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Le fait de paraftre, d’être vble, apparence. — Les ungs reprochantz leurs battues par ra.ppa-roissance des marques, PrT. DE LA P.L.ANcirE, trad+ des cinq premiers livres des Annalesde TACITE, L. I, 12 vo. — Les autres sont engendrez du bon gré de nature sans aucune evidente apparoissance de semence. BELON, N. des oys., I, 5 — Sa beauté est telle que les coups de la dicte fortune n’ont nulle apparessance sur elle. BRANTôME, des Dames, part. I, Marg. reine de Fr. et de _V ao. (VIII, 23). — Ceste prime, en laquelle elle pensoit partir, vint si tardive, si fascheuse, si froide, qu’au mois d’avril n’y avoit pas aucune apparoissance de se parer de sa belle robe verte, ny de ses belles fleurs. ID.., ib., Disc. 3, la Reyne d’Esecsse (VII, 414-415), Ce qui apparatt. — Et disent les habitans d’icelle region certains de ceste chose qu’a.0 ions de la mer sont encores le›i vestiges et apparois-sances des esglises et au1res excellentes et notables places. SEYSSEL, la 1, 19y Salique (Gi). Semblant, probabilité. —Il n’y en a aucune apparessance de vangearice. BRANTÔME, Cap. franç., M. de Guise 1), T, 260). — Mon Dieu 1 je ne Foy poinct aucune apparoissance De pouvoir donner joye à mes langoureux jours. ID.., Tombeau de Mme d’if ubeterre (X, 84). Apparoistre, Sembler. — Et prendra cestuy bouquet, contre le cours de nature, telles racines dedans moy, que j’espere par mon _labeur le faire quelque jour plus croistre que ne font ces grands eltaisnes des forestz qui apparoissent immortels. E. PASQUIER, Leltres Amoureuses, 9. S’apparoistre. Apparaltre. — La Deesse Venus sena.moura de luy (Anchise], et sapparut i. luy en forme humaine. LEMAIRE. DE BELGES, IlhiStie., I. 17. — Ce grand Pre.stre. ou Pontife Christ., par le Sacrifice de soy.mesme, s’est apparu une fois en la consommation des sicles, pour effacer, destruire, et abolir le peclià. CALVIN ! JnW.. XII., p. 655. — La nuict en dormant la Deesse Vesta s’apparust à luy. AmY0T, Romulus, 2. — n s’appa.rut en Pair devers hi ville d’Eleusine une grande flamme. In., Thémistocle., 15. — Cent fantosmes divers s’a.pparoissent à moy, Qui me font en dormant trembler le cmur clieffroy. R.oNsARD, E. dogues et Maecarades, Eei, 2 (III, 395). — C’estoit le diable qui s’estoit apparu à luy, et. pli rayon ainsi tenté. H. ESTJENNE Apal. pour Her., ch. 24 (II, 69). — Je songeois sous l’obscur de la nuiet endormie. Qu’un sepulchre entre-ouvert siapparoissoit à rnoy. RoxsARD, Sur la. mort de Marie (I, 209). — Pren garde si je semble estre telle comment Je me suis apparue a toy premierement. BAÏF, Poemes, L. (II, 2861). — Et comme un feu qui s’appa roist és Cieux Aux nautonniers, signe prodigieux, Tu t’apparus, et brulant nos villages Tu nous comblas de cent mille dommages. RoNsAEv, Bo cage noyai (III, 262). L’Ocean retiré en ses profonds vayssea.ux, La terre s’aparut pour limites des eaux. AUBIGNe, la Creation, 5 (III, 356). — Il est donc venu et s’est apparu au monde, pour seulement et simplement faire fa charge pour laquelle il aveit esté envoyé du Ciel. CHARRON, les Teois Veritez, II, 11. —Un Religieux.. s’estoit autrQ-sfois apparu à luy apres sa mort. LE LOY lu, Hist. Lies LS : pecires„ VI, 13, APParoistre subst. — Et puis comme à Papa-mitre De sa luisante lueur, L’ombre revient à de-croître. