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autant de fois, Sans qu’en la mort Io. sejournes : Car en mourant tu retournes, Et sans retour je m’en vois. BELz.v..Au, Petites Inventions, l’Heure. — Mais, triste el. seul, pa_r les bois Je m’en vois, Chantant mes plaintes mortelles. JEAN DE LA Tim..LE, Chanson 2_ — Et de là je m’en vois Gaigner sur un eosteau l’allée au long du. bois. Id., le Courtisan retiré. — Quant à qu.elques mots qui sont bons ide soy, mais qu’on ga.ste par quelques lettres qu’on y raet a.0 lieu d’antres, ou bien qu’on y adjouste ou. oste, il amena pour exemple, quand on dit Je m’y en yobe, au lieu de dire Je m’y en’pay. 11. ESTIENNE, Dial. du. Lang. franç. ital., I, 205,. — Mais je m’en vois un peu bien à. gauche de therne. MOPIITAICNE5, ii5 27 (iii, 110)— Je vois au change, indiscrettement et tumultuairement : mon stile et mon esprit. vont —vagabondant de mesmesi hi, III, 9 (IV, 111). — Vien ça, Mor-temer, je te va.s faire ung marché. NICOLAS TROY ES Grand Parangon, L — Car je m’en va bien loin plus outre qu’Eridane. Baïf, EgiOg1ée 15.

2e pers, : Cas là. bas aux enfers Adonis t’en-vois, RONSAHD5 Etegies, Adonis (IV, 36). — gre.gtniS chasser aux oyseaux. — Et bien que ne t’en Ti.rois tu doncques apres que tu en as assez pris ? _A.D.’Y OT, Dap hn 1’5 et Chloé, Li Ill, p. 45. —Quand tu vais en Paphos, nryce„ ou Amathonte, Ta majesté n’est telle..A :.éte JAMYN, trEtiv. L. IV, 147 va, — Quand il y fait bon, tu t’en vais. Baïf5 MirneS, L, II (V, 72), — Pourquoy vais Lu nu, Amour ? Mialt6 DEs Rocrus, Secondes Œut..res, Bergerie, ao -Alors (pie tu vais tirant Dans Ie sein de ma Rebelle, Je sens ta fléche cruelle, Mon pauvre Cneur martirant. Mme@ » Es Rocms, Secondes Œuvre..s, Chansons, 84 vo.

Impératif ’Quant de ce corps fera.s departement, Mon aine, vais tout droit en la maison Des esperitz, lesquels par achoison D’Amours sont mortz. Anc. Poés. franç., IV, 199. — a.fin ke le poêl ne te bouy é.ne tranble desus toé, E desus ton kors hérisé vé.se lever droét. Baïf 5 les Be.30gnes d’.Eziode (V 343). — Escoute, Rose, n’y vais pas. Mines DYS ROCIIKS, aiTUVreS, Sincere). et Charite„ 119 r°.

Subjonctif présent. ire pers. —Ou fauldra_ (la chose est toute seu, re) Que voyse à pied, ou bien que je dellieUre. Marot, Epistres„ 8. penscz aucunement. que je ne m’en voyse aussi content de vous que si ceste ville estoit en vostre disposition et me l’eussiez donnée, LE Lo Y AL SERVITEUR, HiSii de Bayart, 51. — Aussi affin que dire adieu je voyse A mes ainys. MA110T 5 EpiareS 4 3 — Il faillit que vous y allez environ dix et onze heures…, — Or bien, ma mye, dit le compaignon, ne vous souciez, il n’y ara faulte nulle que Je n’y voise. NrcoLAs DE TRoyEs, Grand Parangon, lit_ — Où et chez qui d’entre vous voulez vous que je voise ? DF.S PÉMERS* trad, du Lysi.s. de PLATON (1, 8). — Faut-il que j’y voise des-ore., Ou bien s’il vaut mieux que par toy Soit faite. Pentree avant rnoy ? JODELLE, rEugene, 11, 2. — Quand j’aurai un fardeau sur mes espaules ou en mes bra.s, que je le voise jetter sur ma leste, et qu.e je face un grand hurt, ce sera pour me casser le cerveau. CALVIN, Serm.. eur de Job, 38 (XXXIII, 469). — Quel nouvel enchanteur avec son art magique A sceu si bien charmer ma raison et mes yeux, Que je vaikie courant. ainsi que furieux Sans pouvoir a_rrester ma fuyarde Angeligue ? GREvrN, Ir de. rOlimpe, p. 233, —Je seroy encor plus beste de bailler quelque. message à rF---Fit yvrongne icy., Il vault mieux que j’y voise moyrnennese Jean de la Taille, Les Corrivaux, I, 4


