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ALTITONANT
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Qui ne feroit que une operation, sans alternation, varieté et "nutation, viendroit tantost en ennuy. F. LE ROY ? Liore de ia Femme forte (Vaganay, Pour l’hist. du franç. mod.). — Par la vicissitude et aIternation des heureux suceeq et malheureux evenernents. ro_.T BELLAY,. p. 294 (G, — Entre les elemens ne :. eiera symbolisation, alternation, ne transmutation aulcune. RABELAts, III, 3. — Toutes choses prennent de. tuy leur commencement, accroissance, moyen, continuation, changeaient, alternation et fm. Ls BLOND, trad. de TH. rifloRus, l’Isle d’Ulopie, L. II, 89 ro. — Les invasions et incursions contraires, et alternations et vicissitudes de la fortune au tour de moy, ont jusqu’à cette heure plus exa_speré qu.’amolly l’humeur du pays. MosTAictstE., III, 9 (IV, 70). Alternysé. — Ou bien… ne sera.. Il jamais veu, que toute Court justiciere en general soit méti zée, ou hien qu’elle puisse devenir de telle sorto alternysée, q-a’aucurt Juge selon le vouloir divin ne se peiist plus accordÉ : i.r à la voix de plusieurs, si la Vérité. ne s’y accorde. BILLON ? 1176, dans Vaga-nay, Deux mille mote. Alterque. Alterca, tion, débat. — Ils. veulent estre maistres, et. la lune rnaistresse afin qu’il n’y ait alterque. entreleux, ce n’est que hien fait pour quelque temps de faire surceance. C110[AÈRES, 9e Matinee, p, 310. — Comme les parties estoient.sur le point de tomber en alt.erque, arriva le rnary, auq-u el, parce qu’il estoitlegiste, s’adressa son cornpere en la presence de sa. femme et de son adverse partie. ID, , 5e Ap. Disnee, p. 213. Alterquer. Se quereller. — Il advient en telle maniere qu’on languist en combat de parolles que la verité en altercant est perdue et la charité destruicte. CALVIN ? Instit_, IV, p. 2ao. Altesse. Hauteur, élévation, rang élevé. — grandeur et altesse d’Agamemnon. G, C. D. T.7 trad. de BotcAcE, Ficammate, L. VII, p. 248. — Mais je veux cy apres en serenant l’Altesse De mon front a_ceoiser l’orage qui me blesse. P. MATTHIEU, Clytemnestre, II, p. 28. — Ca_r jugeant que restois contraint par mon malheur De quiter le logis, où il ne fait plus seur, Pay laissé quand et quand ceste royale altesse, Les fragiles honneurs, et la. vaine richesse..1. DE CHA_MP-REPUS, Uly8Re, II, p. 29. — Demain matin me despouillant de la gra.ndeur et altezze que ray… je vous feray cet honneur de me battre à. vous. BRAN Tù ! Iri E ? DiSe0/.4PS sur Ires Duels (VI, 472). Élévation morale. — [A la Vertu] C’est en la Court où tu dois Faire luire ton Altezze, Sur la. Majesté des Roys Qui poursuyvent ta caresse. P. IVIATTHIET.5, Vasthi, I, p. 20. (Sur l’origine italienne ou espagnole du mot.). — De quelque lieu qu’elle soit venue [la façon de pa.rler telle que Sa Majesté, Sa Sainteté], tant y a pfon l’accommode aux princes aussi, qui sont au desous des roys telleme.rit qu’on dira en parlant d’un Duc, Où est son altesse ?.,. Onenten d’un Duc qui est seigneur souverain. ESTI EN N Dial. Lang, franç. ital., I, 313. — Et depuis que d’Espagne et d’Itale est venu Le fla.teur Baise-mnirk au devant inconnu, Que les Princes, les Ducs, ont Pris ce mot d’Altesse, L’ombre pour le soleil fut pris de la Noblesse. VAIrQuELEN DE LA FIIESNATED Satyres françoises, L. IV, à François Vauquelin. Granee, politese, , tragruet, une armee bien leste, aliwe a_coustree d’un freon, et suyvie d’un estramaçon, se trouverent aussi sur