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AMANDEMENT
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La volaille est elle amandee ? Ft. Belleau, la Reconnue, IV, 15. (Sens donné par Marty-Laveaux). (Substi) Préparation aux amandes. — l’ipledicamens alimertteux, comme. Orge-mondé, Pariade, Amandé, Blanc-manger. AMDR. PA_RÉ, Registre dei Medicamens (III, 637). — Dans les deux autres exemples d’Ambr. Paré •donnés ci-dessus, amandé peut aussi être substantif. Boisson aux amandes. — Il print… eerteue sorte de breuvage qui avoit justement le goust et couleur de lia.mandé. MONTAIQNE ! Jeurn de Voyage, p. 208. Amandement, Au : Lauder, y. Amendement, Amender. An : Landen’, Amandier. Contenant une amande. Noiau. Dur, pruneux, olivier, abricotier… arnandeux ou amandier. Me DE LA PORTE, Epitheies, 282 ro. Amandre. Amande. — Les autres asseurent que pour se passer long temps sans manger, qu’il n’y a rien de meilleur que de boire °ileum violaceum, mellé avec un peu de grasse, ou de l’huile d’amandres. Guii.L. SOUCHET’25 Seree (IV, 115). — Sa partie… n’estolt qu’un cagne-foireux, visage de prunes cuittes, hypocrite, mangeur de pate-nos Ire, encoffreur cliamandres pelées. Var. hist. et Iitt., VT 105. Amandriade. Hamadryade. — Faietz luy aymer de quelque arnandriade, D’une oreade ou de quelque nayade. P. Du VAL, le Puy du Souverain Amour, dans le Théâtre mystique, p. 86. Les dieulx, demy dieulx, déesses et. demies deesses, napees, dreades, ama.ndriades, himundes, oroades. Id., ib., p. 97. Amandrir, y. Amendeir. Amant. Amans de Portugal.— Deux amoureux sur un estal, Ils rie vivent pas sans soulcy, Pauvres amans de Portugal. irae. Pués. franç., VI, 206. Araanteier.. Envelopper [comme d’-u.n. manteau]. — Laquelle [ambition ou malveillance] •mantelée d’ypocrisie, et souventesfois d’habit monastique, s’est effrenée, depuis peu de temps, jusques au dernier poinct de temerité. BU D É, Inslit. du.. Prince, édit. J. Foucher, ch. 46. — De tel habit [la peau d’un renard] la nation des Françoys ne se suait bien amanteller, combien qu’elle soit moult ingenieuse en invention d’habitz et nouveaulx a.ccoustremens, ili, , ch. 52. Amauuense. Secrétaire. — Cette derniere me voulut servir d’amanuense eserire sous moy deus livres qui ont esté perdus. AuniGNÉ, Lettres de poincts de science, 8. Aulaphrose. Amaurose. — Et tout joignant vo} c., 7 L’obscure Cataracte et l’Amaphrose aussi, Dont lune par l’amas d’une humeur trop grossiere Dedans l’optique nerf clost l’huis de la hlmiere : Et l’autre d’une teille emmantelle envieux La cristalline humeur qui reluit en ses yeux. Du BARTAS, 28 Semaine, ler Jour, les Furies. Amaranthe. —1544. Amairantha signifie non pourrissante, et se digit proprement de la fleur que nous appelions Passeveloux. J. MARTIN, trad. de P ArcadiedeSANNAZAR (Vaganay, Rey. des Et. Rab., , IX, 299). (blase.). — Douce et. belle bouchelettem Plus suave et mieux fleurante Que l’immortel Amaranthe. Belleau, la. Bergerie, ire Journ. (1, 279, , A.mardine. Huile amardine. — Par ce moyen ils conservoient les corps des trespassez : usa, ns aussi de l’huylle Amardine, tiree d’un fruict portant ce rnesme nom, semblable à un petit marron. THEVET ! COSJP, Mogr., X, 8. Amardine (pierre). — Je