— Tousjours ton nom., belas 1 pour trop aimubr, Vit en J11011. cceur qudque pa_rt que je voise. REIN-sA.RD, Sonnets et Madrigr. pour Astree (1, 247). — 11 n’y a chose qui me tiene Que je ne luy voisc arracher Les deux yeux, s’il la vient toucher. Baïf, CEE/Mique, IV, 6. — Mais si vous ne vouiez appaiser vostre. noise, J}ay bien affaire. ailleurs, où faut que je m’en voise. Eglogue 4 (III, 28). — Comme Pfiris là bas faut que je voise,’Non pour l’amour d’un.e Helene Gregeoise, Mais d’unt ?, Sain-tongeoise. RO INSARDi Sonnets pour Relene, Chanson (I., 263). — Il m’est bien seant el plus noble pour moi, Que je valse à cheval. Tracl, elloruicE (1582), Epistres, I, 17. — Ten moy main et me vueille defendre De tant d’aguet. qu’ils m’ont tendus, Que je ne chope et me —voisE surprendre Aux laqs de. ces hommes perdus. DEs-PoRTEs, P.5.. de David, 140.

2e pers. — Or suy le donc ; jà. te sont prepare2 Cent mil lionneurs là où failli que tu voyses. MA. l’Une (Munis divers, — Et quelque part quE voises t’eslevant Ou rabaissant, celle qui me faici guerre, Celle beauté tousjours devant I..oy erre, Du BELLAY, l’Olive, 43. — Tu viendras dong’flua. Mernent, Heureux Prelat, et à ta. suite Retourneront semblablement L’esprit, la vertu, la conduite, Qui te snyvent ou que tu voises Veillanl aux affaires Fra.nçoiseL Id., Vers Uriques, Ode 7. — Sus, Luil doré, des Muses le partage… Susi l’honneur mien, il est temps que tu voises Donnei plaisir aux oreilles Françoises. Repu A Ft D 5 iirynnii de la France (V1, 146). — Va voir en ma maison toy-mesine… — Vous plaist-il ? feras piaisir, Pourveu qu’y voises doucement. Baïf, Brave, 11, 5

3e pers. — Et que Flora, qui de tous biens est Voist tapissant de ! tourelles muslee-s LeE champs, le :  ;., -prez, les monts et les valees. LEMAIRE DE BELGES, I r istre de V.Anzant verd. — MaiÉ plus que nul ?… s’esjouit et degoise Le franc Tityrei en. doux et joyeux sons, Parquoy le prys luy de-meure, ou au’il voise. Irp., la Concorde des Alia Langages, ire partie, — Or desliez ce malheureux EL qu’il s’en voise à Padventure. GRINGORE5 Loys, L. V (II, 171).. — vouldr.a VOYSE en ce monde conduire Le chariot qui le monde faictluyre. MA Rot, Liv. I I de la illetamorph. — Il ramone àla cognoissance de son peché, luy disant qu’elle voise querir son mari. CAL113N, Serm. de. ln Pentecoste, 5 (XLVIII, 65). — Soit que pal ordre ou soit qu’a l’aventure Voyse le cou.rs affaires humains. Du BELLAY, Antiq, de Rome, 9. Souhaite. luy encor’qu’il face un long. —voyage, EL bien qu’il ait de veue elongné son mesnage, Que son cueur, ou qu’il voise, y soit tousjours present, „ les Regrets, à son Livre. — Ayez sard plus ce soing, que ce qui si hien Voise de bien en mieulx. O. DSMAGNY„ Dem Poés., Sonn. — Il fault que celuy qui veult raire devoir dlorrirne sage au gouvernement d’une chose publique, voyse tousjours de faic..t preferant ce qui est utile à ce qui chatouilie et qui flatte la multitude. AeryoT, Cicéron, 12. — Mars, à qui plaist Phorrible cruauté… _En quelque part, Prince, que ton pied voise, S’enfuit veincu devant ta Royauté. RONSABD, Sonnets à dip. personnes (11, 26). — Non, non, ce n’est pas sa nature Qu’elle s’en voise à l’avantu.re, GREviN, la Tresuriere, Avard-Jeu. • Velus faites —Ires bien.„ de luv accorder qu’elle s’eu vienne. ! avecques moy prelidre un peu l’air aux champs.i. — Je ne refuse point qu’elle ify voise. JEAN DE LA TAILLEi les Corrionts,. 111, 1. — Et faut qu’eux desdormis, laissant la douce paille, L’un voise à son labeur, l’autre à ses brebis