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ALBASTRINER
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Fém. genre. M. DE T., 4, PORTE, Epitheies. Craignant quelque allarme nouveau. Belleau, Anwurs des Pierres precieuses, l’Emeraude i(11, 213). Tant que durant la. gu.erre aux perilleux alarmes, 3.4éprisant hozards j’ay fait mettier des armes, Baïf, Passefeens, I fi V,. 208). Et vos yeux, si cruels aux amoureux allarmes Espandront par contrainte un grand fleuve de larmes. DESPORTES, Elegies, I, 12.Par le recit de Tries fas• choux allarmes. Id., ib„ t, Que le peuple par chauds alarmes N’culeuve le repos des armes. BAU., imes, (V, 31). Les habitons esnieus d’un faux alarme et assa.0 t, courent à la muraille. FAucilET, Art.tiquitez, II, 20. —Ceux qui faisoient la sentinelle a-iiiTec.. rnoy, sentirent bien, une nuict qu’on nous bailla. un fau-x alarme, que j’estipis des plus timides. GIMLL. BOUCHET, 25e Seree (IV, 122)1, Du Gast… donne un fa.ux. allarme. E. PASOMER, Lettres, XIII, 10. Toy Daphnis ppaisant ces douloureux ala_rmes Piore ainsi ton I sis san.s souspirs et sans larmes. BERTAUT, Dise. aur la ene)ei de Lysis, p. 148. Aiarraeux. Qui appelle aux armes. Clairons esclaftons, alarmeuses trompettes, Canons dernolisseurs, homicides scopettes. Du BÂRTAS. 2° Seinaine, 3e Jour, la Liv. Alaschir. itelà_cher. Telles eaux leur donnent [aux bœufs] trenchees et en suite, tel°. les alaschit. O. D E 1 :  ; RR E 5, Théâtre d’A gric., IV, 9. S’alaschir. Se relâcher, Son cuir s’allaschit à l’eau. D H PINET, trad. de PLINE, VIII, 25 (G.). Alaschi. _Relâché. La Sauge est singuliere aux femmes enceintes en la. mangeant, si Ieur matrice coule, ou qu’elle soit alaschie.. M. DE L.A. Po fun :, EpithetEs, 369 re. Affaibli, Ge_ qu’ils [les lions] peuvent. a-valler sans mascher, ils Pavanent ; et s’ils s’en sentent liestorna.ch empesché. avec leurs griffes qu’ils se mettent dans la. gueule, ils tirent ce qui est de trop, de peur de se trouver pesons ou allasehis, si d’aventure il falloit gaigner au pied. Di_ ; PiN ET, trad. de PLPig, VIII, 16 (G.). Materne, Sorte d’arbrisseau. Ce bestiaii… ayme fort les petits arbres et lieux couverts de buissons, c, omme sont boschets et alaternes. CO-TEREAU, trad. de COLURELLE„ VII, 6. Alazonido (étligrà, e, vantard, fanfaron ; le inot alazonide est forgé par jeu). Quand nous voulons dire, C’est un vanteur, nous usons de CeS MCI „ C’est monsieur Alcizonide. H EST] E N E Dial. du Lang. franç. ital.., 11, 209. Albacore. Un nombre infiny de poissons : entre autres les Manatis„ Albacores, Marsouyns. TIIEVET.r CoMegr.„ 11„ 16. De_s alba.cores„ qui. surpassent en grandeur le Marsouyn. Id., ib., V, 12> Ceste mer nourrit aussi un autre poisson, de la grandeur et grosseur d’un moyen Albariore, ou Carpe, Id.., ib.., X, 10. En ceste mesme mer se trouve un autre genre de poisson, bea.ucoup plu.s grand Tac" Ie Ma.rsouin, qui est appellé de ceux du pais Albacure. In., ib., XXII, 10. Aibanois. Chapeau. d’Albanais. V. Chapea.H. Albaran. Et aussi y avoit pendues des racim-4s de feuille piasure, bois sanguin, oignons, albarans> NICOLAS DE TROYES, Grand Parangon, Nouv. 51 Albardier, Albastre. lebasire {ancienne forme). Elle est le riche vaisseau plus blanc et plus poly que allebastre. LENII/IRE DE BELGES,. la CŒtrOnne Marearigiete (IV, 86). Et dort la. petite foila_stre, Cla