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ALTITROSNE
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Proserpine.(p. tia9). — Dieu. Tout-puissant… aititona_nt. M. DE LA PORTEt Epitheies, 149 rn. D’où part le tonnerre. Davant ce hault altitona.nt trosne. 3. BOUCHET, Episires fa.milieres du Traoerseze, 6a.

Accompagné du tonnerre. —C’est toy, Dieu, qui gouverne L’aurore et le ponant D’un ordre aititona.nt. P. lirlATTEHEtt, Aman., II, p_ 40.

Qui a l’éclat du tonnerre. — Lomme par LUI Fondan, sublin Comœdien : Pa.r un grand Pollion, altitonant Tra_gique… Fu, HABERT, trad. d.’Ho-RACE, Salires, 1, 10, Paraphrase.

Altitrosne. Au trône élevé. — Pleurez, Palais, saint siège imperial, Temple royal, sacré lieu curial, Droit et. loyal, souverain alittrosne [sic]. Poés. franç., XIII, 397.

Altitude. Ila.u-teu.r, élévation sens abstrait). Tout nostre effort n’est rien que pure fiumblesse Envers ta force et puissante altitude. LEMAIRE OF. BELGES,. Epistre. du Roy à Hector de Troye (III, 71). — donques vrr de terre, moins que riens, Cesser day bien parler de l’altitude De ceste amour,. MARG. NAV.>„ les Margueries, le Miroir de l’Anie peeheresse (I, 66). Grade universitaire. — En civilité Et droit canon estoit habilité Tant et si bie..n, qu’apres sa longue estude De la licence avoit eu l’altitude, BoucHET, Epistres farnilieres du Traverseur, 78.

Altitudinaire. Haut. — Lu. quatrième et derniere station de l’altitudinaire firmament.. Texte de 1550, dans Vaganay, Deux mille mots_

Alaine. Absinthe. — Et ton ambrosin baiser Se [ait plus amer, Meline, Que n’est l’amere aluyne, Baïf, Airmours de Maine., L. II (I, 74.). — Sur le rnoy de may, Pespargoutte Sera bonne avec l’aluyne. Ana. Poés. franç., IV, 41. — Le chardon et l’espine, L’ortie, raIuÏn.e… C’est ce que je deMande. Baïf’, Diverses Amours, L. I (I, 299). — 0 Nymfe, estime moy plus piquant que Pespine, Beaucoup moin.s qu’un oignon, plus amer qu’aluïne, Si ce. jour ennuyeux ne m’est plus long qu’un an. Jr), , Eglogue.5’(irr, é., 5).— Pour garder ies artres et lignes de gaster les draps, faut mettre sur Ies draps de Paluyne, herbe amere comme l’absinthe, si elle n’est espece d’absinthe. St FRANçois 1 : 1Z SALES, Serinons autographes, F)8 (VIII, 54), — (Par comparaison) : Moyse appelle cela une racine germin.ant fiel et aloine, quand par flatteries nous ta.schons d’assopir tous remors, et nous faire à croire que le mal n’est que jeu. CAL1.71w, Conire les Libertins, 15 (VII, 1C3)i. (Fig.) Amertume, chagrin. — Pleust Dieu que Par qui te m.eut Fut encore dedans sa Sans Lily, peult estre, ton cœur n’eust Changé son miel en aluï.ne. FoRcAD E CELUI. poet.e p., 81.— Fay pour le moins que e, este Dame belle Ne me soit tant ennemye et rebelle, Paissant son cœur d’aluyne et de fiel, O. DE MA G N lm A MOZITS, S. 29. — Aussi mile et mile songlotz Et mil et mil soupirs encloz Dedans rna, bouillante poitrin.e J’enfantay, Durand, tristement, Alors que de ton partement Je goustay Pam.ere aluyne. Id., Gayac ; p. : 31. — Comment peux-tu, Nature, ainsi cacher Dessous un miel une ainere Baïf, Diverses Amours, LI (I, 291).

Alumant. Qui brûle. — Si offrit ! archiduc pour lame du Roy son pere or et cire alumant. E ? ICA R DE BELGES, Pompé lemeralle de Phelipe, 5 de Cas-tille. (1117, 261).

