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mogr., XXII, 6. — Luy-mestne en personne chassa ce grand sultan Soliman… de la Hongrie, laquelle il ravageoit et pilon à. son bel aise,. BRAN-Cdp. esir., Charles-Quint (I, 18). — Le mareschal de —Vieilleville… laissa passer ledict prince à son bel aise.. ln., Cap. franç.., te mareschal de Vieilleville (V, 50. Aisé. Agile. — Luy, qui estoit aisé de sa. per-sonne, s’entuyt. tout en che.mise. MA Rc. 1_1E 1% ; Av., fleptam., 40. Mal aisé. Manquant d’agilité. — Hans Carvel estoit… ventru quelque peu, branslant de teste, et aulcunement mal aise de sa persone. RABE-LAIS, nt, 28.. Aisé de. Aisé à. — La Femme ayant la chair molle et fluide, elle est bien aisee d’estre esprise et. enflammee par tout le corps. Gun…L. Bo uc H ET, 2e Seree (1, 92). — Le Roy de France cog.neut que Louis son frere, mal accompagné, estoit bien aisé de su.rprend FA liCHET, A ntiqu itez„ IX, Aiselle, v. A isselk. Aisement. Commodité, facilité. — Et tous les jours, si Paisement avez, Quelque motel sonnez qui à Dieu plaise. CRETIN, Deplor. sur le tresp. d’Ohergan. — que fera la mere rriartyrée, Sinon courir là où elle est tirée D’amour dienfans, puis deçà, puis delà, En les baisant, si Paisement elle a ? MibLR0T, Liv. II de la Aletamorph. — Je n’entends pas reprouver ceulx qui portent vestemens, pourveu qu’ainsi s’assortent Pour l’aisernent de leur huma.nité, Ou par humblesse, et tien par vanité. J. BOT…ICI : JET 5 Epistres. morales du Traverseur, II, v, 16. Bons pomts et aiserneres. Circonstances com-modes, favorables. — 11 m’a. faiet responce, que puis qu’estiez maintenant en lieu seur, vous ne de. viez avoir haste de vous exposer au hazard danger des chemins, et qu’il vous conseilloit de choisir vos bonepoints et aisemens. E. PAsQuiE Lettres, V, 3. A ses bons point$ et aisements. A sa convenance. —Le Jesuite leur auroit enseigné, que c’est une partie de nostre foy Chrestienne, de croire que le Pape peut à ses bons points et aisements dispo-ser de tous les Roya.umes. E. PASQUIEB., Lettres, XX, I. Aisemens. Cabinet d’aisances. — Il ne falloit que sortir la porte de la chambre pour aller aux aisernens. Var. hist. et IV, 67. — Estant extrernement pressée,.. d’aller à la scelle, je ne puis guères attendre davantage et n’ose en entreprendre le chemin sans lumière, craignant que les aisemens ne soient fort esloignez de ceste chambre. Ib. — Vous trouverez les aisernens à deux ou trois montées au dessus. Ibis IV, 68. Aiser. Rendre facile, commode. — Prometheus… nous a. donné." Pour nous porter des asiles et chevaux, Des puissants bœufs pour aiser noz tra.vaux. Am y oT, de la Fortune, 3. — Laquelle [ville] fut fondee par les Troyen.s, pour aiser Ies voyages qu’ils faiscient en Candie. THEVET, Cos-V1II, — Cf. Bien aiser. Rendre heureux. — Je te requier’que noz cueurs or’aison De pure, saine, et devote Oraison. CR ET I N à la Comtesse de Darnpineartin (p. 260). — [Venus] Luy donnera (pour plus son tueur aiser) Quelque autre don par dessus le baiser. MARoT, trad. de l’Amour fugoitif de Luct EN-Aisant ainsi riostre cueur [en mangeant et buvant], Le petit Archer vainqueur Nous viendra dans memoire, l’ilAcriy, Odes, II, 76. — Tu ne veux_ pas aiser Ma lonee attente d’un baiser. Baïf, Amour de Francine, L. IV (I, 270), — Repa.re