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ALEZINA
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Œuv. poet., p, 114. — L’amour audacieux desirant que ses flarnesMentissent du tout la vertu nOt mues, Elançoit deus noz cœurs mille flam-beaux a.rdans. 7.1111ales DEs ROCH E POUr une Mas-carade d’Amazones. — Contre eux [les démonsl Musique ne peul qu’elle ne profite ; si ce n’est pour les chasser des corps occupez, au moins pour le_s faire retirer de nous et alentir leurs forces. LE LOYER} Hist. des Spectres VIII, 3. — Ces plaisirs sensuels allentissent et ahoiblissent grondement les forces de l’esprit. St FRANÇOIS DE. SALES] Vrays Entretiene epiriluels, 13’NI, 228). S’aientir, De-venir lent. — Et toy, g, rand Jupiter, qui lambrisses le monde, Comme 1111 riche. palais, De mille Astres mouvons, dont Ia carriere ronde, Ne s’allentist jamais. R.. CIARNiER, Porde, 944, — J’en trouve, qui se mettent inconsideréruent et. furieusement en lice, et s’alentissent la course. Montaignee III} HI (IV, 1441 Devenir moins vif. — Je reesbais que la forte foiblesse De mon parler à. chanter ta faconde, Tes yeulx divins et cheveleure blonde Nes’alentit pour ceste grieve angoisse. O. DE fvfAc ri Y, Amours, Sonnet 76. — L’esbat des champs continué Ne s’allentit diminu( ;. R.. GARNIER, Porcine, 328. —Ces yeux, ces deux flambea.ux, se son.t faicts cruels feux, Mais ces feux, instrumens de ma. perte certaine, S’alentissent un peu par l’effort de mes pleurs. Primen2.s, L. II, à Mile de B. — Du —1…eut des souspirs que j’enfante, J’ay voulu ma fl.a.mme amortir ; Mais mon feu, tant plus je l’es-vente, S1.acroist, au lie-u. de s’alantir. P. DE. BRACH, Amours d’Aymee, L. 11., Ode 4. Se relâcher. — Car l’arc tendu. trop violentement, Ou s’i2iLlentit, au se rompt vistement. SARD7 Arn-o.tire de Cassandre U, 111). S’affaiblir. — Leurs tarces s’estaient plus alenLies par cinq ou six ans de paix que par dix ans de guerre c ; kuverte. Sat. Harangue de M. d’A ubray, p. 208. S’amollir> — Bien souvent nous oublions-nous de sorte., qu’aveuglez de tant de. bonnes fortunes, nous ailentissons en nous-mesmes. EL PASQUIER, Monophiles L. I (II, 699). —Mors commença ceMe R.orne à s’alentir en delices, desquelles procederent les guerres civiles. Id., Pou.r-parier Prince (1, ion). Aientissement. Action de s’alentir. — La faute de luy envoyer deniers, et. l’alentissement des soldatz pressés de necessité, et les estrangers se faschans de servir sans paye, causerent la faim, la peste et la ruyne de » skie camp. BELLE FOREST, Chron, et Ann. de France, François Ier Alenviron, v. Environi Aleré. — Des mousches grosses et alerees, lesquelles ne peuvent vivre que dans les fournaises ardentes. l’HEFEI’? COSMOgr., VII ? a. A Perte. (locution adverbiale). Dehors, hors de la maison. — Tu te tiens coye regardant Sur Endymion endormi Couché dehors alairte, enmi Lies mons ou les champs o..0 les bois. Baïf, DeViSd ? S Dieux, 8 (IV, 192). —_Aschylus, menassé de la. cheute d’une m.aison, a beau se tenir à fairte, le voyla as.sommé d’un toict de tortu.e, qui eseliappa des pattes d’un aigle en l’air, MoNTA1GNE, I, 19 (1, 88). — Tu arrestes ton thar pour regarder Endimion qui dort à Perte, ainsi que quelque veneur. F.. tra.d. die LuciEN, Devis des Dieux, 11. — Celuy n’est moins hors le chemin et à rerte, qui est proche le dehors de la