Aiumelle 1. Ce qui enflamme. — Quiconque a veu brusier de nuit à la. chandelle Le petit pappil-


Jon qui tournoye à l’entour, CestuT pense soudain que suis pour vostre amour Bellement consumé d’une chaude alurnelle, Qui coule doucement cle Triouelle en mouelle, De veine en veine, puis fait son tour et retour Par tout. mon pauvre corps, soit de nuit, soit de jour, Enfin dedans mon cœur campant son estincelle, MARIE DE Rom 1 E UT ŒUte, poét., p. 103.

Alumelle 2, v. Alemelle.

Alumer (subst.). — A l’alumer de leur feu, la maison et ce qui estait dedens sautèrent. Aubigné, Hist. Univ. XII, 11.

Alumne, Nourrisson (au propre et au figuré). Les Muses lors qui avo3.rent fait Penqueste De son sçavoir et songneuse eonqueste, Vont suppliant par tre.s humble requeste Palme et couronne I._)e laurier verd pou.r leur filz et abrutie, Gui I, l„ CR E TI N COMp inte sur la mort de de Bissipai. — [C’est la Peinture qui pai : le] Besongnez donc, mes alnumes modernes, Mes beaux enfa.ns nourris de ma mamelle, Li— ::SA1RE DE BEEcEs, la _Plainte du Desiré (111, 162). — Les bonnes et sin-iples gens.. se prosternerent aux piedz du noble Paris, leur alumne et nou.rriture. „ illustr„ 1, 38. — 0 nostre enfant, de France doulx alwrin.e, Dont Renommée si hault buccine et sonne. Que pa.r ton bruit volarit jusques a.ux cieuix Chascun te nomme. le bien ayrné des dieux. _Any, riflés. franç., IV, 181„ — 0 tresfelice et heure-ulx la personne Q-uon. peult juger de toy, Fortune, alumine, blicHEL EFUrilrBolsp.., Deseript, Fortune, 83 ro, — J’admire honneurs de ce digne du Bourg, Piteus pere du paovre, alornne des de Ouse. L. PastQrelie, V, 2. Aluner, Imbiber d’une solution d’alun. — Sans premier aluner le papier. Rabelais, II, 11.

Aluvée ( ?). — Pourquoy pla.isir incremeiratum cedo Et alu-vée ancrement recedo. A•nc..Poés. franç., XII1, 407.

Aluyne, v. Alaine.

Alveolle. — Pour bien. former ! es petis veolles Prendre convie.nt escorees assez molle.s. MICHEL, trad. des Georgiques de’VIRGILE (publ. en 1519), dans Delboulle, Notes lexicol.

Alysse. Nom d’une herbe. — L’alysse estant pe.nclu au plancher d’une maison est un. salutaire remede contre le charme. JuLuti\I BAuDori, Trois livres des Chgrines, 114, dans Delboulle, Notes lez icoi.

Alzimuth. Azimut, — Et l’Aimicantarath en OJIZO poincts cerclé Avecques PAIzimuth dessus un seul reiglé, MAILER= ScÈvÉ, Microcosm-ee L.. p, 91.

Amable. Aimable. — 0 vra_y espoux, mary inestimable, Parfaict amy, sur tous Ies bons a.m.able. A.D[G. DE NAV., les Marguerites, le Miroir rie l’ame pecheresse (I, 41). — Vostre beauté vos kit à rceil choisir ; Mes en dedans, en grace bien sorta_ble, Loge vertu de soy si fort arnable Que le travail, si c’est travail, e.mporte Aveucques soy recompense ! ouable_i D’havoir servy dame de telle sorte. IlErtoET, Poès. diverses, 13, — Parquoy ces partz, qui en toy sont amiables, D’honnesteté, se font desraisonnables, Les Rymes PER.NETTE DU GUILLET, p. 74, — Lisant de nuiet docteurs irrefragahles„ Docteurs subtilz, seratiques, amabies. MA RG. DE NAV., Dern. Poés., les Pri5ons de la Royne de Nay., p. 193, — Cyrus venu en eage virille, et se trouvant le plus puissant et robuste de ceux de sort ea.ge, et aussi Ie plus amable. SALIAT, trod, d’Hérodote, 1, 123.