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Aparsonner., Pourvoir d’une part. — Mon createur, quant il me aparsonna, Appart sonna chacun efrect. Soilies, II 22. spart, v, /parti. Apartement, Apassionner, Apasteler, Aposter, v. Appartement, Appassionner, Ap passeler, Appo.sier. Apatis. — Mesme.ment y faisoit résidence le seigneur Prospere Coulanne, lors lieutenant général du pape, qui tenon tout le pays en apatis et en faisoit ce qu’il V01/10it. LE LOYAL SERVITEUR, Hie, de BayarÉ, 59. — Note de J. Roman : En apa tis, à contribution. Apaive.— Tous. se lias ten t comme font des passagers, qui, voulans aller à Padoue par le fleuve de. Brente, viennent à la foule se rendre à une ba.reque, de laquelle le harquerolier crier Apave, mipeTrad. de FOLENGO, Merlin Coccaie, L. XX (II, 183). _ Apeli Apeier, 17.. Appel, Appeler. Apenien. Digne d’Apelle. — Œuvre Ou Ouvrage. Laborieux… apellien, M. D E LA Po R.T g, Epii ; theses, 287 ro. 1 Semblable à Apelle.. — Peindre. Ingenieux, excellent… a.pellien. M. DE LA PORTE, EjpithefeS, 311 ro. Apelourde, v. liappeIourd.e. APendance, y. Appendance. Apenné, y. Apaner. Apelle (subst. De fait es apens. Avec réflexion, intention. — Nature semble avoir joint de fait et apens a l’homme ceste beste ingenie use [le renard]. LE BLArirc, trad. de Ch.R.DAN (édit. de 1556), 210 vo — Il est donc manifeste que nature a preveu toutes choses non legerement, ains de raid et apens. ID., ib., 242 ro (G.). (Adj.). De ! aii apens. Avec réflexion, intention. — Que sçait il si ce fol de fait apens luymesme S’est point allé jeter en ce peril extresme… ? VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Art Poét, 11I (I, 116). Apenseernent Avec réflexion, avec intention. — Le phisiciun fait ses ongnemens pour apensee ment guarir son patient. P. FABRI, Ar is de Rhe tnr.e L. I, p. 15. — Re thorique donc est science politique, qui est. appenseernent bien dire et parler selon l’enseignement de Fart. ID., ib. — Le cas est des choses qui sont par avanture et non mye apenseement faictes. In., ib., 1, 91. — En disant que l’adversaire le faict appenseement ou par conseil, et. que teIz cas ne sont point a pardon ner. "ID ›, ib., L. 1, p. 125. — Tous vices sont excusables par figure ou par couleur de reth.orique, quant ilz sont appensement et ornement couchez, excepté les vices de barbarisme et soieecisme. ID., ib., L. II, p. 113. Apenser. Penser, considérer. —Et qu’elle vilenie a.ppenser et songer Ce que morne une amour tant pleuree. G. COLIN BUCHER, Poesies, 108. S’apenser. Concevoir la pensée. — Dardan.us soy sentant de beaucoup trop Foible sappensa que puis quil navoit pu avoir raison de son Frere par amour, ne par Force, i sen vengeron par cautelle et trahison. LEritAiRn tiE BELGES, 11/U3tre, R. — Je me suis apensee..+ que tu luy mandes secre tement en ton nom quii vienne à ces jeux. ID., ib., 1, 38—Il sappensa que pour acquerir la grue de Lempereur,.. il valoit mieux quil quittast ladite seigneurie, ID., ib., III, 3 (II, /127). De fais appen.5é, de guayt appensé. Avec réflexion> préméditation. — De guayt appensé, or de fayt appensé„ PALSGRAVS, Esclarc., p. 835. — Adonques de fét opalisé, Nostre bordage ay repassé. BAÏF., Eunuque, IV, 2. Apenty. Addition, appendice. — C’estoit un apenty de continuation de Subside : Car comme nous sommes en un Royaume de consequence, ne faut rien aisément promettre, encores que ce ne soit que pour une fois, que l’on ne le vu.eille permettre à jamais. E. PASQUIER, Recherches, II, 7.— Quel sera le suecez par cy-aprés des affaires d’Angleterre, c’est un a.ppenty du prescrit chapitre, que je laisse à ceux qui me survivront. ID, ib., VI, 24. — Il ne nous en reste que l’honneste commem.oration qu’en ont fait les —Italiens, à laquelle j’a y voulu adjouster par forme d’apenty ce placard. ID., ib., VIF, 4. Apercevance, y. Appercevance. Aperché. Perché. — Les tours de ce chasteau noircissent de corbeaux Jour et nuict aperchez, sepuleraliers oiseaux. R. GARNIR, Hippolyte, 2“. A perlent. Apéritif, — Il faut aussi diligemment considerer la qualité [des viandes]. elle est : ou premiere, comme chaude, froide, humide, seiche : ou seconde, comme attenuante, incra.s-sante, obstruente ou aperiente. AMSR. PARÉ, In-trod., 14.

Apert. Découvert. — Lors entendismes Un son… obtus… et rompu, comme de loin venant et soubterrain. En quoy plus nous sembloit bible que si a.pert eust esté, et de pres ouy. Rabelais, V, 42.

Clair, évident, manifeste, connu. — Telles ver-tilz du noble jouvenceau Paris faisoient congnoistre et voler sa renomme° loing et pres. Mais encores survint il une aventure qui en donna plus aperte declaratioll. LEMAIRE DE BELGES, Rhee., I, 23. — Ainsi diront leurs victoires apertes, Et nous dirons noz rna ! heureuses pertes. M. ROT, Elegies, 1. — Graces aussi luy fault rendre des pertes : V-ray est que trop sont lourdes, et apertes A un chacun. In.. Epistres, 15. — Ce néantmoins, du_ genre humain la perte A tous [les Dieux] ensemble est douleur trésa_perte. ID., Liv. I de la Metamorph. — Qu’est-ce que nous demandons plus apert que la confession de Sainct Paul, qu’a feist devant Felix gouverneur de Judée ; c’est qu’il attendoit la resurrection future tant des iniques comme des justes ? CALVIN, Mail., IV, p. 295_ — Cela est une mocquerie aperte de Dieu. ID., Traicier des Reliques (VI, 429). — Pourtant ay je faict veu… ne porter braguette en chausses, que sus ceste mienne perplexité d’esprit je n’aye eu resolution aperte. RA B ELMS, DI, 24. — J’ou-blieray la peine inestimable, Et le gref mal, et douleur tant aperte Que me causa de mon Phoenix la perte. Guy DE LA GARDE, Hist. du Phoenix, Contre l’usurp. — Nous y viendrons l’an douze fois En celebrant à pleine voix La gloire et louenge de luy, Et nostre inestimable perte, Nostre des-tresse trop aperte, Nostre douleur et nostre en nuy. O DE MAGNY, ie$ Amours p. 140. — Les livres des Anciens se voyent, qui donnent bien a.pperts tesmoignaes de cecy. CALVIN, beaii. (1560), IV, xvit, 48. — Ç’a esté une trop grande hardiesse de Satan, pour resister et cornhatre contre ! a venté de Dieu si aperte et si manifeste. ID., ib., IV, xvio, 3. — Chacun y VOit son danger bien appert Mais trop craintif s’en tirer il ne veut, Ou s’il le veut le chetif ne le peut. Baïf, Diverses Amours, L. I (I, 285). — Quelle fureur ?