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ALLAN
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et tous les autres qu’il gugeroit bien de deviner —tout ce que chacun d’eux feroit. TABouRoT DEs Accorap$, Escraignes dijonnoises, 47.

Aliques, Quelques (latinisn-te forgé par plaisa.nterie). _Aligues Qices. Quelquefois. — grande cité, Où nous pouvons aller alives vices. Epistre di( LyfflObrill15 dalLS RAB.ELATS., 278.

Alis. Dense, serré, &impact. — Les coquilles sont formees d’une n-latiere alise, serree et fort compacte, et bien fort dure. PALISSY] Disc_ acimir., des Metaux et Alchimie, p. 219. — faut donc conclure que la froidure vient de l’air, et que la riviere est alize ou condensee comme le cristal. Id., ib., des Glaces, p. 240. — Il y a autres terres qui sont si alises, ou si peu poureuses que pour ces causes ceux qui en besongnent S011 t contraints d’y mettre du sable. Id., ib., des Terres d’argile, p. 303.. — Toutes choses, quelques compactes ou anus qu’elles soyent„ S011t pore.uses. Id., Extrait des sentence.s. principales, p. 275. — Mizes, sont les choses serrées, comme le caillou, et le pain broyé, auquel n’a. esté donné lieu de se lever, et toutes choses qui sont si hien condencées qu’il n’y a aucuns pores apparents. Id., ib., Expliccit. des eriot, s. plus difficiles, p. 377.

Alissement. Allèchement ( ?). — Jaçoit que par son inclination et proclivité naturelle elle tende voluntiers a plaisir prendre, et percevoir les delices mondaines en obtomperant aux sen temens, et alissemens voluntaires qui SOrit ses familiers et suyva.ns. BUDÉ] Insiitiaion. du Prince, ch. 20 J. Foucher).

Alittrosne, Il faut probablement lire alti-trosne, au trône éle-vé. Voir Altitrosne.

Alkatin. Vertèbre lombaire. — Au dessus des fesses on lieu que les Arabes a.ppellent Al Katim. R.ABEL.A.is, III, 20. — Ual.katin comrne un billart. Id., IV, 31.

Alkemiste, Alkymie. v. Alchimiste, Alchimie.

Aliacquays. — Il [Monstrelet} appelle les solda.tz lacquays, ce qu.e j’ay veu con.firmer en mes jeunes ans à. aucuns —vieux routiers ; mais ilz les a.ppeloient les aitacquays, comme voula.ns dire gens à pied allans et marchans près leurs capitaines. BRANTômE, Couronnels françois, v. 305.

Allecter 1. Téter (intrans.). — Car des enfants, et petitz allaictants Dieu pa.r leur bouche ha parfaict sa louange. 13,..zs.-NEAtr, Chant natal. — Il —vault mieulx vendre les cochons lors qu’ils allah> tent ; car ainsi la truye n’est cha.rgée de tant de cochons. COTEREAU, trad. de Cou : MELLE, VII, 9. — Quand Dieu. a defendu qu’un chevreau ne fust point rna_rigé au laict de sa rnere, c’est comme s’il disoit : Qu’il ne faut point ravir une beste si tost qu’elle sera venue au monde, jusques à ce qu’elle ait allaicté SOD. temps. CA.L’rirî, Serrn. sur le Deuier., 91 (XXVII, 29( ». Moyse… dit mesmes Que Dieu. destruira les enfaus qui allaittent., les vieilles gens qui sont. desja chenus. Id.] ib., (XXII, 21). — Les oiseaux si tost qu’ils sont esclos, commencent à becqueter, et les bestes, combien qu’elles allaictent, c’est à dire les petis, si est-ee quiencores ont-iIs quelque industrie, ils suyvent la rnere quand elle s’en ira. Id., Serin. suri la premierc à Tienothee, 577-578). — Par le dehors Ie glaive destruira, et par le dedans des maisons sera. la frayeur : [pour exterminer) voire le jeune homme, voire la vierge celui qui allaicte avec l’homm.e chenu. Dans TH. DE BÈZE, Pseeruines de David et Cantiques de la Bibk, pi 771. — 11 n’y a chose qui soit tant nuisible aux enfans