porte comme celuy qui en est encor bien king. Id., ib., Ermotin, — Lors Eadimion Alexandre… jouoit SEUL personnage. Sçavoir est comme il dormoit couché à. Perte et celle qui estait la Lu.ne descendait vers. luy. Id., ib., Alexandre, 39. — Cela. estoit hien deu à Mica, et davantage… pour faire coucher un homme à, Perte, ou sur la ! raille, ou sur la dure, G I) iLL. Bou en ET, Seree 241), — Toutesfois pour cela. je ne penseroy pas quo les Ga.rmanes fusse.nt les G’ymnosophistes qui alloient nuds, et dormaient à Perte, ot hors du toit. LE LOYER, Hist. des Spectres, V, 6. Sur ses gardes, en éveil. — Le pilot… prevoiant un tyrannicque grain et fortunal nouveau corn-inenda tous estre l’herte. RAIIELMS, 1V5 18. est bon de. „ prendre garde à tout, et avoir l’œil au guet c’est une belle et honne chose que la prevoyance, et d’estre tousjours à. rherte. Amyot, ESprit familier de Sociales. — Tel qu’un chien qui… Arpente en cent faç.ons la carnpa.gne deserte : Son pied, son nez, son œil, son. oreille est à Perte. Du BARTAS} 2e Semaine, ier Jour, Ar-tifices. Aletoirei ; —v. Aiectoire. Aleuromentie 1)ivination au moyen de la farine de froment. — Par Aleuramantie, n’estant du froment avecquos de la farine. RAB ELAIS5 25. Aiexandre (prononciation). — Ne prononcez vous pa.s aussi Aleseandre à l’italienne, pour Alexandre ? — Vrayment j’oy plusieurs qui prononcent ainsi ce mot à la façon d’Italie. H. Es-TIENNE, Dial. du Lang. franç. ital.,. 249. Alexicaque. Qui écarte les maux, — C’est ce qui a_ faiet teindre par l’antiquité cest Hercule celtique, alexicaque et dompteur de monstres. L’1-1 o9PETAL ? Reform. de la. Justice, 6e partie (y, 257). — Un trouve dans Rabelais Ale.ezectecis : —-Par vostre benigne faveur me serez contre les talumniateurs comme un second Hercules Gaulloys, en sçavoir, prudence, et eloquence : Ale.xicatos, en vertuz, puissance, et auctorité. là. IV, au card. de Chastillon. _Aie.ricaeos, defertseur, aydant en a.dversité, destournant le mal.. C’est un des sur-noms de Hercules. Id., Briefve Dedaragion. Alexipharmaque. Remède contre le poison, le venin. — Le. bon vieillard Guidon pa.rlant desdites ulceres, ordonne y appliquer lamines de plomb Frottees de irkif-argent. Car veritablement on peut dire qu’il est alexipharmaque et antidote contre les ulceres malins. 2."louR. PARÉ, V, 29. — Comme theriaque, ou mithridat dissout en eau. de \rie, avecques Un. peu de pouldre de mercure, lesquels sont alexiphaLrmaques. Id., VII, 11, — Avec un nombre inflny d’alext teres et alexipharmaques desquels on a de coustume eamuser les malades. Id., XX, 1, lle Alexitere. Remtl…de contre le poison, le venin. — Par le moyen de ralexitere, qui est l’onction vif-argentine. AMBR. PARÉ, iritrOd., — [Le feu] est par ce moyen le vray alexitere et contrepoison du mal qu’il avoit ID" Xe 9. — Que si Pulcere est verolique, fa.ut avoir recours à son alexitaire, qui est le vif argent. ID,. XI, 16. — L’alexitere doit estre plus fort que hi vomn, à fin qu’il domine et le chasse hors. Id., X IV,.2IL. Ale.ziphciemaque. Aleilterique. Qui peut remédier au poison, au Ipten’in. — II y a telle proportion du corps a la vertu alexiterique, qu’il y a d’icelle a la venimeuse. JouBEnT, Annoi. sur la Chir. de Gu, y de Cha.ulicil Cornpl.). Aleziaa. — Or durant ee festin Damoyselle famine, Avec son nez etiqu.o, et sa mourante mine.