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AIXIEU
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Aixieu. Rouleau tournant comme un essleu.— Apres avoir establi ses 10 ix, ii les authorisa toutes pour l'espa.ce de cent ans, et furent escriptes sur des aixieux ou rouleaux de bois, qui se tour.noyer" t dedans des tableaux plus longs que larges. Arceo-T, Solon, 25,. — Un charron ne mettra pas si volontiers la main à faire une charrue ou un chariot, qu'il fera les aixieux sur lesquels il sçaura que Solon devra engraver ses loix. ID-, Qu'il Mid qu' un philosophe converse avec les princes, 4. Axe. — Nicetas Syracuslen s'advisa de maintenir que &estait la terre qui se .mouvoit, par le cercle oblique du Zodiaque tournant à l'entour de. son aixieu. MONTAIC_NE, II, 12ii I, 334). Pôle. — Les nations qui sont plus pros de J'essieu Meridional, à cause de la briefve et courte hauteur du Ciel, parien.1 et chantent clair et peste. Boucla i T, 35e Seree (V, 90.. Essis. Essieux_ (Ce pluriel est un reste de la forme primitive aissil.) — Le liet et throne... es= luit assis sur deux essis que quatre roues Persiermes tournoient... Et entre lesdictz deus essis avoit un g polie rond et mobile. SEYSSEL7 trad. de IhoponE, 1, 11. Atz. — Je te laissera y en gage ce mien manteau de l'est d'un fin duvaiz de Flandres, voire de trois Riz, encor y en a il en nostre parroisse qui le tiennent de quatre aiz, LE MAçoiii, trait de BoccAcE, Décarnéron, VIII, 2. amber. Franchir. — Il mit sus kson propre vice la faulte qu'il avoit faite de n'avoir agembé ce ! pas. BEROALDS uEVERVILLIF" Voyage des Princes fort tuez, p. 777. Empiéter. — Ne se contentant ny voulant se borner de son grand et très ample royaume, et si estendu (duquel estoit la totalle ambition du roy son père, sans attenter ny vouloir ajamber sur un autre), voulut avoir ceIu.y des deux Males. BRADITifimE, Cap. franç., le ro Charles 1111 (11, 285), Ajante. — La volonté pro de de l'ajance ou habitude. LE CARON, 1 Glaire, 32, clans Vaganay, Deux mille mots. Ajax, rimant avec pas, irespas. — Sommesnous plus divins qu'_AchilIe. ny qu'Ajax, Qu'Alexandre ou Cesar, qui He se sceurent pas Defendre du trespas ? RorisARDI Hymne de la Mort (IV, 366). — Encores nous oyons les furies d'Ajax... Et du chaste Hippolyt l'execrable trespas. Baïf, Posselems, L. V (IV, 444). encer, y, Agencer. Ajoindre, v. Adjoindre. Ajolir (81 Se parer.. — Advis m'est qu'elle fait son lit, Et puis de rechef s'ajolyt Et se vet d'une robbe double. ..fine. Pois. franç., III, 173. — Ma maistresse se acoynte... se ajolit..... se aorne, je pence qu'elle va dehors a quelque grant fente au lourdhuy. PALSGRAVE, Esclare., p. 623. Ajopé, Habillé. — Elle avoit prins une chemise blanche, une gorgerette, un garde-robe... ainsi ajopee et bien lavee, elle se mit environ son beurre. BEROALDE DE VERVILLE, Moyen de parBenediaion (I, 211). Ajournement, Ajourner, &juger, y. Adurn mien t, Adjourner, Adiuger_ jonction. Adjonction, addition. — Le recit de vostre voyage et peregrination soroit une tres sortable et bien seante ajunction àce festin. Amyot, Hia. thiopf# L. V, 55 vo. Aj tirer, Adjurer. — Par Jupiter celest.e vous ajure... Cessez, amis, cessez, je vous

?Fi.LETIER DU MANS, Lïv. II de l'Odycsée 41, 33).. — rfe vous supplie et vous ajure, Par vostre douce courtoisie. Baïf, le Brape, II, 5. • Par nostre amitié je t'a jureMe faire voir dedans ce bois Ce poudrait promis tant de fois. VAUQUEMN DE LA FRESNA Y E, Minées et Pastorales ! I 5 7. Akengiz. — Plus sont ordonnez audit paît :. trente mille hommes de cheval, servans sans gaies, francs de subsides, comme les Akengiz de Grece.

COS gr., VII, 1 0. Akonoétre. Connaître. — Mès puis d'un puis d'autre fera Jupitêr, chévrenourri Poureoz uméins mortéls ne se Nt akonoêtre sa pansé. Baïf, les Bezognes d'EzroBE 342). Al antre, Aiabre. — Chyrnére amère, megerin candalabri., rpie a.ustere, theziphonic alabre. Arc. P .. franç., XIII, 389. Alacrité. Vivacité, légèreté [corporelle]. — La chasse aux bestes s'entreprend non par oisiveté et contempnement de labeur, mais pour acquérir une plus grande promptitude, agilité, alacrité el. force de corps. LiËBAUTI Maison rustique, VII, 21, dansDelhoufle, Notes lexicologiques. Ardeur, vivacité. — Alors par si grande alacrité de courage ils ne nous assaudront. D'AmBoi.sE, Guidon des gens de guerre, p. 26 (G,, Compl,). Allégresse. — Si... elles [les âmes] se voyent estre appellôes de Dieu avec une doulceur paternelle ; lors d'une alacrité et franchise (Id. cœur, elles suivront où les vouldi'a mener. C,d4Lviri, Instit., XI V, p. 710. — Alexandre recela l'offre par grand liesse et alarrité. BUDÉ., Mail. du Prince, édit. J, Foucher, f :pistre. Alaicter 1. Téter. V. Allaicter. Alaicter 2. Allécher. V. Alecter. Alaigrement. Légèrement. — Selon qu'ils [les esprits] se sont plus ou moins esbignez de leur spiritualité, on les incorpore plus ou moins aiaigrement ou lourdement. MONT, IGNF., II, 12 CH, 297). Alaigresse, v. Allegresse. AJaigreté. Agilité. — Ilz pensent entre une tresgrande folie destre nonchalant de lhonneur de sa beaulté, Pmpirer et deteriorer sa force, tourner en paresse son alegreté et promptitude. .1. LE BLOND, tract, de TH. litioaus, l'Isle d'Utopie, L. II, 66 ro. — Alaigresse ou Aleigreié. M. DE LA PORTE, Epithetes. AIaigrir, v. A Ilairte, v. A Verte. Alaiteux. Qui donne du lait [aux chèvres] ( ?). — Le triol é Citise, alaiteux, nourricier, De ses voisins feuilleus est un bourreau meurtrier. .1. D U CHE1NE, Grand Miroir du Monde, L. IV, p, 145. Alambique (adj,).Provena.nt de la distillation. — Vapeur, Exhalee, fumeuse, humide... alambique. M. DE LA PORTE, Epitheies. Alambiquer. D istiiier, Fig.) 0 toi qui es de moy la quinte essence., De qui l'humeur sur la mienne a puissance, Ou de tes yeux serene mes douleurs, Ou bien les miens alarnbique en fontaine, Pour estoufer mon amour et ma peine Dans le ruisseau qui naistra de mes pleurs. RoNsARD, Amours de Cassandre tie 90), — Mes fines., soupirez et lamentez sons cesse, Alanibiquez en pleurs vostre belle jeunesse. R. Garnier, les Juisves,