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nebres, Eleg. 1. Tes vers aussi pour moy l’ont ainsin tesmoingné, Id., ib., Eleg. 3. Delié, dis-je, tout ainsin Comme une veine de son sin, 41E.AN GoDA_RT, les Desguisez, I, 2.. Ainsin la colombe et les feux descendans estoyent signes, non image du Saint Esprit. St FRANçois SALES, Defeme de la Croix, L. IV, var. (II, 381). Ainsin faict le laboureur, qui chante quelque fois pour alleger son labeur. BRAN-F(131E, Préface. Aucuns disent qu’il est permis au roy fayre à. l’endroyt de son suhiet qui l’a oftencé. Id., Cap. esir., le roy Ferdinand di Aragon (I, 121). De mesme que Lucullus eu.st à inespris ses gens et ses capitaines, ilz luy firent amprès de m.esmes, et de mesme monnoie fut ainsin payé. In., CaiL • franç., M. de 1’Autreq (III, 38). Ce ne fust pas moy seul qui la trouvay ainsin belle. Id., ides Darnes, part.. I, Elizab. de Fr., reine d’Esp. (VIII, 8). Par ainsire. Par ainsin nous ne pou.vions sçavoir rien de leurs affaires. MONLUC, Commentaires, L. VI (III, 213). Si M. le ma_reschal et moy l’eussions suivy, il n’y avoit doute 5ue Mongonmery n’oust este deffaict, et. par ainsm tout le Béarn conquis. Id., ib., L. VII MI., 286). Par ainsin ils nous representent et rapportent bien plus vivement que les a_utres. Montaigne, II, 8 ([1, 97). La raison va tousjours tarte, boiteuse, deshanchée et avec le mensonge comme avec la verité. Par alnsin, il est malaisé de descouvrir son mescompte et desreglement. Id., II, 12 (11, 327). 11 semble que Panne retire au dedans et a.muse les puissa.nces des sens. Par ainsin et le dedans et le dehors de l’homme est plein de foiblesse et de mensonge. Id. ib. (H, 371). Ainsin comme ainsin, iinsi comme ainsin. De toute façon. Ainsin comme ainsin, puisqu’il faut qu’ilz se retirent aux garnisons, je les vois faire retirer du tout à leurs maisons. MONLUC Com.m.-entaires, L. VII (III, 453). On dit que ce reglemeut [du calendrier] se pouvoit conduire d’une façon moins incommOde ; soustraiant à • l’exemple d’Auguste, pour qu.eIques ; Années, le jour du bisselle : qui ainsi comme ainsin, est un jour diempeschement et de trouble.. Montaigne, 11 (IV, 153). Il n’incommode et occupe que la saison de ta vie qui ainsi comme ainsin est eneshuy perdue et sterne. Id., III, la uv, vi5). A insin ou. ainsin, Ainsin ou ainsi_ D’une façon ou. d’une autre. Ili-fest pas dangereux, comme en un.e drogue médicinale, en un compte ancien, qu’il soit ainsin ou ainsi. MoNTAIGNE„ I, 20 (I, 119). On ne demande pas si cela est vray, mais s’il a esté ainsin ou ainsin entendu. Id., II, 12 (I1, 290). Non plus ainsi qu’ainsin. Pas plus d’une façon que de Pa.utre. —-Leurs fa.çons de parler sont, Je n’establis rien Il n’est non plus ainsi qu’ainsin, • ou que ny l’un ny l’autre. Morcr.AIGNE, 11, 12 (II, 242). (C’et exemple, comme les précédents, nallep montre Montaigne fidèle à son habitude d’employer ainsi devant une consonne, et ainsin devant une voyelle.) Air. Gros air. Air épais, lourd, Et tout feust bon qui est maulvais,.. Et gros hairs, et toutes nuees Santissent comme les fuznees Dancen fondu, ou aultre gomme. M]cfrzi, D’AmnorsE, Complainc-± tes de l’Esclave fortuné, 18 vo. Les souce, les ennuis et l’humeur inutile Que ca.use en nos cer-veaux le gros aer de la ville. GAUCrIET, Plaisir cies Champs, le. Printemps, Beaujour. Baitre l’air. Faire une chose inutile, se donner de la peine