chienne de la reine Eleonor) Dessus la gorge d’alIebastre De sa dame. Marot, Epigr., i2O. Et de ses bras d’alebastre polis A couronné le col plus blanc que De son berger. FoncADEL, Œuv. poet., p. 34. Ceste Phenix de ! a doree plume Forme sans art sur son col d’alebastre Un beau collier, V_AsQu]N PirliouuL, trad. de PeTRARQUE, Li 1, Sonnet 1 l’iplurs d’Alebastre„ et le tect d’Or y vis. Id., ib, , L. Il, chant 3. Alabastre (forme. latinisée), Au rnillieu de la basse court estoit une fontaine magnifique de bel..Ailabastre, RAFIELms., I, 55. Le souhasternent d’icelle estoit de trespur et treslimpicle alabastre. In., V, 42. Une fontaine de fin Alabastre. V, 43. Lin petit Alaba.stre vert, 1..7n petit Cylinclrin bouton Je veis bea.nt, et entr’ouvert Aux pleurs de la femme à Thiton. PorîTus DE’n'ARE>, Vers Liriques, les Ruses de son. Qu’il n’aille pas cercher la vefve Cleepastre, Ni les pleurs ruisselans sur son bel alabastre. DEAU5 COMplaiitteS, 2. Eit. cent vases polis, Estoffés d’alabastre et d’ouvrage embellis. In., Hymne de Marie Tiraqueau. Albastre (acijectir. Vôtre beau teint et couleur argentine, Vos longs cheveux orins, vos bla.nches mains, Vôtre parler, vos regars cloushumains Ne permettront que sous ce voile albatre Puissiez long tems contre les sens debatre. BuGNvoika, Erotaernes l’hidie ei Gelasine, Proterate, p. 7, D’un cygne bla.nc-aylé., qui de plumes alba.stres, Replante en ce gyron deux œurz pleins de deux astres. L. Disc. à Mile pantile_ Albastré. Semblable à ralbâtrti…. Peu. de Rouge, et beaucoup de couleur Albastrée, Au contraire. nous font la teinture Dorée. J. Du CHEsrly.., Grand Miroir du. Monde, L, V, p. 192. Albastrin. Semblable l’albâtre> — albastrin, sur qui est appuyé Le beau sejour des graces immortelles. Di..5 BELLAY, l’Olive, 15.Dc Gytheree est ta blanche poitrine, Où sont bossez deux montet-s albastrins. Baïf, Aere-ours de Meline, L. I (I, 23). Front alba.strin, tableau de gra.ce heureu-x. LE CÀ PoeSle3.E Bonn, 16. Bouquet compassé proprement… Par les doigtz albastrins de celle Qui toutes les Dames excelle. O. DE eili.GNY les Amours, Blason d’un bÉ.kitqufft, —Ce poil divin n’est tel que Ion Ce puisse dire D’or, ou d’ebene, encor que sur une a_lbastrine Blancheur, Pebene et l’or des cheveux on admire. JODELLE, A MO tel’S (I1, 27). Mancheur. Ivoirine, apparento, columbine… albastrine. ! VI. DE LA PORTÉ, Epilheles. Elle avoit le tein clair, claire et blanche la peau : Sur son front se —voutoit un atbastrin coupeau. YSE 114 E T t CE1w. poet., 68 Tu vas tes esbats choisir Dessus sa. gorgEJ albastrine. E. PASQU1EB, ta _Puce (II, ".)55), Colet, i) quiheureux seras Quant. tu VapprivoisE.11ras De ceste gorge albastrine. In., Jeux ire piart. (11, 833. —Vos espaules albastrines Despouillez, et vos bra.s blancs. iter Troade, 165. Degrafe ce. collet, oste ceste cordelle, Et decouvre bien tost ces tetons albastrins. P. DE CORNU, œu.v. poei., p, 105. Il ved.t. que devant luy maintenant je piaffe, Qu’en MOri 11101 albastrin l’Escarboucle s’agraire. P. MATTN LEU, a-sthi, II, p. 40. Sur son sein albastrin elle a deux globes d’or. Id.> ib., IV, p. 76. Elle montre à propos une gorge albastrine. VAuQuEi.rx DE LÀ FnEN \ r•-•, Satyres frarepises, L. V, à M. Bertaut. Ceste. main poteiee, et ces bras albastrins. MAS, CEuee. meslees, p. 109.

Albastriner. Comparer à l’albâtre. — Tous