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AOURSER
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Aourser (s’). S’acharner. — Les cheveulx lui ront et dessire Lei jaloulx, et sur luy s’aou.rce, comme faict ung lyon sur l’ource. Ane. Poés. franç., III, 162. — Qu’eussent-ils peu contre Pal-Jade, S’aoursans contre l’escu qui brille horrible • en sa senestre, Et contre la hache roide armure de sa forte dextre ? BAÏF, P Meg L. II (II, 66).

Aoursé, Qui s’est attaché, qui a briIé — Je sens a ce potage que le pot est aoursé. PA LIS G RA FE Esclarc., p. 698.

Aoussé. Luy affermant qu’ont esté si aous sez Luy desrober, d’où dernier est sorty, Ses deux 6 11101USea 111X] dont bien estoit sorty. BOURDIGNÉ, Pierre Faifeu., chap. 21.

Aoust. Moisson, récolte du blé. — Les armuriers la chantent, les LeIliers, les laboureurs à leur • charrue, aux vignes et en août, et en jouant incontinent chantent ses. louanges. NICOLAS DE TROYES’, Grand Parangon, 5.t. — Le temps de l’aoust estoit quasi venu. MEIGRST trad. de Po-TBE1 III, 53 CO., Couvi. — La necessité le contraignit d’envoyer les ungs aux pasturages avecq les chevaulx de bagage, les aultres à l’aoust. In., ib. — Quand tout le nombre d>aousterons est amassé ensemble, au jour qui est dit, ilz font tout rai : 11151i quasi en un jour de beau temps. J. LE BLOND, trad. de TH. MORUS, l’Isle d’Utopie, L. II, 36 vo. —En pays froid… les bleds ne sont cou ppez qu’en Aoust, duquel mois, à telle cause, la eueil, lette en porte le nom, de luy en tels endroits dite Aotest. O. de Serres, ThaÉre dAgric, II, G.

Aousté, Miri, Blé ou Med. Jaune ou jaunis sant, frumenteux.,. aousté. M, DZ LA Po RTE, Epi thetes, 52 vo, — Fneite ou Fru iules, Savoureux, beaux, plaisons, doux, aoustez. ID, , iSrk v. (Fig.). — [Repense.] Combien tee hautes con. voitises, Combien tes fiateuses hantises De tout • ton âge t’ont osté : Pour le peu que vas reco. gnoistre Te rester et —vravment tien estre, Tu meurs n’ea_t. stn pas 3.011Stév. BAÏF, Mimes, L. IV • (VI » )).

Aousteron. Moissonneur. Aulcun rustique a Cers feist requeste Qu’el ne vouisist faire eroistre ses grains A tout lespy, affin qu’il ne moleste Ne greva phis de austerons les mains. 1-1Au, DENT, Apologues d’EsopE, IL 63. — Voyla les vers qui sont en et-iste tapisserie. Je vous promets que ces ou.sterons sont si bien faits, et tout ce qui est contenu en ces vers si bien rapporté, crue rien ne peut estre mieux. BELLEAU, la Bergerie, Ire Jorn.. (1, 213. —La Verdure ja.unist, et Ceres espiee Trebuchera bien tost par javelles ciees Sous l’outeron ha_slé. BA-iFt 1" des Meleores 11I, 8-9). — Les gaillardz Aousterons maint et maint zouple-sault Dançent au bout du champ. CL. GAI/CHET, Pleisir d-es Champs, t’Esté, les Moissons, p. 131, — EL. l’oûteron halé, par trois nu quatre annees Abolit de Ceres les moissons re-tournees Avant qu’il peust revoir son ancien trouppeau. VA.UQUELIN DE LA FRESNA.YE, Idillies et Pastc.Fralei, I, 3. —Je ri’a_y dit ny que vous soyez hoste d’Alexandre., ny que vous soyez son amy, je n’ay pas tant perdu l’esprit que cela ; sinon que Je vueille appaer les ()listerons et autres mercenaires les amis de ceux qui les employent. Du VAra, Dem, osth. pour nesiph., p. 469. — Vous eussiez dit proprement que c’estoit la Providence qui envoyoit des ousterons en une moisson ja bien meure et. preste à couper. ID., de la Constance et Consolation, L. 11, p. 248. — Jamais le moissonneur, quoy qu’il tache avancer, La grosseur de son poing n’en pourra mettre ensemble, Ny l’onteron songneux qui les gerbes assemble Pour s’en em-


plir le sein assez en amasser. DESFORTF.S. Dapid, 128.