inutilemeaL Quand nos heretiques amassent force Conciles, pour prouver leur doctrine contre P.Eglise Romaine, ils ne font que battre Pair. PH. Dt. MARrigix, liiiier. de ta Bebe, I, v, 2. Car de chanter les grands du moride C’est battre l’air el. frapper l’onde, Var. hist.. el lat., I, 7+3. —.1ir. Esprit, caractère dominant, lis eussent beaucoup fa.ict pour moy, die m.e dispenser de ce ! piaidoyé ; et nearitmoin, s’il vous plaist 1. :,.onsiderer quel est l’air general de la cause, je le. vous diray en deux mots. E. PAsouna, Leures, V1, 1, Demostliéne attribuoit premieres, secondes et troisiesmes parties de l’Orateur à l’action, comme si le principal air de l’oratoire despendoit singulierement des mains, Id., ib., VIII, 10. C’estoit un homme d’affaires d’estat, et qui sçavon Pair d’une Cour, et comrne se gouvernoient les Princes. LE LOYER, Hist. des Spectres, I 11, 16. Je vous puis dire, comme chose trés-vrave, In. Coustuene de Paris n’estre autre chose g.’u’un abregé de l’air general des Arrests de la Cour de Pa_rlement. E.. PASQUIER, Lettres, XIX, 15. Manière. — ; avoit ordinairement une grand’quantité de très-bons et beaux grands chevaux en son escuyerie, qui sçavoient aller de tous airs. Brantôme, Cap. franç.,. le moresehal d’A ravale (111, Et ne me puis encores offenser, quand [Montaigne] se desbonde à parler de luy, Cela est dit d’un tel air, que j’y prens autant de plaisir, comme s’il parloit d’un autre. E. PAsQU’En, _Lettres, XVIII, 1. Bel air. *Pay veu le moreau superbe, qui anoit à deux pas et un saut, el d’un très-haut et bel air. Brantôme, Cap. franç., Charles.1, 1v (VI 276). Bile parlait bien, aveq ung fort hel ayr, tant françois que hespaignol. Id., des Dames, part, I, Elizab, de reine d’Esp. (yin, 18). C’est la princesse, voire la dame qui soit a_u m.onde hi plus éloquente et le mieux disante, qui a le plus bel ayr de parler, et le plus agréable qu’on sçau-roit voir, Id., ib., Marg., reine de France et de Nav. {VIII, 40). —Vapprins des enragez les dangereux mestiers, Et n’avoir discours que de jeu.z, de querelles, Renier Dieu de grace, et bra.ver de bel aer. AuBtcHÉ, Poée. 6 (III, 221). Airain, v. Arain. Aire 1. Espace aplani noa cultivé. Mais quand un homme va, pour un plaisa.nt. soulas, Dans quelque beau jardin, dressé par entrelas D’aires, de pourmenoirs et de longues allees. VAUQUELIN DE LA F.RESNATEe Art Poet. franç., I Ur 2). Jusques à l’aire. Jusqu’au sol, au ras du soi, Le peuple… courut à leur Synagogue, et la rasa jusques à l’aire. FAUCHET, Araiguirez, ln, 17, Les villes de Bourdelois fu.rent encores bruslées du feu, que l’on. cuidoit estre venu par la volonté de Dieu d’autant que les maisons estoyent consommées jusques à l’aire. In., ib., III, 20. Aire (mue…). Or en un aire environné Du Bién de Gérès engrainé Moissonneur se couronne Des espics qu’il luy donne. 11.. GARNmei., Panic, 303. Aire 2. Esprit, caractère, naturel. Des homes esveilhés et d’un aire subtil, A tous actes armés d’exercice gentil. L. PAPoN, Pas1orelle, V, 2. Bon aire. Calixtes list un cimetiere faire En la voye que Pon dit Apia, Où les ch.restiens clevotz, plains de bon aire On enterroit.. GRiNcoRE, i’Espoir de Paix (1, 174). Or, mon cher enfant de bon aire, Congnoissez que le populaire Ne se congnoist point à_ la guerre, iDe, Sainet Loys, L, I (II, 23). Noble prince tires de bon aire, , Aie pitié de moy. Id., ib.., L. VII (II, 228). Et aux