qui allaitent. Cholières, 5e Matireee, p. 316. — Il est escrit, tu ne cuiras point le chevreau de laict de sa mere ; c’est à Epte les Prestres ne eruciliront pa.s Christ cependant qu’il ailaicte encores. Pli. DE MARN1X„ Diller. de la Relig›, 11, Jr 21. — Comme un enfant d’amour qui, attaché au tetin de sa mere, allaite en dormant et dort en allaitant. St François de Sales, Amour de Dieu., VI, 8. — Cette ame de laquelle je parie, ayant la seule volonté engagee, l’entendement, memoire, ouïe et imagination libre, ressembloit, comme je pense, au petit entant qui allaitant pourroit voir, ouïr et mesme remuer les bras, sans pour cela quitter son cher tetin. Id.], ib., VI, 10..

(Trans.) — Prens done pitié ; tes glaive.s triomphons D’Antoine et rnoy pardonnent aux enfans. Pourrois-tu voir les horreurs maternelles, S’on meurdrissoit ceux qui ces deux rnamrnelles… Ont allaicté ? JODELLE], CieOpagre captIoe, III (I, 128). — Pourquoy n’ay-je rendu l’esprit si tost que je f1.1S iS511 du ventre ? Pourquoy les genoux m’ont-iis receu. ? Pourquoy ay-je allaicté les man-in-telles ? CALuni, Seren. sur le Livre de Job, 12 {XXXII’, 151). — Il est vra.y qu’un enfant sçaura bien al ! ailler sa mere : mais tant y a que si on le laisse., defaut, il ne sçauroit chercher, non pàs prendre ee qu’il aura de. besoin. D., Ser.m. sur la preeniere à Tienothee, 48 (LI1I, — Les enfans allaitans nourrices —veroliees en sont infectés. Ambr. Paré, XVI, 2. — Touti ? la plainte de la nourrice seroit que par la faute d’estre tirée, ses rnammelles luy feroient mal ; en un besoin, ce seroit à elle à se succer le bout ou se faire alailer par un autre enfant. ClIOLIÈRES ? 6e Matinee, p, 231, — Telle a esté 1 :, r, : t fin de Charles le Quint, le plus brave. et magnanime empereur qui allaicta oncques marrinielles de mère. BRAN’rôme.., Cap. este., Charles Quint (I, 5.6, var.). Sucer. — Quiconque veut estre bien nourrisson de Mars, il faut dès l’enfance tetter du lait de la déesse Bellonne. Mais celuy, comme force autres., n’en allaitta jamais, car il avoit esté dedié à Eglise. Id., Couronnas françois, VI, 205.

Alaicter 2, v, Alecter.

Allaigre, Allaigresse. v. Ailegre, Allegresse.

Allaigrir. Rendre a.gile, dispos. — Pa.r Payde de Bacchus… sont hault eslevez les espritz des humains : leurs corps evidentement alaigriz. IV, 65.

S’allaigrir. Se rendre dispos, — Bistonis estoit un lac en Roma.nie, duquel Phyllis parie, disant que Demophon ne se viendra point allaigrir et delasser à nager en son lac. Cri. FoNTAINE., tees d’Ovua, Ep. 2, Annotacion.. — seroit bon… de laisser tels propos, et nous aller un peu reposer et dormir, pour nous alaigrir et delasser. LOUVEAU] trad. d’Apulée, I, 4.

Allamblquement. Distillation. — [Fig.] Et les envoya dans terre, non par assassinat ny poison, mais par atténuation et a.11ambiquement de la substance sperrnaticque. Brantôme, cies _Dames, part. II (IX, 683).

Allambiquer, Allangoré, Allangourir, Allanguir, Allanguissement, v. Alambiquer, Alangourer, Alangourir, Alanguir, Alanguissement.

Allan. Sorte de gros chien. — Ses compaignons avoient la charge des limiers, des levriers, des brachetz, des allans, des chiens et des mastins. Lemaire de Belges, Illustr. I, 23. — En ce quartier naissent les bons chiens de chasse, qu'on dit


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