Aousteux. — Moissonneur. Courbe ou recourbé, laborieux, couppeur de bleds… aousteu M. DE LA PORTE, Eigithete$1 269 vo.

Aout, v. Aouste.

Aouterie. Moisson. Apres l’aouterie, je fe invité à la feste des nopces d’un jeune garçon, p DIALCRIPE, la Nouvelle Fabrique, p. 56.

Aouteron, v. Aousteron.

Apacqueter. Empaqueter. — Les marcha qui avoient a.pacqueté leurs marchandises, et un bonne partie desjà chargée sur des charrette% avoient tous deschargé. MoriLuc, Coinmeniaires, L. VII (III, 356).

Apaillardir. Rendre dissolu, débauché. — 13e-soignez en hardiment, cecy vous a.paillardyra PALSCRAVEe Esclarc.„ p. 627. S’apaillarer. Devenir dissolu, débauché. — Semiramis s’apaillardit Villainem.ent contre nature.. Anc. Poés. franç., XI, 183. Apaillardy. Devenu lâche, dissolu, débaudié. Luy LParisi qui souloit estre egal en force et en vertu à son nfiere Hector,.. est devenu si treseffe-miné et si appailiardy quil n’lla phis vigueur ne courage_ LEielAIRE DE BELGES, Muer., 11, 17.

Apaisable, v. Appaisable.

Apanage. (1 ans l’antiquité). — La region prochaine nommee Darda.nie estoit du domaine d’E-neas fils d’Anchises et des enfans d’An tenor, ainsi que par filtre dappennage. LEMI&TRE nr BELGEs, I, 21. — il appella ses erefans de luy et d’elle les Roys des IRoys, et donna pour a.ppen-nage à Alexandre l’Armenie, la Medie et les Parthes. ArtriTOTJ Antoine, 51i.

(Fig.). Domaine. — Il void la Parque racler tout Sans respect de grandeur ne d’âge, Void que de Fun à l’autre bout. Le monde est de son appen-nage. MONTCHRESTIEN, le Reine d’Escosse, V, p. 100. — H. Estienne témoigne d’une hésitation existant au sujet de l’orthographt et de la pro. nonciation : — J’a.y une question à vous faire., s’il faut dire Appennage, comme vous prononciez tan tost, ou Apanage, comme aucuns aiment mieux prononcer et escrire aussi_ Dial. du bang. franc. ital., I a2.e.

Apanner. Pourvoir d’un apanage_ — On voulut attribuer aux aisnez tout le droit de la Couronne, et… les freres de nos Rc[ys furent seulement appennez. E. PASQUIER, Rech-erches, II, 18. Louys qui le secondoit d’âge fut apanné du Duché d’Anjou, I1L ib, , VI, 28. — Ayant esté dés sa jeunesse appanée du Duché de Berry, elle choisit Messire Michel de l’Hospital… pour son Chancelier. ID" Lettres, XXII, 5.

(Dans l’antiquité). — Diceluy partage et dieri-bution chacun se tint pour content et bien apenné. LEMAIRE DE BELGES, Miter., II, 10.

Apanser, v. Apenser.

Apant. Appentis. — Il me donna une salie, trois chambres, une cuisine et encore un a.pant pour nos jans, MoriTAFGNE, JOIirn. de Voyage, p. al5. A par, ii,

A Par. v. Par.

Aparager, Aparat, v. Apparager, Apparat.

Aparcevoir, v. Appercevoir.

Apareiller, Aparesser, Aparoir, Aparoissance, Aparoistre, v. Appareiller, Appparesser, Apparoir, Apparoissance, Apparoistre.