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APIMAOS
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mens avec les grans seigneurs, Princes et gentilz hommes qui là seront. LEMAIRE DE BELGES" fiber., Il 38. — 0.nesile s'adressa à un sien cous tiller fort estimé au mesfier de la guerre, et qui au demeurant avoit tout plein d'appertisses et d'adresses. SALEAT trad. d'HÉBoDoTE, V, 110. — Vostre a.ppertize au rreanege des armes. L. PA-FION, MeSiangeS (II 149). Acte d'habileté, — C'est une grande apertise que de mortifier le vif argent. PALSÇRAVEt Es dam., p. 641. Exploit par adresse, force et vaiiiance. —Le cappitaine Bonnet y fist de grans appertises d'armes. LE LOYAL SERVITEUR, Rist. de Bayart, 50. — Par vous seront faictes apertises d'armes non encores veues de nostre memoire. RABELAIS1 IV, 39. — De l'eschole et de la doctrine d'Epicu rus, je iie demanderay pas qui soit sorty pour tuer un tyran, quel vaillant homme ait fait de grandes apertises d'armes. AMYOT, Contre l'Epi curien Colores, à3. — Les beaux faietz et apper tizes d'armes que fit ce grand duc de Nemours, BR A TÔNE, Cap. franç., Gaston. de Foix (III, 9).— Ji y combatit si vaillamment de sa personne et y fit si grandes appertises d'armes que jamais on ne vist mieux fere à combattant, ID., ib., le grand ro y François (III, -127).

Aperture. Ouverture. — Et seroit merveille que tant grande masse de terre fut ouverte d'une aperture, en sorte que si elle estoit ouverte, l'univers tomberoit. LE BLANC, trad. de CARDAN, 52 ro, édit. de 1556 (G.).

Apherese (terme de grammaire). — ApheresiE se raid, quant on oste une lettre ou sillabe du commencement du ternie. P. FABRI, Ari de Rhe-goriqu-e, L. II, p. 133. (Terme de philosophie). — induisent par là que la sortie de l'Arne hors le corps, qu'ils ap pellent ecstase ou apherese, se faisant sans le corps, est indice et argument de l'immortalité de l'Arne. Voila les propres mots desquels ils usent, où ils confondent Pecstase et apherese ensemble, qui est bien une lourde erreur car l'apherese est autant distincte de l'ecstase comme l'habitude de la privation. L'ecstase n'est qu'estre hors de soy... Mais l'apherese est une separation du corps d'avecques l'Arne, qui ne se peut faire op.e par la mort. LE LOYER, Hist. des Spectres, I v, 25.

Aphorisme (fém.). —Et la leur exposait sommairement par petites aphorismes. RABELAIS, Ve 30.

Aphrodile. Asphodèle. — La mauve est bonne à manger, et l'aphrodile doulce au gousf.. AMYOT' le Banquet des Sept Sages, 14. — Nous parvins mes en un grand pré tout couvert d'AphrodiIes. F. BRET1N, trad. de LUCIEN, Ménippe, 11, — Tout tant qu'il en y a ont les testz fort fragilz, Que l'op voit nudz et secz par les champs d'afro-dilz. iD., ib., Caron, 22. — Icy vers nous n'y a seulement que des aphrodiles. ID., ib,, la Navi gation, 2. — Ceux qui sont desia passez outre le matez se trouvent en un grand pré tout couvert d'afrrodils, et vers un fleuve ennemy de memoire qui se nomme Let.hé. ID,, ib., du Dueil, 5. — Le royaume de Pluton n'est point si sterile et sans fruict, et ne nous manque l'affrodil, que nous de vions ja apporter de vostre viande par deçà. ID., ib., du Diteit, 19. — Les pillerés en un mortier, y mesiant des cendres de la racine d'asphrodilles. O. DE SERRES, Théâtre CrAgriC.' VIII, 5.. — Des racines d'afrodilles concassees. ID.' ib., VIII, 6.