tes citez : cultive tes pais : Ayse 1, es citoyens. Id., Eidstre au Roy sous le nom. de la Royne sa Mere 23.9), S’aiser. Devenir Facile. — Je voyuis eqirrideniment. grossir et croistre les advantages du subject que j’allois clesirant, et aggrandir et enfler par le vent de mon Imagination les difficiill, e.z mon entreprise siaiser et se pianir. MoriTAiGNE, Il, 12 01, 333). Se donner de l’aise, du plaisir. — Et puis tout le monde medite De soy ayser, comme l’on dict, LYON irAMET, dans MAnoT, édit. Guiffrey, III, 744. — Tu pleures bien cest Amour en ces eaux, Et si ne plaings le mien, qui pour se. ayser, Se. pert du tou.t en ces deux miens ruysseaulx. M A U RICE SCiPprE, Delà, 335. — Le propre jour qu’altendois le baiser, Me consoler avec luy et’Walser. BoucHET, Epistres familieres Traverseur, 2. — Plus a son ayse, et plus se veult ayser. CIL Fo N.TAI NE, la Fontaine d’amour, Epistres, 6, — Nous gaignons et nous faisons perte, Nous nous aisons et. malaisons. Baïf, L. (V, 111). — Vaincre ce Sexe est une erande gloire, Partant qui veut s’en servir, s’en amer, Par un grand soin la doit aprivoiser. Vauquelin de la Fresnaye, Satyres jrançoises, L. 111, à M.. de Choisy. Aisgué. Mélangé d’eau. — En. ba.nquetard, vin aisgué separoient l’eau. Rabelais] I, 24..Aisi. Aisé. — En leur faulse heresie Que à corri-ger n’est une chose aisie. GRIN CORE, le Blazon des Heretiquee (I, 33/). Aisir. Rendre heureux. — Or, pour aisir le Monde a bon loisir, 11 fault choisir fundement et saisir Sans ce blaisyr sur quoy bien le funder. lies, II, 46. S’aistr. ttre heureux, jouir. — La toyson et Mddée saisit, Laquelle peu de scion. amour se aisit, Car peu de temps après ia cléchasse. Ane. Poés. franc., X, 239. Meer, Aisierette, Aislete, v. Ailer, Aile-rette, Aileite. Aisnage. Aillesse. — Et ne te repent point, pour droict de ton aisnage, D’avoir desja choisi la constance en partaige. LA BoETLEe Sonnet 9. Aisné. Plus aisné, Lautre darne a.pres, laquelle ha si riche atour sur le chef, et est plus aisnee, cest madame Astioche, ta sœur germaine, LEMAIRE EIE BELGES], Ritter., 1, 41. — Eneas pa.r le commandement de Paris et Deïphobus, conlinc-i ie plus aisné de tous, opina. IP., ib., Il, 7. — Le plus alsné des edams se maria Ie premier. SETSSEL, trad. de THucvDIDEs VI’10 POO Vi9). — Ce fut le fllz du seigneur de Bussy Le plus aisné. Mic.REL D’AMBOISE, tes Cent E pigranaineS I, 11-12, — Ils ne sceurent. s.i secretternent faire qu’u.ne nuict que Ysabeau sle.n alloit là où cou.choit La.urens, le plus aisné de ses freres ne s’en apperceust. MAçori, tra.d. de BOCCACE, Décaméron, IV, 5. — Hieron… luy succeda au royaume, comme le plus aisné de ses freres. AiiiTOT7 trad. de DiODORE, Xl, 14. — ArLobazanes disoit le Roiaume à luy appartenir comme a.0 plus aisné de tous les enfans de son peree SALIAT, tra.d. d’IIirtonoTE„ VII, 2. — Iphigenie la fille plus aisnee d’elle et d’Agamemnon. JAN DE LA LANDE, tra.d. DICTYS De. CRÊTE, L. 1, 17 ro. — Desqueis Brunehaut se saisit faisant contenance de vouloir declarer Roy Sigisbert le plus aisné. FAUCIIET, Antiquitez, V, 5. —Pepin Roy d’Italie, qui fut fils Charlemaigne, plus aisné que Louis. In., ib., Ville — La plus aisnée des deux commença de dire. E. Pasquier, Recherches, VI, 18.

Aisnnesse, Aînesse. Il estoit filz et por-