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son gré se repaist de l’object amoureux De ce Pere benin, qui l’ame rassasie. Pibrac, les Plaisirs de la vie rustique, p. 129.

_Agréable au goût. — On doibt raire bouffir du vin bon et amoureux et doulx. COTEREAU, tra.d. de COLUMELLE, XII, 21. — Aucuns meslent une partie de saulmure et de vin aigre, et de ce compostent les olivesPosies, qui sont assez amoureuses seules. In., ib.., XII, 47.

Amoureux de Bretaigne. — Amoureux de bretaigne, ange de greve, apporte barbet. Dm AuT E L5, M it ist ire barragouyne, ch. 5.

Amoureux de caresme, v. Caresme.

Amoussir. Émousser. — Amoussir le trancli an t du fer. SiBIL., Did. c. l-es hl. am.. (G., Compl.). — (Fig,). [Le sang du pelica.n I abbat l’effort. du venin qui par la vertu bezoardique de ce sang subtil est amoussi et aneanty. BEFLoALDE, Palais des curieux, p. 414 (G., Compl.).

Amoustillé. Excité par le moust ou vin nouveau, émoustillé. — Vous if estez encorcs :.ean amoustille.z ? RABELms, I, O.

Amoytir, v. Amoitir.

Amperier, v. Emperler.

Amphiblistroide (άμφβληστροειδήζ), semblable à un filet. — La tunique… nommée en Grec : Amphiblistroïde ou Retiforme. Ambr. Paré, III, 8.

Amphibolie. — Nous suyvrons encore ces équivoques par les amphibologies ou arnphibolies qui sont. équivoques à deux ententes que nos bons pères ont surnommé des entend-trois. TABouniriT DES ACCORDS, Bigarrures, I, 6.

Amphibologia. — Amphibologia, c’est quant la s.entence est douteuse. P. FABRE, r Art de Rhetorique, L II, p. 122.

Amphictyonique. — OultrepIus r avoit en Oreee un conseil publique par dessus tous, appellé Amphictyonique. L. LE ROYs trad. des PolitiqueF d’ARIsToT E, IV, 1.e,) Commentaire.

Amphicyrce (άμφίκυρτοζ), à deux cornes ; lune au premier quartier), — Quartiers [de Pane]… croissans, initions, amphicyrces, bris : ans, et desi-nens. RABELAIS, IV] Ancien Prologue.

Amphionien. D’Amphion. —— Harpe. neson-naine Davidique… amphionien ne… orph canne. M. DE LA PORTE, EpahetCS, 204 vo.

Amphisbene (1 ; wienwin :). Sorte de serpent. Aspiez. 4.3imphisbenes. Anerudutes. IV, — Ce n’est pas toy, Seigneur, Qui troublas de nos ans k commencé ton-heur ; C’est nostm orgueil qui fit en l’enfance du monde De deux cruels venins l’Araphisbene fecondi-L. Du BAtIITAs, lr° Semaine, 6e Jour, p. 267. — On prétendait que l’amphisbéne avait une tête et des crocs venimeux aux deux extrémités du corps.

Amphitane. Chrysocolle, pierre précieuse. — L’aymant tire le fer, mais Pamphitane, alias chri-socolla, tire l’or. St FRANÇOIS DE SALES, il..l’enrenns autographes, 100 (VIII, 153).

Amphitheatral. De l’amphithéâtre.. —— Et cela raisons nous au s jeus publiques et solennelz : és-quelz, soient en Theatres ou sales, gardons nous encor quelque ombre des jeus iiimpiiithéatraus et &coniques. tant célébrés par le passé. SEBILLET, Art. Poetique, II, S.

Amphitheatrique. De’amphithéâtre. — Les ftleilies Ede papyrus] sacrees et hieratiques furent mises au tiers rang, apres lesquelles les amphi-theatriques estoient tenues pour les meilleures, et les nommait on ainsi pour raison de l’amphi-


theatre ou on tes faisoit. Di PIJNLT, trad. de PLINE., XIII, 12 (G., Compl.l.

