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AISE
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jenissons de bon aire, aux chevaleureux potlains. Luc DE LA PORTE„ trad. difloRAcE, Odes, IV, 4_ (F(4n›). — Viens, s’il plaist, d. Prince deboncepandant ta plumt.. bonne aire NOUS 1. :..scripre ung petit. mot ou deux. CFLET[N, Epistre à Charles 1,..1.1.1„ p. 1’29. Cf. De bonnaire. Aire 9. Outre_ — tirions sur le. tillac soixante et deux aire !.. ; iLi’vin. R.h.BELMS, Vi 17. — — Cf. aire. Aire 4 — Mals, esccbutés un peu, je croy, Tin tas de petis popiùaires„ Pour en_ presser un couple d’aires. Cela ce peult bien a_venir. Sottier, 5, III., 158. Airé. Formé d’air, aérien. — Et quand il eust esté de matiere aetheree, De substance de feu, ou de nature aeree, Il n’avoit le parler, necessaire instrument Pour miner de la Foy le sacré fondement.. Du BARTAS, 28 Semaine, lu’au ?, l’Imposeure, — Qu’est-ce qr, uP… pluye donc qu’une Airee tiqueur, Que l’Air en petis corps gele par sa froideur ? ", CHESNE, Grand Miroir du, Monde, L, V, p, 166. — Car le vent furieux, le feu,’chaut clernent, Legers ont corps ayré. Aubigné, Cre12fion, (11Ir 331), Aïré. Aéré.. — Toute sorte de Bestail hait les pastis moresca_geux, et sur tout Bestail celuy à. laine, qui ne peut profiter qu’en lieu aïré et seer. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., 1V, — Les estables seront… seches et a.-irees, afin qu’aucune humidité n’y sejourne. lo., ib., IV, 9, Aireau, v. Areau. Airée. Ce qu’on donne battre sur l’aire. — (Fig.) : Et continuant., donna de la dent. si souven.t dessus entre le tour de broche, qu’II n’y demeura chair ni lardons…Quand 11 eust battu ceste airée, il fallut mettre le plit au feu pour le faire disner.

AICRIPE, Nou9elie Fabrique> p.. 41. — Ils mangerent 25 brioches… et Murent chopines de eidrc— !. de huit bons deniers. Après avoir battu celle airée, conterent, payerent et s’en allerent. lu., ib., p. leri. Aireri Faire son nid, nicher. — Car telz airent troys foys durant qu’on voit la lune Renouveler cinq foys, les autres n’en font qu’une. tAiGN Creation, 1H (Ill, 385). — d’entr’eux passager.R ceste astuce en. luy Que, lorsqu’il veut ayrer, il pond au nid d’autruy. Id.1 ib. — Aucuns viennent vers nous anoncer le primtems Lesquelz on voyt ayrer és maisons, non és chams, ID, , ib., — Sur c„este roche ne s’y void aucune verdure, ny aucun arbre.., on n’y voici que de grosses pierres pendantes, soubs lesquelles airent les faucons. Trad. de FoLuirlico, Merlin Coccaie, L. XIII (II, 51)1. Arrer (3’). S’irriter.— Sans Va’irer konteeus, à tes anfans uze de douseur. Baïf, Poérne d’AnségniE, Fen-ans de FAUKALID’ES (VI 361). — Et quelcun sottement stalre De n’estre d’un grand reconnu. Iri., Mimes, L. IV Cifr, 208). Airêteux. Irritable ( ?). — (Pélissier traduit ainsi qui a des arêtes saillantes, âpre.) — Ne voulant se jouer à ce prince airêteux, Ni suivre de son Art le plus commun usage, Ni trop flater le Roy par un lasclie courage. VAUQUELIN DE. LA FRESNAYE, Art Poe, C, Aireux, Aérien. — Icelle ea.0 bien distillée, puis exposée à Pair, s’esvanouit et dissipe en substance aireuse. AMBR. PARÉe [X, I (V.9.11.). Arrien. Aérien. — Il y’a. quatre sortes de demons, _les infernaux, les