les rangs. Du FAIL ? Contes d’Eutrapel, 33. —Ainsi le trouverez vous dans Sainet Gregoire, lequel escrivant à un Patriarche ou Arohevesque dit Vesira santaux Patrices de Gaule ou Italie, Vestra, excellentia, Qualité dont on use encore envers les Ducs non souverains, tout ainsi que du mot d’Altegs-e emprunté de l’Espagnol envers les Ducs souverains., E. PAsiztriEtt, Recherehes„, VIII, 5, (Construction). — Il mourut à Nancy, ayant esté envoyé ambassadeur par l’empereur son rnaistre vers l’altesse de madame sa. niepce. BRADITTÔME, . de La Noue (VII, 244). Altiffier. Élever.— Puis que nous avons destiné ceste apresdisnée pour dresser, hausser, et altiffier un Arbre do Vie, nous departirons premierement la vie de l’homme en trois degrez, à sçavoir, de la vie contemplative., active et fa.c-tive. CHOLIÈRES ? 4e Ap. Disnée, p, 141, Altiioque. D’un langage élevé. — Veine altiloque, et qui mieuIx possible, ha Seule monstré ses euvres (se me semble) Que n’ont pas faict tous orateurs ensemble. Tito ricks PFLEVOSTI dans.1. Bouchet, Epistres familieres du Trayerseur, 88. — La composition des Alexandrins doit estre grave, hautaine, (et si faut ainsi parler) altiloque. RoNsArt.D, Ari poet. (VI, 458)., Al-Moquent. Qui a. un langage élevé, — Courroussé suis, Poete altiloquent… Dont tu ne puis cy faire demourée. J. BOUCHET, Epieres /amiliera du Travereeur, II estoit doct, doulx., celebre, et facond… Prompt, et hardy, altiloquent lepide. Id., ib, , 78. Surquoy fais fin, orateur tant suave, Altiloquent, tant coppieux et grave. Id., ib„ 98. Où il y a un langage élevé. — Encores n’a esté homme qui., Paytsurmonté [Hornérel pas oraison sublime et altiloquente. BUDÉ Instit. du Prince (édit. il. Foucher), ch. 15. Altimetre. Qui sert à mesurer la ha_uteur. — Par Peschelle altimetre, et mieux geometrique. MA.URICE SCÈVE ? Microcosme, L. III, p. 90. Altissim.o. Très haut, — De mon seul cloy je poyse les abismes Et soustiens tout par etaictz altissimes. P. Du VAL ? Moralité à six personnages., dans le Théâtre mystique, p. 142. Aitissonant. Qui a un son élevé, puissant. — Dire le puis la gloire des docteurs… Dire le puis la fluste altissonante sainct esprit si treshien resonante. J. Boucuur, Epistres familieres Traeerseur, 68. — Maistre Jacques Prevost, Du sainet esprit la fluste altissonnante. III., ib., 70. Altitortant (adj. et subst.). Qui tonne d’en haut, celui qui tonne d’..n haut. — Je suis lernperiere des hommes et [Yieux… sceur et feran). e du. Roy Jupiter altitonant. LEMAiliE BE BELGES ? Illustri, I, 31. — Elle seule [Junon] peuIt fleschir la severi té de Jupiter Altitonant. ib, pro]. — 0 Dieu vivant, quel’tempeste est cece Il peult sembler que les homme.s rnortelz, Par leurs engins redoutables, sont telz Comm.e tu es, ô haut altitonant. Epistre du Roy à _Hector de Troye (III, 76). — Le dieu altitonent Men soit tesmoing. MICHEL D’AmRoisE., Epistree VeneTiennes, 8.. — Car ainsi plaist au dieu altitonant.. I-D., les Cent Epigrarrenes, 13 ro. De par Jupiter Paltitonant soit faict un cry public. par tous les carrefours d’Athènes. DEs NRIERS, Cymbalum, Die 3. — L’Altitonant sa voix grosse hors meit, Et gresle teu sur la terre transmeit. Marot, Ps. de David. 16. — L’Altitonant en ses faitz admi-ra.ble. GUEROULT lee Livre des Emblèmes, p. 62. — Le monstre tant detestable Ja troubloit l’Altitonant, De sort cri espouvantable Quasi les cieus estonnant. CH. FONTAINEt RaQissement de


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