Amphorismer. Faire des aphorismes. — Ou bien s’il [le médecin] a la parole fardée, Et sçait un peu de l’art d’amphorismer, Vous le verrez sur aultres estimer..1. Bo UCIIET Ep. mor., II, 8.

Ample (subst.).— Il arresta d’aller froisser Les —perilz rongeans les timides, Et courageux de traverser L’ample des campaignes humides. O. DE MAGNY, les Amours, p. 90.

Ampler. Amplifier. — La premiere se appelle interpretation ; eest quand l’en pourroit dire en briefves parodies, il est amplé par aultres termes

et de plus grande deelaration. P. FABRI, Art de

Rheiorquie, L. I, p. 70.

Ampliateur. Celui qui augmente, qui complète. Ni()y, maistre ! Tosse… ampliateur du Calepin, qui ay tenu les estolles au doctrinal, qui ay enseigné tant d’adolescens de bonne indole. LARIVEY, Fidelle, V, 4.

Ampliation. Action de complé ter. — Les juges Areopagites… —usoient de certaines notes sedan la varieté des sentences par ti) signifions con-demnation à mort par T absolution : par A ampliation sçavoir est_gu and le cas n’es toit encores liquidé. RABELAIS, 1V, 2.7.

Amplier 1. Amplifier, augmenter, agrandir. — D ardanus souverain en lart Magique composa aucuns livres dicelle, lesquelz il commanda estre mis en sa sepul turc. Mais depuis sa mort, un grand philosophe nommé Abd entes Dertmeritus reit tant. qui] les recouvra et. les esclarcit et amplia de. commentaire. LEMAIRE DE BELGES, I,.1.—Le Hoy Priam restaura. sa cité de Troye..+ et amplia grandement sa seigneurie. ID., ib., 1, 19. — Sylvanus le Dieu des bois et des forestz amplia ses umbres de plus grand estendue pour rendre le lieu plus plein de daces. ID., ib., I, 29. — Gundengus, premier’Roy Bourgongne… se mit en devoir damplier les ! imites de son Royaume. IDE, ib., 111, 2 (II, 394). — Noz ancestres… ont a.mplié et accreu cestuy nostre empire jusques a restai que vous le voyez. SEYSSEL, trad. de Tuucieni.DE, I, 18. — Depuis fut crue cl. ampliee icelle cité par Amphion et par Zethus. ID., trad. de DioDortz, II, 22. — Ils contendent comme raison du plus ou du moins, comme pour augmenter ou diminuer Pauctorité de l’oligarchie ou de la democratie, et ainsi des autres republiques, à fin de les am plier ou restraindre, L. LE Rime, tra(. des Politiques ARIsToTE, ,

— S’amplier. S’amplifier. — Mon rude concevoir sest esclarcy, nion gros entendement. sest ouvert, et mes organes se sont amplIez, comme pour recevoir un don supernaturel. LEMAIRE DE BELGE$, llusÉr., 1, 25.

Amplier 2, ier. Employer.

Amplificatif. Qui amplifie, qui développe. — Il est besoin d’user de plusieurs raisons amplificatives. R. ESTtENNE, Rhet. d’Aria., I, 9 (G., Compl.). — J’adjouste à cela deux mots. qui ne restraignent ny ne modifient… mais sont plustost

amplificatifs et extensifs. CHARRON, tee Trois Veritez, 111, 14.

Amplifier. Accroître, agrandir. — 11 amplifia le peuple romain par mer et par terre depuis la mer oceane jusques a la riviere d’eutrates. SETS-SEL, trad. d’AppiEN, 290 vo (G., Compl.). —Phi-lippus] confessait avoir beaucoup plus amplifié son royaume par or et par argent que par armes. Ahlya’r, trad. de DIODORE XVI, 15. — Ayant