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, les Fores teries, II, — Noyon… Qui sais le blanc du noir conoistre, A l’estre, non à l’a.paroistre, Jugeant de l’heur et du malheur,.13, akïF, Passeteme, L, IV (IV, 419). — Aussi vostre apparoistre aux François fait sentir Plus d’allégresse au cœur que rostre departir. HoNsRn, Bocage Royal (III, 201). Appartement. Région. — A quelque revolu-ton de temps le rond du Soleil vient à donner en quelque appartement de la terre qui n’est pas habitee. Am YOT, Opinions des Philosophe$, II, 24. Appartenance. Le fait d’appartenir.— La re-mission des pechez (sans laquelle nous n’a.vons aucune aliance ne appartenances avec. Dieu). CAL-VIN, ITIIStit., IV, p. 283_ Droit de possession. — Le diable maintenant /l’ha nul droict ni appartenance sur nous. CAL VIN, Sem. sur la prophetie de Christ, 7 (XXXV, 676). — Les Payens qui n’avoyent nulle appartenance au royaume celeste. 11)„ Sem.. sur l’Epitrc aux Calmes : 7 (L, 354), Estre de l’appargenance de. Appartenir à (par parenté, alliance, possession, etc.). — Et cependant je yray publier et prenoncer aux princes et princesses de ton appartenance tout. 1affaire triumphal de ton seigneur et espoux. LEMAIRE DE BELGES, le Temple d> Honneur et de Vertus (IV, 29(1), — Jesus proteste lel qu’il ne parle point du monde, et de ceux qui ne sont point de son appartenance et de son heritage, CALVIN, &TM, sur l’Epistre au. Ephe5ie1es, 23 (LI, 580). — Ny ce qui va devant, ny ce qui vient apres, n’est des appartenances de la mort. MoN-rkiGNII, I, 40 (I, 333). — Il se troubla du cerveau, comme font tous hommes qui perscrutent immoderément les cognoissances qui ne sont pas de leur appartenance. ID., II, 12 (ii, Appartenance. Ce qui appartient, propriété, possession. — Restent maintenant, apres le corps, les autres a.pertenances comme un soulier, qui est aux Chartreux de Paris. CALVIN Traieté des Reliques (VI, 428). —Si nous sçavions restraindre les appartenances de nostre vie à leurs justes et naturels limites, nous trouverions que la meilleure part des sciences qui sont en usage est hors de nostre usage. lirlo NTA IL ; N E, I, 25 (1, 194). — Appelions encore nature l’usage et condition de chacun de nous ; taxons nous, traitons nous à cette mesure ; estendons noz appartenances et no z comtes jusques là. ID., III, 10 (IV, 131). Dépendance. — Maintenant nous adorons Dieu simplement., d’autant que le voile du Temple est rompu avec toutes ses appartenances. CALVIN, Ms iii. IV, x, 14. — L’heur et la beatitude qui reluit en la vertu remplit toutes ses appartenances et avenues, jusques à la premiere entree et ex-treme banieFe. ? lefONTA1GNE, I, 19 0, 85). — Les Lamberts… avoyent une maison spacieuse accompagnée de grands jardins et appartenances. Au Ni, Hia. Uni.’, „ VII, 15. Appartenir. — Imparfait du subionclif. — AgathocIes..+ ne laissoit a faire et, endurer chose qui appartiensist a ling bon chief et capitaine. SETSSEL, trad. de ThoDonn. III, 15..Appertenir. — Il na.ppbrtenoit point a noble couraige de faire vengeance sinon contre ses egaulx. SEYSSEL, trad. de THUCYDIDE, r, le, — Ayant. adonc remonté celle montaigne vint. a Do-bere qui appertient a_usdictz Peoniens. ID„ ib., IL — ra.ppertient-il de parler sans commandement ? RABELA rs, lI. 11. —Vous appertient il nie tenir telz propos ? ID., II, 21.— Les escrivains, en traietant du liberal Arbitre, n’ont point grand es-gard à toutes œuvres externes appertenantes à la vie corporelle. CALVIN, instit., II, p. 47. — Que nous pratiquions comme il appertient ce mot. ID., Serrez. sur l’Epitre aux Corinthiens, 13 (XLIX,