Aphronitre. — Albert le Grand recite qu'en


Goselaria une eau colligée au pié d'une montagno qui abondoit en cuivre de Cypre se tournoit en nitre quand elle estoit centreinte et ama.ssee. La portion d'icellui la plus blanche et ]axe pend aux spelonques et cavernes, aucunes fois il est rendu de la terre comme par sueur, et est appelé aphro-nitre, quasi l'ecurne du Nitre. LE BLANC, trad. de CARDAN.' in V0 (G,, Complj.

Apianes (vignes). — El y a troys sortes de vignes Apianes ou Muscatelles„ Elles craignent les pluves et les vents, et les abeilles, dont elles ont prIns le nom d'Apianes. COTEREAU trad. de Conniuu.n, HE, 2.

Apicule (terme de grammaire). Petit signe. — lad est la moindre lettre de Palphabet de la langue saincte, et le plus petit signe ou apicuie est un point ou accent. LA Bon., Harmon., p. 446 (G., Compl.). — En l'escripture on ne trouve au cune lettre signifiante le nom de Jesus, qui n'ait ses apicules et ses points. ID., ib., p. 449 (G., Compl.).

Apie, Cesar compo,sa un oeuvre tres elegant, de la raison et maniere de bien purement et net tement parler, dediant cest œuvre et l'envoyant à Cicero, comme prince et inventeur de Pelegance et apie de la langue latine. Tazoll. VALENTirmai, l'Amant ressuscité de la mont d'amour, IV CG., Compl.). Godefriby donne cette explication ct Douceur, grâce, m'Imité, par allusion à la dou ceur du miel de l'abeille.. » Ne pourrait-on pa.s plu tût 'ire copie, abondance ?

Apiecer. Ajouter, joindre. — Au bout de ces deux dialogues, j'ai a.ppiezé un paradoxe contre l'Amour. SIBILETI Contrera., Ep., édit. de 1581 (CL). Réunir les pièces, les parties de ce qui a été brisé. — Vien cercher avec. moi... Ce cors brizé, qui fut helasl si beau, et Papiesson pour luy donner tumbeau. P. DE BRACII1 Imitations, Aminte, IV, 2. Apiecé. Formé de plusieurs pièces. — Ceux qui (en naissant) ont les ongles tubereuses et apiecees. JOUBERT' Err. pop., I, I, 3, édit. de 1587 (G.).

Apier. Rucher. — Je lui accommoderai... le Poulailler, le Pigeonnier... l'Apier ou Ruchier. O. DE SERRES. Théalre d'Agric., Préface. — Joi gnant l'Apier ou Ruscher habitera la pluspart du temps le gouverneur des Mousches à miel. In., ib., V, 14. — Si le pais est aucunement sujet aux vents, l'Apier ou Ru.scher sera hautement fermé de murailles. ID., ib. — Aux R.usches achetees, nostre pere-de-famille ajoindra celles qui se trou veront parmi les forests, lesquelles souventesfois se rencontrent de la race des plus excellentes Abeilles, pour estre sorties des bons essoins enfuis de l'Apier. ID., ib.. — En pals d'Abeilles.,. telle curiosité pourra estre pratiquee, pour la commodité des rusches vuides, qu'à tel usage l'on emploiera sans grand destrac de l'Apier. ID., ib., VI, 6.

Apierrer. Changer en pierre, pétrifier. — Lors que de mon aegis, Couvert du chef serpent de la fille Phorcis J'apierrois les Troyens. G. Bou-NII, AleCirif)ra.

Apieu. Appui. — Que fault il chercher ? — Les esbas, Et de bon coeur luy suplyer Qu'i nous vueille ayder en ce lieu. — De plaisir faisons nostre apieu. Sotties, III, 327.

Apiler vi Appikr.

Apimaos. Sorte de reptiles.— Aspicz... Ammo bates. Apimaos. R.duiv.L.A.is, IV, 64.