ne sçay si la pierre dite Amardine n’a poinct prias son nom de eut’huylle, ou l’huvile de la pierre veu que l’un et l’autre se rapportentt en couleur, Amarissant. Exprimant le chagrin. —Avec cœur triste, é face palissante, Trarablante voès„ boche arnarissante. TAILLEMONT ! Genievre, p.128, Amaritude. Amertume. — Absince ou Ab 8ynthe… C’est une herbe qui a beaucoup de vertus singulieres, d’aucuns nornmee Alcirre, des riutres Fort, à cause de sa forte odeur et vehemente a.maritude. M. DE LA PORTE, EpitheleS ! (Fig.) — Si n’y a il propos Me dire exempt de fiere amaritucle. u ILL.CRETIN,.Apparition de Jaquesde Chabannes, p. 118. — Le dueil sur dueil renforcé damaritude eussent peu fournir à vents et oraiges assez irnpet.ueux pour troubler la marine de prudence, en laquelle vous naigiez tranquillement. LEMAIRE DE BELGES, le Temple d’Honneur et de Fertus (IV, 18). — En trop grant amaritude et regret de courage. {rainé des Pompes funebres, Prologue UV, 2121). — A ma fortune on peult remedier, Qui ne me tient d’aujourd’huy ne d’hier, Mais de long temps plaine d’amaritude. DE COLLERYE, Pondeaux, 106. — Si je me plaintz en griefve amaritude De vostre felle ville ingratitude, Vouldriez vous donc mal pourtant nie sçavoir… ? MicHEL D’AMBOISE ! le Babilon, 25 ro. — Je te requiers en toute humilité De voulloir test moy ton pouvre servant… Hors delivrer de ceste servitude Ou maintenant je souffre amaritude. Id. ! ib., 84 vo. — Fortune… a corn…pay la mienne alegresse en triste langueur, et mes plaisons riz en amaritude de pleurs et plainctz. Trad. de BoccAcE, Flammette (15n), ch.. ss, 22 ro. — Mais dy qui est ta niere ? — Larme en douleur distilles et tarie. — Ton pers quel ? — Ardeur aspre et severe. — Quelle nourrice ? — Amaritude amere. COLIN BucllEite POé$ies, 16. — Pour soustenir ma vie en ce bas monde, Qui sur les hors d’amaritude panche. I.D. à J. Bouchet, dans les Epis reg lamilieres dru Traverseur, 66. — Es —victimes et sacrifices que faisoient les infideles a la di eusse 11111.01 garde des nopces, jamais n’y laissoient le fiel, signifia.nt que entre ramez ny devoit est.re aucune ama.ritude ne courroux. P. DE CHANGY, Instit. de la Femme chrest., II, — Plus fuit le Cerf, et plus on le poursui} Pour rnieulx le rendre au rhetz de Servitude Plus je rn’a.bsente, et plus le mal s’ensuyt De ce doulx bien, Dieu de l’amaritude. MAurucs SCÈVE,’Mie, 16. — III jlayme mieux vivre en povre rnesnage Et obtenir libre condition Que de grandz biens avoir fruitio.n Et tousjours estre en crainte et servitude, Ou au danger d’aulcune amaritude. HAuDENT,….21polagues d’EsopE, I, 120. — Mais beaucoup plus eurent d’amaritude Mes esperitz, exemps de servitude, Dequoy Nature, entre tous ces grans ma.ul-x, A des humains moins de solicitude Quelle n’a pas des autres anirnaulx. MICHEL D’AMBOYSE, trad. de FREcosu, le Pleur de Heraclite, uh F nr-} p. 64. — Auquel pourra des cœurs François l’estude D’ore en avant lire Varnaritude Qu’lla tout gentil esprit de trop se voir Par l’appetit tirer hors du devoir. VA sie rN PfilLiEUL, trad. de Pétrarque, à Catherine de Médicis.

Amarris, Amarry. Matrice. — En te faisant li allege et purge non seulement le reste du corps, mais aussi excite en l’amarry desir d’engendrer.