aquatiques., les aIriens et les subterriens. Var. hisl. lie., I, 30. Airiser. Parler de rair (triol forgé par plaisanLerie)+ — N’as-tu pas eint : Frassé de l’air ? — Quel c’est, bie.n airisé : je sçay fort bien que je n’ay rien touché, Tra, d. de GELLI, Discours fantasti-ques de r FiStin TrInnelier, Disc. II, p. Airmoyer, v, Armtwer. Aime (à. 11), v. A Verte. Airugineux, v. Aenigineux. Ais (fém.). — De gnaule espes, seur sont les ais de ceste nauf ? — Elles sont… de deux bous doigtz espesses. Rabelais, IV, 23. Aisance. Commodité, — [Themistocles] conceut esperance que ks Atheniens aydez de l’aisauce de ce port, se pourroient facilement faire seigneurs de la mer. A retvorr, trad. de DIODORE, XI, 9. — 11 se trou.va en un fascheux pais, ou il avoit à faire bien long chemin sans trouver aisance d’eau qu.elconque. Id., Pompée, 35. — On cherche ses aisances comme les inedecines, le-s metaux, les taintures. J. Bout Republique, I, I. Aise, bonheur. — Et or ma mort, dont as grand desplaisance., Moult te [’croit resjouir, si seule une Milliesmo part sentois de mon aisa_nce. VASQUIN PIIILIEUL, trad, PÉTRARQUE, L. IV, Triomphe de. Mort, ch. 2. Lieu d’aisance. Lieu commode_ — Ne cherche point les logis de plaisance.. Contente toy d’estre en un lieu d’aisa.nu… DES PÉRIERS, Quatre Princesses de Vie humaine (1, 120), Aiscean. Sorte de aiche, i as trunien I tranchant. Daedalus inventa l’art de charpenterie : et pour le pratiquer ce n tro va la serre, les aisceaux et. coignees, PlNET, trad. de PLI m. :, XII, 57 (G’., Gompl.). — Si que pour la reduire [la. terre] à ce prime service, Il fallut aux esseaus des fers plus violens, Proscendre et retirer du calte de ses flancs Ce qu’elle refusoit aux trelz de l’artifice. L. PA PO ri „ PelStordie, I, Aise (masc.). — Dont vinst ce Inal ? du long et trop grand aise Qu’avoit le peuple. Je BOUCHET, Episires morales du Traverseur, 11, vi, 4. — C’est ling aise bien malheureux-quand il est fondé sur peché. MARG. D E A_Nr„ Lreprivin, , 39. — Jupiter qui tendon l’oreille, La. combloit d’un aise partait. RoxsARD, Odes, I, 10. — Quel songe icy s.’est à m.oy presenté, Qui d’un tel ayse a mon cœur tourmenté ? BÀÏF, Poemes, L, IX (11„ 22). — J’aime..rov mieus sentir le moindre de tes aises Que boire duw Nectar à la table des dieUX, PASSERAI’, Œuvr. 1, 172. — Que de flots amoureux incessamment roulans En mon esprit troublé, noyent. mon premier aise. Am. JANlyDr, Œup. poet., L, Pv’T 165 v{-5.— Le silence jamais n’accompagne tan grand aise. Du ; BA RTAS, Ca.ntiqu-e d-e la Victoire Nous n.ous rejouirons, ta.chant par un bd aise A faire quelque chose en quoy PhcebuF.. se plaise. VAUQUELIN DE LA_ FRESIii1AliE., Art, poét.,. — Quoy que la douce voix de son Bien.a, ymé luy eust touché Ie cœur d’un saint ayse, St FRAN-’pis DE. SALES, Vie deVote, la. A son bel aise. _é"ii son aise. — Je veux, dit le diable, que tu te donnes à moy, et te hailleray dix ans de terme, que de. dix ; _ins je ne te feray, ne chercheray en aucune manière que ce soit, mais te laissera.y jouyr de la papalite tout à ton bel aise. NicoLAS DE T Rei gs, Gra.nd Parangen, 37. — Je vey —u.ne beste grande comme un moyen Dogue, lequel-attendit tant que nous reusnies contenplee tout à. nostre bel aise. Thevet, Cos-