francs. Rabelais, IL — Dont eUe appresta_ à rire à toute la présence. DES PÉRIERS, _NOW). Rée., 14. Apprester l’oreille à. Croire. — Quoy quil die, ne luy aprestez poynt’oreille se vous men croyez. PA. LSGRAVEJ, Esclarc., p. 565. Appresté de. Prêt à. — Je suis appresté, si tu veux, De te sacrifier cent bœufs. RoNsA1LD., Odes, 111, 10. Appriver M. S’apprivoiser, se familiariser. — Aye en premier esgard A t’appriver sans estre plus esguard, Et venir veoir icy la compaignie, Rabelais, Epistr à J. Bouchet (III, 302). Apprivoiser (transi S’accoutumer à, se fa_mi-liariser avec. — Il est impossible que dlarrivee nous ne sentions des piqueures de telles imaginations : mais en les maniant et repassant, au long aller.> on les apprivoise sans doubte. MONTAINE, Ifr 19 I, 92). — Je recel’samedy dernier six lignes de vous, qui m’apporterent un singulier plaisir, non seulement pour venir de vostre part, mais aussi d’autant que je m’apperceu par elles d’un grand amandement de votre vie, estans escrites non de ceste lettre farouche, qui ne se pouvoit apprivoiser de mes yeux. Érts bien moulee et le-gible qui me fait juger qu’il y avoit par cy-de-vant de la malice en MIS. E. PASQUIER, Lettres, 8. — Dans cette phra_se, s’apprivoiser est probablement un réfléchi ayant le sens d’un passif : qui ne pouvoit emre apprivoisee de mes yeuz,. à laquelle mes yeux ne Ji : louvoient ? accoutumer. S’apprivoiser de. Entrer en relations familières avec. — Il y veit plusieurs Marchons Siciliens, Pisans, Genevois, Veniciens, et autres Italiens, desquelz il s’aprivoisoit volontiers, en souvenance de son pais. LE NIAçoN, trad. de BŒÇCACE, Dem.-merQn II, 9. — Cestui-ci… arriva à Thoulouze et entra dans la ville, s’apprivoisant de ceux de la garde, tellement qu’on ne donna point advis de lui à Cornusson, gouverneur. AtimcNÉ, Hist. Uni’., VIII, 9. A l’idée d’entrer en relations se joint celle de tiller parti, de profiter, de dominer. — Diaccous-turner..+ petit à petit les Germains à outre-passer le Rhin, et. aborder en la Gaule avec grand nombre de gens-d’armes, il luy sembloit estre chose fort chatouilleuse, specialement pour le peuple Romain. Attendu que ces hommes barbares et farouches s’estans apprivoisez de la Gaule ne s’en garderoient jamais, non plus qu’auparavant les Cimbres et Teutones, qu’ils ne donnassent… jusques en Italie. E. PASQUIER, Recherches, I, 10. — Les Normands affligeoient lors par diverses courses nostre France, dont ils s’estoient trop longtemps apprivoisez à. nos despens. In., ib.., II, 10. — Combien que.„ les Papes ei.255ent commencé de s’apprivoiser de la France„, et que depuis_ ils y eussent pris grand pied, si est-ce que jamais nous ne voulumes tolerer en France pells excommuniassent nos Roys de leur authortté absolue. Id., ib., III, 16. S’appriPoiser à.„ arec. Se familiariser avec. — Je luy ostay lors un grand escot qu’il y avoit, et m’esta.nt un peu apprivoisé à luy, pressant sa playe en fis sortir l’ordure qui s’y amassoit. MON-TAIGNE, II, 12 (II„ 203), — Vous m’acoulpez de m’apprivoiser avec ma commere. 5e Ap. Disnee, p. 210. S’apprivoiser de. S’a, ccouturner à. — Tousjours s’en trouve il quelques uns, mieulx nés que les autres… qui ne s’apprivoisent jamais de la sub-jetion. LA BŒTTE, SerVit. cnint., p, 30. Eirie apprii.)oisé de. Être familiarisé avec, hien connaître. — Je ne suis pas si mal apprivoisé de moy crue je ne recognoisse fort bien que l’honneur que me faites est deu à une belle affection que me portez, et. non à l’estoffe ou bonne façon de l’ouvrage. E. PASQUISTI., Lettres., XV, 15. Apprivoisenr. Apprivoiseur de moe..4c.hes. — Je sçay bien que je rapporte tout à propos, et ainsi que je luy diray qu’il est un sot par maniere de dire ; et moi, pauvre pifre, me prens tu pour un apprivoiseur de mouches ? BEROALDE DL ! VER-VILLE, Moyen de parvenir, Synode, I, 227. Apprivoyer (s’). Se rendre familier, — De plus en plus le Gentilhomme se apprivoyoit eii la maison de celle qu’il aymoyt tant. MARC. DE NAV-, lirepialn., 53. Approbatif. — 1574, Et de ce pour le moins Leurs propres sings manuelz sont tesmoings. Mis en la fin du volume soubs l’acte _Approbatif" par jugement exacte. M. FoucQui, Vie de N. S. J. C., 4 (Vaganay, Pour l’Hist. du franç. mod.). Approbatif de. — Allega.nt à ce propos certaines authoritez : lesquelles plusieurs oyans et n’en en-tendans la response, jugeroyent de prime alordee approbatives de ce qu’en avez proposé. SIB1L., COntranLt p. 180 (G., compi.). Approbation. Preuve. — Ceste conclusion prinse avec iceux les principaux de larmee Gre-goi.se, Arstenor sen retourna à. Troye et luy fut baillé /e hera.ut Taithybius pour plus grand couleur et approbation de la matiere de paix, mise sur le bureau. LEMAIRE DE BELCES, Pilier., II, 22, — L’homme suis qui le prouveray Par vraye approbation. Ane. Poés. franç.., VII, a07. — Ce n’est donc pas une petite approbation de l’Escri-ture, de ce qu’elle a esté signée par le sang de tant de tesmoings. CALVIN,.1 nstit., 1, p. 24. — Les œuvres de charité font approbation mesme de la pieté de l’homme. Id., ib., III, p. 167_ — D’autant que, après avoir prouvé sa divinité, le reste s’en ensuyt : il nous fault principalement arrester en l’approbation d’icelle. Ire., ib., IV, p, 219.— Je demande maintenant à. ce maistre correcteur l’approbation de son dire.. Id., Contre les Libertins, ch. 24 (VU, 2115). — Il na jamais deffailli à ceux quise sont laissez gouverner par luy reesme vous en avez desja approbation en vous. Id., Lettres,